Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève
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7 Contraìntes naturelles<br />
7.1 Potentiels <strong>Thermodynamique</strong>s<br />
Dans les chapitres précé<strong>de</strong>nts nous nous sommes servis intensivement du concept <strong>de</strong><br />
l’énergie interne, E. Nous avons vu que, si le système est en équilibre thermique avec<br />
l’extérieur, et qu’au début la température à l’extérieur est légèrement supérieure à celle<br />
du système, l’énergie interne du système va augmenter jusqu’au point où l’équilibre thermique<br />
sera rétablie. Dans le processus une certaine quantité <strong>de</strong> chaleur d − Q = T dS est<br />
transférée, où T est la température du système et <strong>de</strong> l’extérieur (n’oubliez pas que les <strong>de</strong>ux<br />
sont supposés être en quasi-équilibre thermique) et dS est l’augmentation <strong>de</strong> l’entropie<br />
du système. Evi<strong>de</strong>mment l’entropie externe change aussi, mais il n’est pas nécessaire <strong>de</strong> le<br />
traiter quantitativement. Il est pourtant important <strong>de</strong> réaliser, en vue <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième loi,<br />
qu’on n’a pas le droit <strong>de</strong> dire qu’on transfert une certaine quantité d’entropie <strong>de</strong> l’extérieur<br />
au système. L’entropie totale (système plus extérieur) n’est pas conservée lors d’une<br />
transformation thermodynamique ; elle est donc censée augmenter. Ceci est un exemple<br />
où, bien que l’énergie totale (système plus extérieur) est conservée, l’énergie interne ellemême<br />
n’est pas une quantité conservée. Si, au contraire, le système est thermiquement<br />
isolé <strong>de</strong> l’extérieur, ni l’énergie interne ni l’entropie du système ne changent. En effet, si<br />
on change le volume quasistatiquement à l’ai<strong>de</strong> d’un piston (également thermiquement<br />
isolé) on va bien changer l’énergie interne du système, mais l’entropie ne change pas.<br />
Pourvu que le système soit thermiquement isolé, que le volume soit fixe, et qu’il n’y ait<br />
pas d’échange <strong>de</strong> particules avec l’extérieur, l’énergie interne est conservée. Vu que, sous<br />
<strong>de</strong>s telles conditions, N, V et S du système sont également conservés, ceux-ci sont les<br />
paramètres naturels <strong>de</strong> l’énergie interne.<br />
L’énergie interne est donc une fonction unique <strong>de</strong>s paramètres naturels N, V et S,<br />
et la fonction E(N, V, S) est un potentiel thermodynamique. La notion <strong>de</strong> potentiel thermodynamique<br />
généralise la notion d’énergie interne (ce sont <strong>de</strong>s "énergies libres"). Ces<br />
notions seront discutées en détail dans la suite <strong>de</strong> ce chapitre.<br />
Dans le chapitre 6.5 nous avons montré que, en conséquence au fait que E, N, S et<br />
V sont <strong>de</strong>s paramètres extensifs, l’énergie interne est donnée par la suivante expression<br />
bilinéaire (Eq. 6.10) :<br />
E(N, V, S) = Nµ − pV + ST<br />
Considérons à nouveau la situation où il peut avoir transfert <strong>de</strong> chaleur êntre l’extérieur<br />
et l’intérieur d’un système. Afin d’appliquer la première loi <strong>de</strong> la thermodynamique, il<br />
est nécessaire <strong>de</strong> comptabiliser toutes les contributions <strong>de</strong> l’énergie totale, c’est à dire<br />
E(interne)+E(externe). En effet, seuls les variations <strong>de</strong> l’énergie sont significatives. Si les<br />
parois sont diathermes, une certaine quantité <strong>de</strong> chaleur d − Q peut passer entre l’extérieur<br />
et l’intérieur. A l’intérieur du système l’entropie change <strong>de</strong> S à S + dS, et dS = d − Q/T . Le<br />
changement d’énergie externe est donc −T dS (où dS correspond au changement d’entropie<br />
à l’intérieur du système). La valeur <strong>de</strong> dE − T dS est conservée dans le processus, pourvu<br />
que le volume et le nombre <strong>de</strong> particules dans le système ne changent pas. Les paramètres<br />
naturels sont maintenant N,V , et T . Prenons comme point <strong>de</strong> départ le système avec<br />
entropie= 0, nombre <strong>de</strong> particules N et volume V . Nous laissons évoluer vers l’équilibre<br />
thermique avec l’éxtérieur, en transférant <strong>de</strong> la chaleur à travers la parois diatherme.<br />
Etant donné que N et V restent fixes, le changement d’énergie externe dû au transfert <strong>de</strong><br />
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