DIGESTORUM SEU PANDECTARUM - Histoire du droit
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DES SÉNATUS •- CONSULTES TERTYLLTEI* ET ORPHITIEN. 555<br />
8. Le changement d'état qui survient aux<br />
enfans sans leur ôter le <strong>droit</strong> de citoyen,<br />
ne les prive pas <strong>du</strong> bénéfice <strong>du</strong> sénatusconsulte<br />
Orphitien qui les admet à la succession<br />
légitime' de leur mère ; car il n'y a<br />
que l'ancienne hérédité légitime qui descend<br />
de la loi des douze tables que le changement<br />
d'état détruise. Il n'en est pas de<br />
même des nouvelles hérédités légitimes intro<strong>du</strong>ites<br />
par des lois particulières ou par<br />
des sénatus-consultes. Ainsi, dans quelque<br />
temps que l'enfant ait changé d'état, avant<br />
ou après que la succession légitime de sa<br />
mère lui ait été déférée , il y sera admis ; à<br />
moins qu'il n'ait souffert le grand changement<br />
d'état qui le prive des <strong>droit</strong>s de citoyen<br />
: par exemple s'il a été conHamné à la<br />
déportation.<br />
9. On observera l'ancien <strong>droit</strong> si aucun<br />
des enfans ou de ceux à qui appartient la<br />
succession légitime ne la veut prendre. Ces<br />
paroles ont été ajoutées au sénatus-consulte<br />
pour faire entendre qu'il n'y aura pas lieu<br />
au <strong>droit</strong> ancien tant qu'il se trouvera un<br />
seul enfant habile à prendre la succession<br />
légitime de sa mère. Ainsi, si de deux enfans<br />
l'un accepte, l'autre renonce, la portion<br />
de celui-ci accroîtra à l'autre. Et si la<br />
mère laisse un fils et un patron, le fils venant<br />
à renoncer à la succession, elle sera déférée<br />
au patron.<br />
10. Si un enfant, après avoir accepté la<br />
succession légitime de sa mère , se fait restituer<br />
contre son acceptation, observera-1-on<br />
le <strong>droit</strong> ancien ? A s'en tentir aux paroles<br />
<strong>du</strong> sénatus-consulte , on pourrait le décider<br />
ainsi : car il dit, l'enfant qui voudra<br />
prendre la succession de sa mère. Or ici<br />
l'enfant ne veut pas la prendre , quoiqu'il<br />
l'ait voulu dans l'origine. Par conséquent,<br />
je décide que le <strong>droit</strong> ancien pourra avoir<br />
lieu en ce cas.<br />
11. Mais dans ce cas la succession sera-telle<br />
déférée à celui qui se trouve actuellement<br />
être le plus proche parent ou à celui<br />
qui l'étoit lorsque la succession a été déférée<br />
au fils. Supposons, par exemple, que<br />
la mère eût un frère qui avoit un fils, et<br />
que le fils de la défunte délibérant s'il accepterait<br />
la succession de sa mère , le frère<br />
de la défunte soit mort , qu'ensuite le fils<br />
ait renoncé à la succession de sa mère, le<br />
g. 8. Capitis minuliô salvo statu con- De cupiti-de<br />
tingens liberis nihil nocet ad legitimam miumionc.<br />
hereditatem : nam vêtus sola hereditas,<br />
quae lege <strong>du</strong>odecim tabularum defertur ,<br />
capitis minutione perimitur : novae vel<br />
ex lege vel ex senatusconsultis delata?,<br />
non perimuntur capitis deminutione.<br />
Proinde , sive quis ante delatam,sive post<br />
delatam capite minuatur, ad legitimam<br />
hereditatem admittetur : nisi magna capitis<br />
deminutio interveniat, quae vel civitatem<br />
adimit, utputà si deporletur.<br />
g. 9. Sinemofiliorum, eorumve quibus S! nemo Ilhesimul<br />
légitima hereditas defertur, volet ad TOTU "' v'îil a d<br />
Q. ,. / . se hereditatem<br />
se eam hereditatem perlincre, jus anti- pertinere.<br />
quum esto. Hoc ideô dicitur , ut quandiù<br />
vel unus filius vult legitimam hereditatem<br />
ad se pertinere, jus vêtus locum non<br />
habeat. Itaque si ex <strong>du</strong>obus alter adierit,<br />
alter repudiaverit hereditatem , ei porlio<br />
aderescet. Et si forte sit filius et patronus,<br />
répudiante filio, patrono defertur.<br />
g. 10. Si quis adita matris heredifate,<br />
per in integrum restitutionem fuerit abstentus<br />
, an jus antiquum possit locum habere?<br />
Verba admittunt, ut possit : volet<br />
ad se, inquit, eam hereditatem pertinere.<br />
Nam et hic non vult, etsi aliquando voluit.<br />
Et dico, posse jus antiquum locum<br />
habere.<br />
g. n. TJtrûm autem ei defertnr successio,<br />
qui tune legitimus deprehenditur,<br />
an verô ei qui tune fuit, cùm filio defertur?<br />
Utputà, proponamus fuisse defunefas<br />
consanguineum , ejusque filium ; delibe»<br />
rante filio , defunctae consanguineum<br />
obiisse : mox filium répudiasse matris hereditatem<br />
: an consanguinei filius admitti<br />
possit? Et Julianus rectè putat circa Tertyllianum,locum<br />
esse succedenti adgnato.<br />
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