Programme Coexist : lutte contre le racisme et l'antisémitisme par l ...

pas d'où l’on vient ni ce qu'on est, mais qui permet d’être différent ensemble. Cette
idée de prévention par l’éducation m’a paru être un formidable défi pédagogique, un
enjeu de citoyenneté, lutter contre les racismes et les discriminations c'est pour moi
pratiquer un travail sur l’histoire, le patrimoine de la nation qui transcende les
mémoires familiales. Plus la démarche Coexist avançait, se structurait, plus j’étais
convaincue de la pertinence et de la nécessité de cet outil pédagogique en direction
des collèges, car je suis très attachée à l’idée que l’école publique est un lieu de
transmission des valeurs, où toute une génération d’enfants d’origines sociale et
culturelle diverses se retrouve ensemble, la règle du « vivre ensemble » revêt une
dimension singulière. Dimension qui a trouvé toute sa place au sein du dispositif
Coexist.
La difficulté de recrutement des futurs médiateurs pour Convergences tenait pour
l’essentiel à l’existence récente de notre fédération, aussi un déséquilibre marqué au
départ et qui s’est estompé au fil du projet. Ce qui motive de prime abord ces jeunes
Convergences pour la plupart issus de l’immigration, c'est ce concept de marcher sur
ses deux jambes, c’est-à-dire lier la lutte contre le racisme et l’antisémitisme lié à
des actions pour favoriser le vivre ensemble, ces jeunes sont conscients des risques
de dérives communautaires et cette démarche pour eux c’est redonner sens à du
collectif. Très vite, les séminaires de formation ont offert ce sentiment
d’appartenance au groupe porteur d'un projet collectif.
Pendant les séminaires de formation, faire travailler les futurs médiateurs sur leurs
propres préjugés et amalgames : ce travail a permis à ces jeunes une mise en avant
de leurs valeurs, leurs savoir-faire, et ils ont compris que ce sont des savoirs qui
réunissent et non qui divisent ; qui ne nient pas d’où l’on vient et ce que l’on est, mais
qui permettent de savoir où l’on va et sur quelles valeurs.
L’intervention dans les établissements scolaires alsaciens a été à l’image de leur
formation, c'est-à-dire que par leur acte solidaire, ils ont su instaurer une écoute et
un dialogue avec les jeunes collégiens.
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