Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève
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Exemple : On peut se faire une idée intuitive <strong>de</strong> cette propriété par une analogie<br />
mécanique. Si une force F est telle que V × F = 0, le travail <strong>de</strong> cette force du point A à<br />
B est donné par<br />
B<br />
WA→B =<br />
A<br />
F · dl (3.5)<br />
Cette intégrale ne dépend pas que <strong>de</strong> A et <strong>de</strong> B, mais aussi du trajet emprunté ; il n’existe<br />
aucune fonction dont le travail infinitésimal en soit la différentielle.<br />
Une manière <strong>de</strong> traduire ce premier principe <strong>de</strong> la thermodynamique consistera à<br />
affirmer que d − W + d − Q est une différentielle totale exacte. Rappelons encore une fois que<br />
d − W et d − Q n’en sont pas. Le travail (resp. la quantité <strong>de</strong> chaleur) reçue par un système<br />
au cours d’un processus le menant d’un état d’équilibre A à un autre état d’équilibre B<br />
dépend <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la transformation, et non pas seulement <strong>de</strong>s états initiaux et<br />
finaux. Par contre, la variation totale dE d’énergie interne est entièrement déterminée<br />
par A et B (∆E = E(B) − E(A)) où E(A) et E(B) sont les énergies internes <strong>de</strong>s états A<br />
et B.<br />
3.4 Différentielles exactes et inexactes<br />
Lorsque nous calculons le changement d’énergie lors d’interactions mécaniques et thermiques<br />
simultanées, la quantité <strong>de</strong> chaleur absorbée et le travail fait par le système se<br />
répartiront <strong>de</strong> façon différente selon la façon dont le changement est fait. Si la chaleur et<br />
le travail étaient, respectivement, comme x et y <strong>de</strong> l’expression suivante<br />
Alors nous aurions<br />
dF = F (x + dx, y + dy) − F (x, y) (3.6)<br />
dF = ∂F ∂F<br />
dx + dy (3.7)<br />
∂x ∂y<br />
Dans ce cas, chaque état du système serait caractérisé par x et y (travail et chaleur dans<br />
cet exemple hypothétique) et par la valeur correspondante <strong>de</strong> F (équivalent à l’énergie<br />
interne). Donc, la différence <strong>de</strong> travail entre un état final et un état initial serait donnée<br />
par xf − xi et la différence <strong>de</strong> chaleur entre l’état final et l’état initial par yf − yi, sans<br />
dépendre du chemin pris pour aller <strong>de</strong> l’état initial à l’état final. Comme nous l’avons<br />
déjà vu, ce n’est pas le cas ; chaleur et travail peuvent se transformer l’un dans l’autre.<br />
Pour un état initial et un état final donné, le travail fait par le système et la chaleur<br />
absorbée dépendant <strong>de</strong> la transformation. Travail et chaleur infinitésimal sont en fait<br />
<strong>de</strong>s différentielles inexactes. Les différentielles inexactes ont <strong>de</strong>s intégrales <strong>de</strong> ligne qui<br />
dépen<strong>de</strong>nt du trajet. Pour comprendre ce concept, commençons par considérer le problème<br />
<strong>de</strong> façon purement mathématique en prenant l’exemple <strong>de</strong> Reif.<br />
Exemple <strong>de</strong> Reif : Soit la différentielle inexacte suivante<br />
d − G = αdx + β x<br />
dy (3.8)<br />
y<br />
On veut calculer l’intégrale <strong>de</strong> ligne pour obtenir G le long <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux parcours différents.<br />
Dans les <strong>de</strong>ux cas, nous voulons aller <strong>de</strong> (1, 1) à (2, 2) (cf. figure 5). Dans le premier cas,<br />
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