POLITIQUE DE L’ACIPRATIQUE RECOMMANDÉE PAR L’ACI / COMMENTAIRES6.1.4d Les terrains devraient être protégés contre les activités incompatibles ense fondant sur les meilleures prévisions disponibles concernant les niveaux debruit futurs, en tenant compte de la croissance de l’activité du trafic aérien, de lacomposition future des parcs et des nouvelles infrastructures comme les pistes,les aérogares et les voies de circulation. Les prévisions de trafic devraient êtrebasées sur une période minimale de 30 ans et, dans certains cas, il serait bonde protéger les terrains sur la base de la capacité des aéroports. Si leschangements dans les parcs d’aéronefs engendrent une réduction des courbesde bruit, mais que les prévisions de trafic indiquent que les niveaux acoustiquesreviendront à des niveaux similaires, voire plus élevés, il faudrait éviterl’expansion des utilisations incompatibles des terrains en utilisant les courbes debruit calculées à partir d’un scénario opérationnel futur approprié.6.1.4e Dans les zones affectées par le bruit où il y a des activités résidentiellesou autres activités incompatibles, il faudrait utiliser la planification de l’utilisationdes terrains pour empêcher le développement de no uvelles activitésincompatibles, notamment toute augmentation de la densité résidentielle. <strong>De</strong>plus, il faudrait chercher des opportunités permettant un réaménagement urbaincompatible.6.1.4f Il faudrait exhorter les États (ou les autorités régionales ou l ocales) àédicter et à faire appliquer, en consultation étroite avec les gestionnairesd’aéroports et les compagnies aériennes, des règlements sur la planification del’utilisation des terrains situés au voisinage des aéroports afin d’éviter laconstruction d’immeubles sensibles au br uit dans les zones pouvant devenircritiques.6.1.4g Si les circonstances locales ne p ermettent pas d’empêcher l’utilisationdes terrains sensibles au bruit à des fins résidentielles et autres, il faudraitinsister auprès des autorités locales pour qu’elles exigent que les nouveauxédifices construits soient dotés de l’is olation acoustique et de systèmes deventilation ou de climatisation appropriés. Cette isolation phonique devrait êtreconçue et c onstruite de manière à c e que le br uit à l’intérieur des bâtimentsatteigne des niveaux appropriés.Programmes graduésBeaucoup de programmes de planification utilisent un système gradué basé surdes courbes de bruit projetées. <strong>De</strong>s critères pour chaque niveau de bruit – bas,moyen et élevé – sont définis et différentes restrictions s’appliquent. Danscertaines villes néo-zélandaises, par exemple, le niveau de bruit est considérébas entre 55 et 60 dB, moyen entre 60 et 65 dB et élevé au-delà de 65 dB ; tousces niveaux sont basés sur des prévisions de trafic sur 30 ans. Dans les zonestouchées par des niveaux élevés, la construction de nouveaux bâtiments àusage d’habitation est interdite et les résidences existantes doivent faire l’objetde travaux destinés à améliorer leur isolation acoustique et leur système deventilation. Dans les zones touchées par des niveaux moyens, les nouvellesmaisons doivent respecter des exigences en termes d’isolation phonique et deventilation. Dans les zones touchées par des niveaux bas, les nouveauxrésidents doivent être informés de la situation acoustique de l’aéroport.<strong>Manuel</strong> de <strong>Politiques</strong> et <strong>Pratiques</strong> recommandées de l’ACI | Septième édition | Novembre 2009 Section 6 | Page 4
POLITIQUE DE L’ACI6.1.5 L’isolation acoustique fait partiede la solution pour les résidences, lessalles de classe et les autres édificessensibles au bruit touchés par le bruitdes aéronefs.PRATIQUE RECOMMANDÉE PAR L’ACI / COMMENTAIRESIsolation acoustique6.1.5a L’isolation acoustique des résidences existantes ou des nouvellesrésidences et des autres bâtiments sensibles au bruit est conçue pour améliorerl’environnement acoustique interne des édifices en question. Normalement,seules les pièces “habitables”, comme les chambres à coucher, les salons, lescuisines, les salles à man ger et l es bureaux, sont visées. Les pièces “nonhabitables”, comme les garages, les salles de bains et les buanderies, ne sontpas traitées.6.1.5b Norma lement, le bruit s’introduit principalement dans les bâtiments parles fenêtres, les puits de lumière, les portes extérieures, les toits, les plafonds etles murs. Le bruit est également susceptible de s’introduire par les cheminées etles prises d’air de ventilation et ces voies de passage du bruit doivent donc êtretraitées. Parfois, les immeubles les plus anciens ne sont pas équipés d’isolantsthermiques fibreux et ne b énéficient pas des avantages acoustiques procuréspar ces isolants, de sorte qu’ils devraient être rénovés. Les constructions légèresdes fenêtres, toits, plafonds et murs peuvent nécessiter des rénovationsconsidérables, voire un re mplacement complet des fenêtres voilées ou quiferment mal ou pas hermétiquement (p. ex., des persiennes en verre).6.1.5c L’isolation acoustique devrait être considérée comme une solutionpartielle seulement, puisqu’elle ne permet pas d’agir sur le m ilieu sonoreextérieur dans les zones résidentielles.6.1.5d En fonction du climat local, un autre type de système de ventilation ou declimatisation peut également s’avérer nécessaire parce que l’isolation acoustiquede l’enveloppe d’un immeuble ne fonctionne que lorsque les fenêtres et lesportes extérieures sont closes. Dans les zones tropicales, par exemple, ilfaudrait fermer les prises d’air de ventilation ouvertes en permanence.6.1.5e Le coût de l’isolation acoustique et des programmes d’amélioration de laventilation devrait, le cas échéant, être répercuté sur les usagers de l’aéroport.Le coût de l’isolation acoustique des nouveaux bâtiments devrait, le cas échéant,être assumé par le propriétaire ou le constructeur.6.1.6 Les procédures d’atténuation dubruit peuvent contribuer à réduire lesniveaux de bruit des aéronefs.Procédures opérationnelles d’atténuation du bruit6.1.6a <strong>De</strong>s procédures opérationnelles visant à réduire les impacts du bruitdevraient être élaborées en étroite collaboration avec les intervenants, y comprisles exploitants d’aéroports, les pilotes, le fournisseur de services de navigationaérienne (ANSP – de l’anglais Air Nav igation Service Provider) et l esreprésentants de la communauté.Les mesures peuvent comprendre : <strong>De</strong>s procédures de décollage visant à atténuer le bruit, comme lesrestrictions relatives à l’utilisation de la puissance et des volets <strong>De</strong>s procédures d’approche visant à atté nuer le bruit, comme lesapproches en descente continue (CDA) L’utilisation de trajectoires de vol ou de pistes préférentielles La concentration des vols sur des zones non p euplées ou nonsensibles au bruit La dispersion des vols survolant des zones peuplées ou la répartitiondu bruit La modification des horaires de vols <strong>De</strong>s seuils de piste décalés pour les décollages et les atterrissages <strong>De</strong>s restrictions sur le point fixe des moteurs et/ou sur l’utilisation del’équipement au sol6.1.6b Ces mesures devraient être re nforcées par des procédures desurveillance et de contrôle de le ur application et des sanctions devraient êtreenvisagées en cas de violations répétées.6.1.6c Av ant de prendre la décision de les mettre en œuv re, ces mesuresdevraient être évaluées en fonction notamment de leurs répercussions sur laconsommation de carburant et les émissions atmosphériques.<strong>Manuel</strong> de <strong>Politiques</strong> et <strong>Pratiques</strong> recommandées de l’ACI | Septième édition | Novembre 2009 Section 6 | Page 5