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Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève

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discontinu. Pourvu qu’on arrive à éliminer <strong>de</strong>s perturbations et à éviter <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong><br />

nucléation lors <strong>de</strong> la con<strong>de</strong>nsation ou <strong>de</strong> la vaporisation, il est possible <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s ’gaz<br />

super-réfroidis’ ou <strong>de</strong>s ’liqui<strong>de</strong>s super-chauffés’. Ces <strong>de</strong>rniers sont <strong>de</strong>s ’états métastables’<br />

qui correspon<strong>de</strong>nt aux segments BC ou B ′ D dans la figure 16. La phase qui correspond<br />

au segment CD ne se présente jamais, à cause du fait que la compressibilité est négative.<br />

Dans ce chapitre nous avons rencontré <strong>de</strong>ux conditions d’instabilité du système :<br />

1. κT < 0 (c.f. Figure 13)<br />

2. Deux phases (disons ’A’ et ’B’) co-existent, et gA(p) > gB(p).<br />

Afin <strong>de</strong> répondre à la question : quelle condition est la plus stricte ?, nous comparons<br />

dans la figure 17 ces <strong>de</strong>ux conditions <strong>de</strong> stabilité. Nous voyons que partout où κT < 0, le<br />

système est dans un état <strong>de</strong> coexistence <strong>de</strong> phases gazeuse et liqui<strong>de</strong>. La condition κT < 0<br />

est donc plus faible que la condition <strong>de</strong> coexistence <strong>de</strong> phases gaz-liqui<strong>de</strong>.<br />

8.3 L’effet Joule-Thompson<br />

Le refroidissement <strong>de</strong>s gaz joue un rôle important dans la liquefaction et dans le<br />

domaine du refroidissement en général. Afin <strong>de</strong> réfoidir un gaz, nous pourrions utiliser la<br />

métho<strong>de</strong>s suivante :<br />

– comprimer le gaz<br />

– le mettre en contact avec quelque chose qui est froid, afin d’enlever le plus <strong>de</strong> chaleur<br />

possible<br />

– finalement le laisser se détendre, ce qui refroidit le gaz encore davantage.<br />

La <strong>de</strong>rnière étape est difficile. La capacité calorifique d’un conteneur suffisament fort<br />

pour tenir tête à <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> pression tend à être large aussi. Par conséquent<br />

beaucoup d’énergie est perdue lors la détente et serait rendue par les parois, rendant le<br />

processus assez inefficace.<br />

On peut éviter ce problème en utilisant l’effet <strong>de</strong> Joule-Thompson, un phénomène qui<br />

se présente quand un gaz détendu et refroidi est déplacé vers un autre compartiment du<br />

conteneur. Le gaz est forcé à passer à travers un tube dans lequel se trouve une sorte<br />

<strong>de</strong> constriction. Avant d’atteindre la constriction, la pression du gaz est haute. Lors du<br />

passage à travers la constriction, il entre dans une region <strong>de</strong> basse pression, où il se<br />

détend et réfroidit. Etant donné qu’il y a <strong>de</strong>ux contraintes, le changement <strong>de</strong> température<br />

se laisse exprimer comme une fonction dépendant uniquement <strong>de</strong> la variation <strong>de</strong> pression.<br />

La première contrainte est que le processus est non-diffusif (dN = 0). Dans la suite nous<br />

allons démontrer que la <strong>de</strong>uxième est que l’enthalpie est fixe (d ¯ H = 0).<br />

Considérons une certaine quantité <strong>de</strong> gaz dont la pression et le volume changent <strong>de</strong> pi,<br />

Vi à pf, Vf lors du passage à travers la constriction. Il n’y a pas <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> chaleur<br />

lors <strong>de</strong> ce processus, mais une certaine quantité <strong>de</strong> travail est effectuée. Lorsque le gaz<br />

passe à travers la constriction, il effectue une quantité <strong>de</strong> travail pfVf quand il pousse le<br />

gaz <strong>de</strong>vant lui vers le fond du tube. De la même manière il recoit du travail piVi du gaz en<br />

arrière <strong>de</strong> lui lorsqu’il est poussé à travers la constriction. A l’ai<strong>de</strong> du premier principe,<br />

nous pouvons écrire le changement d’énergie <strong>de</strong> ce gaz comme suit<br />

dE = d − Q + d − W ⇒ Ef − Ei = 0 − (pfVf − piVi)<br />

Rearranger les termes montre que l’enthalpie ¯ H = E + pV est fixe lors <strong>de</strong> ce processus :<br />

Ef + pfVf = Ei + piVi ⇒ ¯ Hf = ¯ Hi<br />

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