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Sur les mécanismes de rayures des vernis de finition automobiles

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Chapitre 4 - Les <strong>rayures</strong> fragi<strong>les</strong><br />

5 Influence <strong>de</strong> la contrainte interfaciale<br />

L'influence <strong>de</strong> la contrainte interfaciale est étudiée en réalisant <strong>de</strong>s essais en présence<br />

d'eau et en présence d'eau savonneuse : on évalue la variation <strong>de</strong>s propriétés mécaniques <strong>de</strong>s<br />

<strong>vernis</strong> puis le déplacement <strong>de</strong> la transition entre <strong>rayures</strong> ducti<strong>les</strong> et <strong>rayures</strong> fragi<strong>les</strong>.<br />

5.1 Evolution <strong>de</strong>s propriétés <strong>de</strong>s <strong>vernis</strong><br />

Pour évaluer l'influence <strong>de</strong> l'eau et <strong>de</strong> l'eau savonneuse sur <strong>les</strong> propriétés<br />

viscoélastoplastiques <strong>de</strong>s <strong>vernis</strong>, <strong>de</strong>s essais d'in<strong>de</strong>ntation sont réalisés à sec puis sur un<br />

échantillon immergé dans <strong>de</strong> l'eau puis dans <strong>de</strong> l'eau savonneuse. Les essais sont<br />

suffisamment rapi<strong>de</strong>s (E = 0,005 s et Pmax='5 mN) pour que l'échantillon <strong>de</strong>meure immergé<br />

tout au long <strong>de</strong> l'essai. Le <strong>vernis</strong> testé est le <strong>vernis</strong> A. Les résultats, reportés dans le tableau 2,<br />

indiquent que la présence d'eau et/ou d'eau savonneuse fait chuter la dureté <strong>de</strong> 50 % et le<br />

module d'élasticité est réduit <strong>de</strong> 25 %. On n'observe pratiquement pas <strong>de</strong> différence entre <strong>les</strong><br />

essais dans l'eau et <strong>les</strong> essais dans l'eau savonneuse.<br />

Vernis A à sec + eau + eau savonneuse<br />

H (MPa)<br />

à E = 0,005<br />

53±2 27 ± 2 25±2<br />

E1 (GPa)<br />

à 32Hz<br />

2,3 ± 0,2 1,7±0,2 1,7 ± 0,2<br />

tableau 2<br />

dureté et module réduit du <strong>vernis</strong> A déterminés par <strong>de</strong>s essais d'in<strong>de</strong>ntation<br />

0,005 Ct Piì,axI5 mN).<br />

5.2 Déplacement <strong>de</strong> la transition entre rayure ductile et rayure fragile<br />

Des essais <strong>de</strong> rayure à charge croissante (<strong>de</strong> 5 mN à 65 mN) sont réalisés sur le <strong>vernis</strong><br />

A avec une sphère <strong>de</strong> 10 tm <strong>de</strong> rayon. Les essais sont effectués à sec, puis échantillon<br />

immergé dans l'eau et enfin échantillon immergé dans <strong>de</strong> l'eau savonneuse.<br />

Dans <strong>les</strong> 3 cas, la rayure est tout d'abord ductile ; apparaissent ensuite <strong>de</strong>s fissures <strong>de</strong><br />

part et d'autre <strong>de</strong> la rayure en forme <strong>de</strong> chevrons puis <strong>de</strong>s déchirures. La figure 19 montre<br />

qu'en présence d'eau et/ou d'eau savonneuse, la partie ductile <strong>de</strong> la rayure, pourtant bien<br />

visible lors d'un essai à sec, n'est pratiquement plus visible en présence d'eau et d'eau<br />

savonneuse, comme si elle avait cicatrisé.<br />

L'eau semble «plastifier» le <strong>vernis</strong> : <strong>les</strong> molécu<strong>les</strong> d'eau s'insèreraient dans le réseau<br />

tridimensionnel constituant le <strong>vernis</strong>.<br />

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