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Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève

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En appliquant subséquemment la condition que µ, p, ou T soit fixe, nous trouvons<br />

trois relations entre <strong>de</strong>s dérivés <strong>de</strong>s paramètres intensives et les paramètres extensives :<br />

∂p<br />

∂T<br />

<br />

= µ S<br />

V<br />

<br />

<br />

∂T<br />

∂µ <br />

p<br />

<br />

<br />

∂µ<br />

∂p <br />

T<br />

= − N<br />

S<br />

= V<br />

N<br />

(a)<br />

(b)<br />

(c)<br />

(7.2)<br />

Retournons au huitième potentiel thermodynamique qu’on obtient avec la transformation<br />

<strong>de</strong> Legendre Ω → Ω + P V . La relation <strong>de</strong> Gibbs-Duhem implique, que la variation<br />

d’un <strong>de</strong>s trois paramètres (p, µ, T ) soit nulle, si les <strong>de</strong>ux autres sont fixes. Par conséquent<br />

les dérivés du type ∂(Ω + pV )/∂µ| p,T sont inexistantes et c’est donc impossible <strong>de</strong> définir<br />

les variables conjugés à p T et µ. Nous pouvons approcher ce résultat d’un autre angle, et<br />

considérer le potentiel thermodynamique lui-même : En vue que le potentiel <strong>de</strong> Landau est<br />

−pV , le ’huitième potentiel thermodynamique’ correspond à −pV +pV , ce qui est nul ! La<br />

différientielle est également zéro, donc à nouveau nous ne pouvons pas définir les dérivés<br />

partielles. Physiquement Ω + pV correspond à E(interne) + E(externe) d’un système où<br />

la pression, la température et le nombre <strong>de</strong> particules sont en équilibre avec l’extérieur.<br />

Si on déplace par exemple le piston, cela n’a aucune influence ! Des conditions à la fois<br />

isobare, isodyne et isotherme correspon<strong>de</strong>nt donc à l’absence totale <strong>de</strong> contraintes. Violà<br />

pourquoi le potentiel thermodynamique <strong>de</strong>s paramètres naturelles (p, T, µ) n’a aucun sens<br />

et n’apparait pas dans la table 7.1 !<br />

7.6 Les coefficients thermoélastiques<br />

Rappelons-nous les relations 6.24, par exemple 6.24(b) : ∂S/∂V | E,N = p/T . A première<br />

vue cette expression semble similaire aux équations 7.2. Or, dans le <strong>de</strong>rnier cas il y a une<br />

seule contrainte, tandis que dans les relations 6.24 il y en a <strong>de</strong>ux ! En effet c’est facile à voir<br />

pourquoi : Les relations 6.24 sont obtenues <strong>de</strong> la différentielle dE = T dS−pdV +µdN avec<br />

4 variables (E, S, V et N) tandis que Eq. 7.2 est déduit <strong>de</strong> la relation <strong>de</strong> Gibbs-Duhem<br />

qui en compte 3 (T, p et µ). Dans le premier cas le nombre <strong>de</strong> contraintes requises pour<br />

définir la dérivé est 2, et dans le <strong>de</strong>uxième cas il n’en faut qu’une seule.<br />

Les différentielles <strong>de</strong>s fonctions thermodynamiques listées dans la table 7.1 nous permettent<br />

<strong>de</strong> déduire plusieurs relations donnant <strong>de</strong>s propriétés qui nous intéressent. La<br />

table 7.6 resume les relations ayant un rapport aux paramètres S, T , p, et V , et plusieurs<br />

autres, parmi lesquels quelques-unes que nous avons déjà rencontré dans le chapitre<br />

4.3. où α, κT (κS) et CV (Cp) sont respectivement le coefficient <strong>de</strong> dilatation isobare,<br />

le coefficient <strong>de</strong> compressibilité isotherme (isentrope), et la capacité calorifique à volume<br />

(pression) constant (c.f. 4.3).<br />

Les relations 7.6(1a-1c) et (2a-2b) sont en effet <strong>de</strong>s définitions <strong>de</strong>s 5 coefficients thermoélastiques<br />

les plus répandues. Les autres dérivés dans la Table 7.6 sont exprimées à l’ai<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> ces 5 coefficients. Nous avons déjà déduit Eq. (2d) dans le chapitre 4.3. Pour déduire<br />

(3d) il suffit d’utiliser la relation <strong>de</strong> Maxwell (3c) (c.f. Table 7.4) pour montrer que (3d)<br />

et (2d) sont i<strong>de</strong>ntiques. La déduction <strong>de</strong>s autres équations utilise <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s pareilles,<br />

et le lecteur est invité les dériver à titre d’excercise.<br />

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