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Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève

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7.2 Transformations <strong>de</strong> Legendre<br />

La façon d’obtenir un potentiel thermodynamique à partir d’un autre a la structure<br />

mathématique d’une transformation <strong>de</strong> Legendre. En général une telle transformation<br />

s’effectue comme suit : Supposons que la fonction f(x1, x2..) <strong>de</strong> N variables xj soit continue<br />

et différentiable.<br />

La variable conjugée <strong>de</strong> xj est défini ainsi :<br />

uj ≡ ∂f/∂xj| j ′ =j<br />

Considérons une nouvelle fonction g, que nous définissons à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la fonction f,<br />

<strong>de</strong> variable conjugée <strong>de</strong> xj et <strong>de</strong> xj elle-même : g = f − xjuj. La nouvelle fonction a les<br />

propriétés suivantes<br />

∂g/∂xj| j ′ =j = 0<br />

∂g/∂uj| j ′ =j = −xj<br />

Une transformation <strong>de</strong> Legendre correspond à la suivante transformation <strong>de</strong> variables<br />

<br />

xj → uj = ∂f/∂xj| j ′ =j<br />

f → g = f − xjuj<br />

La nouvelle fonction g dépend explicitement <strong>de</strong>s variables uj et xj ′ (j′ = j), et sa différentielle<br />

est<br />

dg = <br />

j ′ =j<br />

uj ′dxj ′ − xjduj<br />

Preuve : dg = <br />

j ′ =j ∂f/∂xj ′dxj ′ +∂f/∂xjdxj −ujdxj −xjduj. Il y a une simplification<br />

entre ∂f/∂xjdxj et −ujdxj, donc dg = <br />

j ′ =j ′ uj ′dxj ′ − xjduj, ben voilà.<br />

Bien qu’il soit utile <strong>de</strong> connaître ses classiques en mathématique, le plus important du<br />

point <strong>de</strong> vue conceptuel reste <strong>de</strong> savoir pourquoi on veut parfois appliquer <strong>de</strong>s transformations<br />

<strong>de</strong> Legendre aux fonctions thermodynamiques. Normalement la raison est qu’on<br />

cherche à comptabiliser toutes les contributions à l’énergie tel qu’avec les contraintes en<br />

vigeur, cette énergie soit conservée. Si, pour une raison ou une autre, on connait déjà,<br />

disons, la fonction G(N, p, T ) mais que l’on veut décrire la situation avec, disons, <strong>de</strong>s<br />

contraintes isentrope en lieu d’isotherme, la transformation <strong>de</strong> Legendre ¯ H = G + T S,<br />

où S = −∂G/∂T fournit le potentiel thermodynamique approprié pour ces nouvelles<br />

contraîntes. Ici, la fonction ¯ H n’est pas encore exprimée explicitement en fonction <strong>de</strong><br />

N, p et S. Pour cela il est nécessaire d’inverser la relation S(N, p, T ) qui découle <strong>de</strong><br />

S = −∂G/∂T afin d’obtenir la relation T (N, p, S). On substitue finalement cette <strong>de</strong>rnière<br />

dans l’expression G(N, p, T ) + T S. Ainsi ¯ H(N, p, S) est exprimé en fonction <strong>de</strong> ces<br />

paramètres naturels N, p et T .<br />

7.3 Conditions générales d’équilibres<br />

Dans le chapitre 6.6 nous avons discuté <strong>de</strong>s conséquences du ’principe du maximum<br />

d’entropie’, c’est-à-dire <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième loi <strong>de</strong> la thermodynamique. Cette discussion portait<br />

sur un système fermé (parois à la fois rigi<strong>de</strong>s, adiabatiques et imperméables) dont<br />

l’énergie interne était, par conséquent, une quantité conservée. Or, très souvent nous nous<br />

intéressons au comportement d’un système plus ouvert par rapport à l’un ou plusieurs <strong>de</strong><br />

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