DIGESTORUM SEU PANDECTARUM - Histoire du droit
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DES BIENS DES<br />
en est rie même si, éiant accusé par son affranchi<br />
, il a retourné l'accusation contre<br />
lui. On doit en ce cas pardonner au patron<br />
d'avoir voulu se venger après avoir été attaqué.<br />
7. Si le fils est obligé de venger la mort<br />
de son père , et a par cette raison accusé<br />
l'affranchi de son père qui étoit son médecin<br />
, ou qui couchoit dans sa chambre, ou<br />
enfin qui éioit auprès de lui, doit-on venir<br />
à son secours? Je pense qu'on le doit, si<br />
animé par son amour pour son père , et<br />
dans la juste crainte de perdre sa succession<br />
, il a été obligé d'intenter contre son<br />
affranchi cette accusation, quand même elle<br />
se trouveroit destituée de fondement.<br />
8. On entend ici par accusatipn , celui<br />
qui reproche un crime et souffre que la<br />
cause soit plaidée jusqu'à jugement définitif.<br />
Car s'il s'arrête auparavant, on ne le<br />
regarde plus comme accusateur. Telle est<br />
notre jurisprudence. Si même il abandonne<br />
l'accusation après l'appel interjeté , nous répondons<br />
favorablement qu'il n'a point poussé<br />
son accusation jusqu'à la fin. Ainsi, si l'affranchi<br />
est mort pendant l'instance de l'appel<br />
interjeté par son patron, le fils <strong>du</strong> patron<br />
sera admis à sa succession ; parce que<br />
l'affranchi a été soustrait à la mort par la<br />
sentence.<br />
9. Si le fils <strong>du</strong> patron , avocat, a prêté<br />
son ministère à l'accusateur de l'affranchi<br />
de son père, il ne sera pas pour cela exclus<br />
de sa succession ; parce que ce n'est<br />
pas l'avocat qui intente l'accusation.<br />
10. Si le père a ordonné dans son testament<br />
qu'on accusât son affranchi comme lui<br />
ayant voulu donner <strong>du</strong> poison, ou ayant<br />
autrement attenté contre sa vie , on doit<br />
excuser ses enfans qui ne se sont pas portés<br />
volontairement à cette accusation.<br />
11. Si le fils <strong>du</strong> patron a accusé l'affranchi<br />
de son père , et qu'il ait fourni des preuves<br />
qui l'aient fait condamner , qu'ensuite<br />
l'affranchi ait été rétabli par le prince , il<br />
ne sera pas exclus de sa succession ; parce<br />
que l'accusation qu'il a intentée il l'a consommée.<br />
i5. Tryphoninus au lit', r 7 des Disputes.<br />
11 en est de même si l'accusation dont<br />
l'affranchi a fourni la preuve méritoit peine<br />
de mort, mais que par grâce le juge ait pro-<br />
AFFRANCHIS. 467<br />
ceiulum enim est ei, si voîuit se ulcisci<br />
provocalus.<br />
g. 7. Si patris mortem defèndere necesse<br />
habuerit, an dicen<strong>du</strong>m sit, hic quoque<br />
ei succurren<strong>du</strong>m, si hbeitum paternum<br />
propter hoc accusavit, medicum<br />
forte patris, aut cnbicularium, aut quem<br />
alium, qui circa palrem fuerat? Et puto<br />
succurren<strong>du</strong>m, si affectione et periculo<br />
paternae substantias <strong>du</strong>cente necesse habuit<br />
accusationem vel calumniosam instituere.<br />
g. 8. Accusasse autem eum dicimus t<br />
qui crimina objecit, et causam perorari<br />
usque ad sententiam effecit. Caeterùm , si<br />
antè quievit, non accusavit. Et hoc jure<br />
utimur. Sed si appellatione interposita<br />
desiit, bénigne dicetur non pertulisse<br />
accusationem. Si igitur pendente appellatione<br />
decessit libertus , patroni filius admittetur<br />
ad bonorum possessionem : quia<br />
sententia libertus morte subtractus est.<br />
g. 9. Si patroni filins advocationeut<br />
accusatori liberti praestilit, non est repellen<strong>du</strong>s:<br />
nèque enim advocatus accusât.<br />
g. 10. Si pater testamento caverit, ut<br />
accusaretur libertus, quasi çenenum sibi<br />
parasset, aut quid aliud in se admisisset,<br />
magis est, ut ignosci liberis deberet,- qui<br />
non spontè accusaverunt.<br />
g. 11. Sed et si accusaverit libertum,<br />
et probaverit crimen patroni filius, posteaque<br />
hic libertus sit restitutus , non erit<br />
repellen<strong>du</strong>s : crimen enim, quod intendit,<br />
etiam perfecit.<br />
i5. Tryphoninus lib. 17 Disputationum.<br />
Idem est, etsi crimen quidem, quod in<br />
liberto probatum est , meruerat capitis<br />
pœuam, benigniùs autem punitus est<br />
5y*