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Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève

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12 Flui<strong>de</strong>s fermioniques<br />

12.1 Distribution Fermi-Dirac<br />

Le principe d’exclusion, formulé en 1925 par Wolfgang Pauli, interdit à <strong>de</strong>ux fermions<br />

<strong>de</strong> se trouver au même endroit dans le même état quantique. Ainsi dans l’atome, tous les<br />

électrons ont <strong>de</strong>s nombres quantiques différents ; c’est également le cas dans tous les autres<br />

systèmes <strong>de</strong> fermions. Considérons à nouvean un niveau d’énergie ɛ, en équilibre chimique<br />

avec l’extérieur, dont le potentiel chimique est µ. Posons-nous la question combien <strong>de</strong><br />

fermions se trouvent à la moyenne dans ce niveau d’énergie. Nous pouvons utiliser la<br />

distribution <strong>de</strong> Gibbs (Eq. 10.10) pour la probabilité d’avoir n particules dans ce niveau<br />

wn = 1<br />

Q e−βn(ɛ−µ)<br />

mais contrairement aux cas <strong>de</strong> bosons, le nombre n est contraint à n = 0 ou 1.<br />

Le nombre moyen est donc<br />

nF D(ɛ) =<br />

1<br />

nwn =<br />

n=0<br />

Q = 1 + e −β(ɛ−µ)<br />

1<br />

1 + e−β(ɛ−µ) −β(ɛ−µ)<br />

0 · 1 + 1 · e <br />

Ainsi nous avons déterminé la célèbre distribution <strong>de</strong> Fermi-Dirac<br />

nF D(ɛ) =<br />

1<br />

e β(ɛ−µ) + 1<br />

(12.1)<br />

Pour <strong>de</strong>s particules (atomes, molécules) fermioniques, comme <strong>de</strong>s électrons, neutrons,<br />

quarks, positons, atomes d’ 3 He, les propriétés thermodynamqiues <strong>de</strong>s fermions dépen<strong>de</strong>nt<br />

peu du nombre <strong>de</strong> dimensions 10 Pour <strong>de</strong>s fermions en 1 ou en 3 dimensions les solutions<br />

analytiques sont difficiles à obtenir. D’autre part le comportement <strong>de</strong> la chaleur spécifique,<br />

pression et <strong>de</strong>s autres propriétés est qualitativement pareil en 1, 2 ou 3 dimensions, tandis<br />

que la solution analytique est relativement simple en 2 dimensions. Pour cette raison nous<br />

ne discutons dans ce chapitre que du cas <strong>de</strong>s fermions en <strong>de</strong>ux dimensions. Considérons<br />

d’abord le nombre d’occupation d’occupation Fermi-Dirac. C’est facile à vérifier, que la<br />

valeur <strong>de</strong> nF D(ɛ) se trouve dans l’intervalle {0, 1} pour toutes les valeurs <strong>de</strong> µ et ɛ. Dans<br />

la limite T → 0 les valeurs sont<br />

nF D(ɛ) = 1 (ɛ < µ)<br />

nF D(ɛ) = 1/2 (ɛ = µ)<br />

nF D(ɛ) = 0 (ɛ > µ)<br />

(12.2)<br />

Les niveaux d’énergie sont donc occupés jusqu’à une énergie ɛ = µ, les autres restent<br />

vi<strong>de</strong>s. Cela implique qu’à basse température le potentiel chimique d’un gaz <strong>de</strong> fermions<br />

est forcément positif (sauf si le nombre <strong>de</strong> fermions dans le gaz était nul, un cas assez<br />

10. En réalité on trouve souvent <strong>de</strong>s phénomènes fondamentalement différents en 1, 2 ou 3 dimensions<br />

pour <strong>de</strong>s fermions. Cela est une conséquence <strong>de</strong>s interactions entre <strong>de</strong>s particules. La physique <strong>de</strong>s particules<br />

interagissantes est un <strong>de</strong>s domaines les plus vifs <strong>de</strong> la physique contemporaine, et d’une complexité<br />

stupéfiante.<br />

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