12.08.2013 Views

Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève

Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève

Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

qui est prise nulle, si possible. (cf. chapitre 1.1). La capacité calorifique<br />

CV = T ∂S<br />

<br />

<br />

= T<br />

∂T<br />

∂ NkB<br />

∂T γ − 1 ln<br />

<br />

T<br />

= NkB<br />

γ − 1<br />

V<br />

ne dépend pas <strong>de</strong> la température dans notre modèle d’un gaz parfait. Or, c’est exactement<br />

à cause du fait que Cv = 0 que S(T ) diverge pour T → 0. Apparemment le troisième<br />

principe exclut que la capacité calorifique soit constante pour toutes les températures :<br />

Notre fidèle modèle du gaz parfait échoue pour <strong>de</strong>s températures d’environ T0 et plus<br />

basses !<br />

Le problème dans le chapitre précé<strong>de</strong>nt est que le modèle <strong>de</strong> Maxwell et Boltzmann est<br />

une bonne approximation dans la limite T ≫ T0, mais il n’est pas valable à basses températures.<br />

Le vrai comportement à basses températures dépend du type <strong>de</strong> particules dont la<br />

substance est formée. Il existe <strong>de</strong>ux catégories <strong>de</strong> particules dont, à basses températures,<br />

le comportement est complètement différent du modèle <strong>de</strong> Maxwell-Boltzmann :<br />

(i) Des bosons, avec la propriété qu’un nombre arbitraire <strong>de</strong> bosons peut occuper le<br />

même état quantique. Nous en parlerons au chapitre13.<br />

(ii) Des fermions, qui ont la propriété qu’un état quantique donné peut être occupé<br />

par au plus un seul fermion. Nous en discuterons aux chapitres suivants. Ici il suffit <strong>de</strong><br />

mentionner que l’isotope le plus commun <strong>de</strong> l’hélium ( 4 He) est un boson. Les molécules<br />

d’azote et d’oxygène sont également <strong>de</strong>s bosons. Finalement <strong>de</strong>s photons (particules élémentaires<br />

qui portent la lumière) sont aussi <strong>de</strong>s bosons. Dans la catégorie <strong>de</strong>s fermions<br />

se trouvent les électrons, les positons, les neutrons, et les atomes <strong>de</strong> 3 He (isotope rare<br />

d’hélium).<br />

Les figures 29 et 27 montrent respectivement la capacité calorifique expérimentale d’un<br />

liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> bosons ( 4 He) et d’un liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> fermions (les électrons dans le métal URu2Si2).<br />

C’est clair que, dans ces <strong>de</strong>ux cas la capacité calorifique tend vers zéro pour T → 0, ce<br />

qui est contraire au modèle d’un gaz parfait ! Dans le cas <strong>de</strong> l’hélium le comportement à<br />

2.2 K est très spécial : CV passe par un maximum très étroit. On est tenté <strong>de</strong> supposer<br />

qu’à cette température l’hélium se solidifie (la température <strong>de</strong> liquefaction est 4.2 K). Or,<br />

l’hélium ne se solidifie à aucune température, sauf sous haute pression ! En effet à 2.2<br />

Kelvin l’hélium passe d’une phase liqui<strong>de</strong> normale (T > 2.2K) à une phase superflui<strong>de</strong><br />

(T < 2.2K). La <strong>de</strong>rnière est caractérisée par l’absence totale <strong>de</strong> frottement.<br />

92<br />

T0

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!