12.08.2013 Views

Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève

Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève

Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

13 Flui<strong>de</strong>s bosoniques<br />

13.1 Distribution Bose-Einstein<br />

Le terme <strong>de</strong> boson provient du nom du physicien Satyendranath Bose et aurait été<br />

utilisé pour la première fois par Paul Dirac. Bose réalisa le premier que pour expliquer la<br />

loi <strong>de</strong> Planck décrivant le rayonnement du corps noir à partir <strong>de</strong>s photons précé<strong>de</strong>mment<br />

découverts par Einstein, il fallait supposer que les photons ne suivaient pas la statistique<br />

<strong>de</strong> Maxwell-Boltzmann, mais plutôt une statistique désormais appelée statistique <strong>de</strong> Bose-<br />

Einstein. Bose écrit un court article, Planck’s Law and the Hypothesis of Light Quanta,<br />

qu’il envoie à Albert Einstein, après un rejet par le Philosophical Magazine. Einstein est<br />

favorablement impressionné, le recomman<strong>de</strong> pour publication dans Zeitschrift für Physik,<br />

et il en fait lui-même la traduction <strong>de</strong> l’anglais vers l’allemand. Einstein va également<br />

étendre la notion <strong>de</strong> boson à d’autres particules telles que les atomes et contribuer à la<br />

popularité du concept <strong>de</strong> boson.<br />

Considérons un niveau d’énergie ɛ, en équilibre chimique avec l’extérieur, dont le potentiel<br />

chimique est µ. Posons-nous la question combien <strong>de</strong> bosons se trouvent en moyenne<br />

dans ce niveau d’énergie. Nous pouvons utiliser la distribution <strong>de</strong> Gibbs(Eq. 10.10), qui<br />

donne la probabilité d’avoir n bosons dans ce niveau<br />

et<br />

Le nombre moyen est donc<br />

Q =<br />

nBE(ɛ) =<br />

n=0<br />

wn = 1<br />

Q e−βn(ɛ−µ)<br />

∞<br />

e −βn(ɛ−µ) = ... =<br />

n=0<br />

n=0<br />

1<br />

1 − e −β(ɛ−µ)<br />

∞<br />

nwn = (1 − e −β(ɛ−µ) ∞<br />

) ne −βn(ɛ−µ)<br />

Pour calculer cette formule il est utile d’écrire z = e−β(ɛ−µ) , donc<br />

∞<br />

∞<br />

nBE(ɛ) = nwn = (1 − z) nz n = (1 − z)z d<br />

∞<br />

z<br />

dz<br />

n =<br />

= (1 − z)z d 1<br />

dz 1 − z<br />

n=0<br />

= (1 − z)z<br />

1<br />

n=0<br />

=<br />

(1 − z) 2<br />

n=0<br />

1<br />

1/z − 1<br />

Ainsi nous avons déterminé la célèbre distribution <strong>de</strong> Bose-Einstein<br />

nBE(ɛ) =<br />

1<br />

e β(ɛ−µ) − 1<br />

(13.1)<br />

Les propriétés <strong>de</strong> la distribution <strong>de</strong> Bose-Einstein sont qualitativement différentes <strong>de</strong><br />

celles <strong>de</strong> la fonction d’occupation <strong>de</strong> Maxwell et Boltzmann et celle <strong>de</strong> Fermi-Dirac. Considérons<br />

par exemple le comportement quand l’énergie ɛ approche le potentiel chimique µ :<br />

Tandis que la fonction nMB(ɛ) varie graduellement, la fonction nBE(ɛ) diverge pour ɛ → µ.<br />

En effet, pour ɛ < µ le nombre d’occupation nBE(ɛ) < 0. Un nombre négatif <strong>de</strong> particules<br />

est absur<strong>de</strong> ! Or, la divergence pour ɛ → µ ’protège’ le nombre d’occupation. C’est à dire<br />

que la divergence ’repousse’ le potentiel chimique avec le résultat qu’à chaque température<br />

µ(T ) ≤ 0, la valeur <strong>de</strong> l’énergie cinétique est minimale.<br />

98

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!