DIGESTORUM SEU PANDECTARUM - Histoire du droit
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466 DIGESTE, L I V R E<br />
cnssiione.neti- t'iquinque annis, libertum capitis accusatii-iie<br />
m le^iiu reiit, aut in scrvitutem petierit, remove-<br />
I'e"Vo»°cou- l u r a contra tabulai bonorum possessione.<br />
g. i. Si verô accusaverit minor, dicen<strong>du</strong>m<br />
est, hune non excludi, sive ipse,<br />
sive tutor ejus vel curator accusaverit.<br />
g. 2. Sed si minor quidem instituent<br />
accusatiouem , major autem factus sentenliam<br />
acceperit: bénigne erit dicen<strong>du</strong>m,<br />
ignosci ei debere ; quia minor cœpit. Neque<br />
enim imputare ei possumus, cur non<br />
deseruit accusationem, vel cur abolitionem<br />
non petierit: cùm alterum si fecisset,<br />
iu Turpillianum incideret, alterum<br />
non facile impetretur. Certèsi, abolitione<br />
publicè data, repetit jam major: dicen<strong>du</strong>m<br />
est, hune esse removeu<strong>du</strong>m. Major<br />
enim factus potuit sine timoré deserere<br />
abolitain accusationem.<br />
g. 5. Is demùm videtur capitis accusasse,<br />
qui tait judicio appétit, cujuspœna<br />
aut supplicium habuit, aut exilium,quod<br />
sit vice deportationis , ubi civitas amittitur.<br />
g. 4- Si tamen quis libertum eo crimine<br />
accusaverit, cuius pœna non est capitis,<br />
verumtamen judicanti placuit augere<br />
pœnam : non obest hoc patroni filio. Neque<br />
enim imperitia aut severitas judicantis<br />
obesse débet patroni filio, qui crimen<br />
levius importavit.<br />
g. 5. Sed si non accusaverit , sed<br />
iesthnontum in caput liberti dixit, aut<br />
subjecit accusatorem : puto eum à contra<br />
tabulas removeri.<br />
g. 6. Si libertus majestatis patroni filium<br />
accusavit, et patroni filius calumuiae eum<br />
capitis puniri desideravit, non débet repelli<br />
hoc edicto. Idem puto, et si ab eo<br />
petitus, retorsit in eum crimina. Jgnos-<br />
:xxvT11, TITRE I L<br />
cinq ans aura formé contre son affranchi<br />
une accusation capitale , ou intentera une<br />
demande pour le faire rentrer en servitude,<br />
sera exclus de sa succession.<br />
j. H n'en seroit pas de même si , lors<br />
de l'accusation , il cloit mineur de vingtcinq<br />
ans , soit qu'il ait formé cette accusation<br />
lui-même, soit qu'elle ait été intentée<br />
par son tuteur ou curateur.<br />
a. S'il a intente l'accusation étant mineur,<br />
et que le jugement soit intervenu apiès sa<br />
majorité, il faut répondre favorablement<br />
qu'on doit lui pardonner. En effet, on ne<br />
peut pas lui reprocher de n'avoir pas abandonné<br />
l'accusation ou de n'avoir pas demandé<br />
l'abolition : car dans le premier cas<br />
il auroit encouru la peine <strong>du</strong> sénatus-consulte<br />
Turpillien, et dans le second il n'auroit<br />
pas pu aisément réussir. Mais si l'abolition<br />
ayant été une fois accordée par le prince à<br />
l'occasion de quelque réjouissance publique ,<br />
le patron , devenu majeur , reprend 1 instance,<br />
il doit être exclus de la succession;<br />
parce qu'il ne couroit aucun risque d'abandonner<br />
une accusation couverte par l'abolition.<br />
3. On entend ici par accusation capitale,<br />
celle qui con<strong>du</strong>it au dernier supplice, ou à<br />
un exil semblable à la déportation, et qui<br />
fait perdre la vie civile.<br />
4. Mais si un patron intente contre son<br />
affranchi une accusation qui ne doit pas<br />
donner lieu à une peine capitale, et que<br />
cependant il ait plu au juge d'augmenter<br />
la peine, le fils <strong>du</strong> patron n'en devra point<br />
souffrir ; parce que le fils d'un patron<br />
qui 4 intenté contre son affranchi une accusation<br />
légère ne doit pas être responsable<br />
de l'ignorance ou de la sévérité <strong>du</strong><br />
juge.<br />
5. Si le patron n'a point intenté lui-même<br />
une accusation capitale contre son affranchi<br />
, mais qu'il ait porté témoignage contre<br />
lui dans une accusation de cette espèce,<br />
ou qu'il ait fourni l'accusateur, je pense<br />
qu'il doit être exclus de la succession.<br />
6. Si l'affranchi a accusé le fils de son patron<br />
d'un crime de lèse-majesté, et qu? celuici<br />
ail demandé que l'affranchi fût puni comme<br />
calomniateur, il ne doit pas êlre exclus de la<br />
succession en conséquence de notre édit. U