Thermodynamique (2004-2010). - Université de Genève
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les changements <strong>de</strong>s énergies importent, et non leurs valeurs absolues, on a le droit <strong>de</strong><br />
soustraire µNλ <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong> cette expression, et d’i<strong>de</strong>ntifier Eλ − µNλ avec l’énergie<br />
qui a une relation linéaire avec le logarithme <strong>de</strong> la probabilité, ln wλ. Ainsi nous arrivons<br />
à la conclusion, que, pour un système isochore qui se trouve en équilibre thermique et<br />
chimique avec un réservoir externe, la relation entre énergie et probabilité est<br />
wλ = 1<br />
Q e−β(Eλ−µNλ)<br />
(10.18)<br />
Ici le symbole Q est réservé pour la constante <strong>de</strong> normalisation (comparez avec Eq. 10.14). 9<br />
Le fait que la somme <strong>de</strong> toutes les probabilités vaille 100% s’exprime comme<br />
Q = <br />
e −β(Eλ−µNλ)<br />
(10.19)<br />
λ<br />
Avec la métho<strong>de</strong> qui a donné Eq. 10.14 nous obtenons<br />
E − µN = Ē − µ ¯ N = <br />
2 d ln Q<br />
wλ (Eλ − µNλ) =kBT dT (10.20)<br />
λ<br />
Dans l’expression Eq. 10.14 nous avons obtenu la relation entre E et Z, E = kBT 2 d ln Z/dT .<br />
Ensemble :<br />
d<br />
dT<br />
[ln Q − ln Z] = − µN<br />
kBT 2<br />
L’entropie est obtenue d’une façon similaire à ce que nous avons vu dans la section<br />
10.1. Or, l’équation 6.7 est uniquement correcte pour un système à volume constant et<br />
dont le nombre <strong>de</strong> particules reste fixe. A présent il nous faut prendre en compte qu’un<br />
changement <strong>de</strong> température du système sera en principe accompagné par un flux <strong>de</strong><br />
particules entre l’extérieur et l’intérieur du système, ce qui rajoute au changement <strong>de</strong><br />
l’énergie interne un changement <strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong> l’extérieur. Plus exactement, l’énergie<br />
totale qui change est U ′ = E − µN (voir table 7.1), au lieu <strong>de</strong> l’énergie interne. La<br />
différentielle du potentiel thermodynamique U ′ est dU ′ = −Ndµ − pdV + T dS (voir table<br />
7.1). Nous considérons ici <strong>de</strong>s conditions isochores et isodynes ; conséquemment dV = 0 et<br />
dµ = 0, et donc dS = T −1 dU ′ . En intégrant les <strong>de</strong>ux côtés nous obtenons pour l’entropie<br />
S =<br />
T<br />
0<br />
1<br />
T ′<br />
∂U ′<br />
∂T ′<br />
<br />
<br />
<br />
Les différentes démarches mathématiques sont complètement i<strong>de</strong>ntiques à celles prises<br />
dans les équations 10.15 à 10.17, sauf qu’ici il faut remplacer E avec U ′ , et Eλ avec<br />
Eλ − µNλ. Ainsi on peut vérifier que, aussi pour le cas où µ est fixe tandis que N dépend<br />
<strong>de</strong> la température, la relation entre l’entropie et les probabilités reste<br />
<br />
S = −kB wλ ln wλ<br />
9. Nous suivons ici la convention dans les textes sur la physique statistique, où le symbole Q est réservé<br />
pour la ’gran<strong>de</strong>’ fonction <strong>de</strong> partition (C’est la fonction <strong>de</strong> partition quand µ est fixe en lieu <strong>de</strong> N. Le<br />
mot ’gran<strong>de</strong>’ vient du "grand ensemble canonique" dans la physique statistique. Nous n’en faisons pas<br />
plus <strong>de</strong>s digressions ici.). Or, le symbole Q est également universellement utilisé pour la chaleur. Faites<br />
attention <strong>de</strong> ne pas confondre ces <strong>de</strong>ux utilisations du même symbole !<br />
λ<br />
84<br />
µ,V<br />
dT ′