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Sur les mécanismes de rayures des vernis de finition automobiles

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Chapitre 4 - Les <strong>rayures</strong> fragi<strong>les</strong><br />

Analyse énergétique <strong>de</strong> la rupture<br />

1.1 Introduction<br />

Peu <strong>de</strong> travaux dans la littérature concernant <strong>les</strong> <strong>vernis</strong> <strong>de</strong> <strong>finition</strong> automobile<br />

proposent une approche énergétique <strong>de</strong> l'apparition <strong>de</strong> la rupture dans la rayure. Dans <strong>les</strong><br />

paragraphes suivants, nous résumons <strong>les</strong> points principaux <strong>de</strong> la mécanique <strong>de</strong> la rupture<br />

appliquée aux polymères que nous élargissons ensuite au cas <strong>de</strong> la rayure <strong>de</strong>s <strong>vernis</strong>.<br />

1.2 Critère en énergie <strong>de</strong> rupture<br />

1.2.1 Introduction<br />

Une fracture a toujours comme point <strong>de</strong> départ un défaut préexistant du matériau.<br />

L'application d'une contrainte au niveau <strong>de</strong> ce défaut provoque la propagation <strong>de</strong> la fissure<br />

dont la conséquence peut être la rupture du matériau. Deux approches distinctes mais<br />

équivalentes ont été développées pour décrire le phénomène.<br />

La première est un critère énergétique proposée tout d'abord par Griffith' pour <strong>les</strong><br />

matériaux fragi<strong>les</strong> et complétée par Orowan2 pour <strong>les</strong> matériaux ducti<strong>les</strong>. La rupture a lieu<br />

quand suffisamment d'énergie est libérée du champ <strong>de</strong> contraintes pour propager la fissure et<br />

créer <strong>de</strong> nouvel<strong>les</strong> surfaces. Cette énergie provient <strong>de</strong>s énergies élastique et potentielle du<br />

matériau. Cette approche fournit une mesure <strong>de</strong> l'énergie nécessaire pour accroître une fissure<br />

d'une unité d'aire. Cette énergie est appelée énergie <strong>de</strong> rupture ou taux critique <strong>de</strong> restitution<br />

d'énergie et est notée G (Jim2).<br />

La secon<strong>de</strong> approche développée par Irwin3 suppose que le champ <strong>de</strong> contraintes<br />

autour d'une fissure dans un matériau élastique linéaire peut être défini uniquement par K, le<br />

facteur d'intensité <strong>de</strong> contrainte (MPalm"2). La rupture a lieu lorsque K atteint la valeur<br />

critique IÇ, appelée ténacité. Alors que K est un paramètre du champ <strong>de</strong> contraintes<br />

indépendant du matériau, K est une propriété intrinsèque du matériau.<br />

Afin <strong>de</strong> développer ces <strong>de</strong>ux approches, considérons un échantillon <strong>de</strong> matière<br />

d'épaisseur e (figure 1) contenant une fissure <strong>de</strong> longueur c, sur lequel est appliquée une<br />

contrainte <strong>de</strong> traction .<br />

On note E le module d'Young <strong>de</strong> ce matériau.<br />

2<br />

Griffith A. A. ; Phìl. Trans. Roy. Soc., A221 (1920) 163.<br />

Orowan E. Repts. Prog. Phys., 12(1948) 185.<br />

Irwin G. R. ; AppI. Mats, Res., 3 (1964) 65.<br />

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