Programme Coexist : lutte contre le racisme et l'antisémitisme par l ...

évolution ou une remise en question de leur vision. Je voulais (et aujourd’hui encore),
malgré quelques difficultés, pouvoir étendre cette action auprès de plusieurs
médiateurs et plusieurs classes en France parce que je pense que c’est un moyen
efficace de déconstruire des préjugés auprès des jeunes et des moins jeunes.
Enfin, pour moi, c’était une action concrète dans le milieu éducatif qui me semble
être l’espace le plus important pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme.
3. Quels sont les intérêts et limites pédagogiques du programme (écoles et
médiateurs).
Coexist répond réellement à des questions de méconnaissance de l’autre et de
représentation que chacun peut avoir d’une autre communauté ou de personnes
différentes. Le travail mis en place dans une classe et de la même façon lors de la
formation des médiateurs pousse à l’écoute de l’autre et à une prise de conscience
personnelle due à la confrontation d’idées.
Le choix du module et la méthode de travail sur les stéréotypes pour lutter contre le
racisme et l’antisémitisme sont très pertinents : ça incite les élèves à réfléchir
individuellement sans fournir une « idée recette » de ce qui est bien ou mauvais de
penser. Coexist a un intérêt à la fois pour les élèves et les médiateurs.
Dans mon cas, ça m’a permis d'entendre, de parler et surtout de comprendre
certaines réalités qui étaient loin de moi.
Par contre, le programme a quelques difficultés. Les écoles ont des demandes
d’interventions très importantes par rapport aux médiateurs que nous pouvons
mobiliser. Il est très difficile de fidéliser certains médiateurs à long terme.
Le module pose certaines questions d’organisations : liste de mots trop longue,
reprise des comptes rendus au tableau, retour sur certains mots... (4).
D’'autre part, la coordination entre les différentes villes est difficile à mettre en place.
4. Proposition d'amélioration ?
On a pu voir certaines améliorations lors de la dernière formation (novembre 2006) :
je trouve qu’il est important de fournir des documents pour informer ou compléter des
éléments importants pour Coexist ; d’améliorer la liste des mots et de prendre note
des comptes rendus des sous-groupes pendant le dessin.
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