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Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève

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n’existerait pas une relation linéaire entre ln wλ et Eλ ! Nous allons voir qu’en raison <strong>de</strong><br />

ce choix β est en fait associé à l’inverse <strong>de</strong> la température, et que donc β > 0.<br />

La ’constante’ <strong>de</strong> normalisation Z est différente pour tout sous-système, et <strong>de</strong> plus,<br />

elle varie en fonction du paramètre β, qui à son tour est une fonction <strong>de</strong> la température.<br />

Chaque niveau d’énergie contribue à la somme <strong>de</strong> l’expression 10.10, et la mesure dans<br />

laquelle un niveau donné participe à cette somme est exprimée par le facteur exp (−βEλ).<br />

On appelle Z(T ) la "fonction <strong>de</strong> partition". C’est une fonction <strong>de</strong> la température et<br />

d’autres paramètres tels que le volume. La plupart <strong>de</strong>s variables thermodynamiques du<br />

système, telles que l’énergie totale, l’entropie, l’énergie libre ou la pression peuvent être<br />

exprimées à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> cette fonction et <strong>de</strong> ses dérivées. Il existe plusieurs types <strong>de</strong> fonctions<br />

<strong>de</strong> partition, chacune correspondant à <strong>de</strong>s conditions différentes imposées au système<br />

(isochore, isobare, isarithme, isodyne, etcetera). La fonction <strong>de</strong> partition Z(T ) introduite<br />

ci-<strong>de</strong>ssus s’applique aux conditions isothermes, isochores et isarithmes. Souvent les calculs<br />

sont plus faciles si on considère, au lieu <strong>de</strong> la condition isarithme, la condition isodyne<br />

pour laquelle le potentiel chimique est fixe. Nous y retournerons dans la prochaine section.<br />

D’autres types <strong>de</strong> fonction <strong>de</strong> partition peuvent être utilisés au besoin.<br />

Une question perçante est à quoi correspond exactement le paramètre β. Considérant<br />

que β est censé caractériser l’équilibre thermique, c’est nécesairement une fonction unique<br />

<strong>de</strong> la température. Observons d’abord, que à la limite β → ∞ les probabilités sont<br />

β → ∞<br />

w0 = 1(λ = 0)<br />

wλ = 0(λ ≥ 1)<br />

(10.12)<br />

Ces valeurs <strong>de</strong>s probabilités correspon<strong>de</strong>nt à la limite T → 0. Si maintenant nous diminuons<br />

la valeur <strong>de</strong> β, les probabilités sont une fonction décroissante <strong>de</strong> l’énergie Eλ,<br />

dont 1/β est l’énergie caractéristique <strong>de</strong> la décroissance exponentielle. Finalement, dans<br />

la limite β → 0 toutes les probabilités sont i<strong>de</strong>ntiques, et égale à 1/M où M est le nombre<br />

total <strong>de</strong> niveaux d’énergie disponibles du système. Or, normalement M est infini, ce qui<br />

cause peut-être au lecteur quelques soucis conceptuels. Ces soucis doivent s’évaporer rapi<strong>de</strong>ment<br />

en réalisant qu’on en doit conclure que la limite β → 0 est inatteignable. Et alors,<br />

pourquoi pas. En effet, en comparant les expressions 10.4 et 10.12, on pourrait pru<strong>de</strong>mment<br />

postuler, que β = 1/(kBT ). Premièrement le comportement <strong>de</strong> E dans les limites<br />

T → 0 et T → ∞ est correctement capturé par cette association. Le <strong>de</strong>uxième argument<br />

est que β doit avoir <strong>de</strong>s dimensions inverses à celles d’énergie, ce qui est satisfait par<br />

cette relation. Il reste pourtant à vérifier plusieurs choses afin que nous puissions conclure<br />

que l’association β = 1/(kBT ) est correcte. L’association β = 1/(kBT ) doit mener à une<br />

expression pour l’entropie, qui satisfait les quatre postulats <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la thermodynamique<br />

(cf. chapitre 6.3). Cette vérification est le travail que nous allons prendre en main dans la<br />

suite <strong>de</strong> ce chapitre.<br />

A l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’expression 10.3 il est facile <strong>de</strong> démontrer que,<br />

E = M<br />

λ=1<br />

= − 1<br />

Z<br />

d<br />

dβ<br />

wλEλ = 1<br />

Z<br />

M<br />

λ=1<br />

M<br />

λ=1<br />

Eλe −βEλ = 1<br />

Z<br />

M<br />

λ=1<br />

e−βEλ = − 1 d d ln Z Z = − Z dβ dβ<br />

−d<br />

dβ e−βEλ =<br />

(10.13)<br />

Afin d’exprimer en fonction <strong>de</strong> la température les fonctions thermodynamiques auxquelles<br />

nous nous intéressons, nous allons substituer kBT pour β −1 . A l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la règle <strong>de</strong> la chaîne<br />

dy/dβ = dy/dT · dT/dβ, et ensuite dT/dβ = 1/(dβ/dT ) = −kBT 2 . Nous obtenons<br />

2 d ln Z<br />

E = kBT<br />

dT<br />

78<br />

(10.14)

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