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DIGESTORUM SEU PANDECTARUM - Histoire du droit

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DES ALIENATIONS FAITES<br />

cneteur maître de garder la cliose pour sa<br />

juste valeur, ou de se dégager <strong>du</strong> contrat<br />

de vente en recevant le prix qu'il a donné.<br />

Cette vente ne doit pas être absolument<br />

annullée, comme si l'affranchi n'avoit pas eu<br />

la faculté de vendre : car on ne doit pas<br />

taire perdre à l'acheteur le prix qu'il a donné,<br />

surtout puisqu'on suppose qu il n'y a pas<br />

de mauvaise foi de sa part, mais seulement<br />

de la part de l'aflianchi.<br />

i5. Si l'affranchi lui-même avoit acheté<br />

un effet dans l'intention de frauder son patron<br />

, on doit dire que s'il a acheté dans<br />

cette intention l'effet fort au-dessus de sa<br />

valeur , le patron doit être relevé contre<br />

cette fraude; de manière cependant que ce<br />

ne sera pas lui qui sera le maîire de se<br />

dégager <strong>du</strong> contrat d'achat,mais le vendeur,<br />

qui aura le choix de rendre ce qu'il aura<br />

reçu au- dessus de la juste valeur de la chose<br />

ou de reprendre cette même chose qu'il a<br />

ven<strong>du</strong>e en rendant le prix qu'il a reçu. On<br />

observera la même chose dans le cas d'échange<br />

ou de loyer contracté par l'affranchi<br />

dans la même intention.<br />

14. Cependant si l'affranchi avoit ven<strong>du</strong><br />

de bonne foi un bien, et sans vouloir avantager<br />

l'acheteur, mais qu'il eût fait à un autre<br />

une donation <strong>du</strong> prix qu'il auroit reçu, contre<br />

qui intenteroit-on l'action Favienne ? Seroitce<br />

contre celui qui auroit acheté la chose<br />

de l'affranchi , ou contre celui qui en auroit<br />

reçu de lui le prix à titre de donation?<br />

Pomponius écrit avec raison au livre quatrevingt-trois,<br />

qu'on ne doit aucunement inquiéter<br />

i'acquéicur : car c'est la donation <strong>du</strong> prix<br />

qui est faite en fraude <strong>du</strong> patron. C'est donc<br />

contre celui au profit de qui cette donation<br />

a été laite qu'on doit intenter l'action Favienne.<br />

15. Examinons cependant si, même dans<br />

cette espèce , le patron ne pourroit pas demander<br />

que la vente fût résolue , en exposant<br />

que quoiqu'elle ait été faite à juste prix,<br />

néanmoins il avoit iutéiêl qu'elle ne fût point<br />

laite, et que c'est par cette vente même qu'il<br />

est lésé, par la raisou que l'affranchi a ven<strong>du</strong><br />

une possession à laquelle lui patron étoit<br />

attaché d affection à cause de la commodité,<br />

<strong>du</strong> voisinage, de la pureté de l'air,<br />

ou parce que c'étoit le lieu de sa naissance<br />

ou celui de la sépulture de ses pères? Le pa-<br />

P A R L'A F F R A N C H I , etc. 4g5<br />

ferri conditio débet emptori, utrum malit<br />

rem emptam habere justo pretio, an<br />

verûà re discedere pretio recepto. Neque<br />

omnimpdô rescindere debemus venditionem<br />

, quasi libertus jus vendendi non<br />

habuerit : ne fraudemus pretio emptorem<br />

, maxime cùm de dolo ejus.non dispuletur<br />

, sed de dolo liberti.<br />

§. i3. Sed si emerit in fraudem patroni<br />

libertus, aequè dicen<strong>du</strong>m, si magno<br />

émit, in pretio lelevan<strong>du</strong>m patronum,<br />

conditione non ipsi delala , an velit<br />

ab emplione discedere , sed venditori,<br />

utrum nialit de pretio remittere, an potiùs<br />

rem, quam vendidit, reciperepersoluto<br />

pretio. Et in permutatione, et in<br />

localione et con<strong>du</strong>ctioue simililer idem<br />

observabimus.<br />

g. 14. Sed si rem quidem bona fide De vendiiione,<br />

vei.diderit, et sine ulla gratia libertus, e.' relii P iun*~<br />

pretium autem acceptum alii donavit : tl01le"<br />

viden<strong>du</strong>m erit , quis Faviana inquietetur<br />

, ulrum qui rem émit, an verô is qui<br />

pretium dono accepit ? Et Pomponius libro<br />

octogesimotertio rectè »ci ipsil, emptorem<br />

non esse inquietan<strong>du</strong>m : fraus enim<br />

patrono in pretio facta est. Eum igitur<br />

qui pretium dono accepit, Faviana convenien<strong>du</strong>m.<br />

§• i5. Et aliàs videamus, si dicat patronus<br />

, rem quidem justo pretio veuisse,<br />

verumtamen hoc interesse sua , non esse<br />

venundatam , inque hoc esse fraudem,<br />

quod ve nie rit possessio , in quam habet<br />

patronus allectioriem vel opportunitatis,<br />

vel vicinitatis, vel cœli, vel quôd illic<br />

e<strong>du</strong>catus sit, vel parentes septilti : an<br />

debeal audiri volens revocare ? Sed nnllo<br />

pacto erit audien<strong>du</strong>s : fraus enim iu danino<br />

accipitur pecuniario.

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