POLITIQUE DE L’ACI3.5.1 Les créneaux d’aéroports sontimportants pour l’accès aux ressourcesen infrastructure d’un exploitantd’aéroport. Les compagnies aériennesutilisent cet accès pour créer de lavaleur par le développement de leursitinéraires. Il convient dès lors de leuroctroyer des droits d’usage descréneaux, mais non des droits depropriété.PRATIQUE RECOMMANDÉE PAR L’ACI / COMMENTAIRESIATA a depuis longtemps développé et affiné un processus de coordination deshoraires et d’attribution des créneaux d’aéroport (défini comme le temps deréférence d’arrivée ou de départ attribué ou disponible pour un mouvementd’aéronef sur une date spécifique) qui a largement contribué à maintenir unniveau de cohérence et de stabilité dans le transport aérien international.Toutefois, à quelques exceptions près, les procédures et les processusd’attribution des créneaux sont toujours dominés par les intérêts descompagnies aériennes et peuvent aller à l’encontre des intérêts des exploitantsd’aéroports et des communautés locales. Le contrôle direct de l’attribution descréneaux par les compagnies aériennes pourrait entraîner des pratiquesanti-concurrentielles. C’est le cas dans de nombreux aéroports où, enconséquence, la coordination des horaires comme l’attribution des créneauxnécessitent l’autorisation des pouvoirs publics (par exemple, règles deconcurrence ou désignation d’un aéroport comme coordonné par ungouvernement).Si des études montraient qu’il serait avantageux, pour autant qu’il existe uneréglementation et des sauvegardes efficaces, de permettre aux compagniesaériennes d’effectuer des transactions secondaires (achat et vente) de droitsd’usage des créneaux et si, en conséquence, le commerce des créneauxdevenait du ressort des pouvoirs publics, les compagnies aériennes ne devraientdès lors pas être autorisées à vendre et acheter des créneaux comme s’ils leurappartenaient. Toutes les transactions doivent refléter les principes d’attributionétablis dans les aéroports concernés, elles ne doivent pas franchir les limites decapacité des aéroports, elles ne doivent pas être anti-concurrentielles et ellesdoivent contribuer à une utilisation plus efficace des capacités aéroportuaires.Les règles de retrait des créneaux inutilisés doivent continuer de s’appliquer etdoivent dépendre du respect des termes et conditions d’utilisation, notammentde ceux instaurés par les aéroports. En raison de leur intérêt financier direct entant que fournisseurs des infrastructures, les exploitants d’aéroports devraientapprouver les règles et procédures de transaction des créneaux. Il seraitégalement de leur intérêt de gérer ou de surveiller le processus de transaction.Lorsque ces activités sont effectuées par un coordinateur aéroportuaireindépendant, l’aéroport doit y être étroitement associé.3.5.2 Dans les aéroports où leshoraires des compagnies aériennessont coordonnés (attribution descréneaux) ou facilités, un comité decoordination devrait être formé, avec laparticipation pleine et entière del’aéroport dans l’élaboration des règlesd’attribution des créneaux, ce quipermettrait aux compagnies et auxaéroports concernés de se consulter etde s’informer périodiquement. Lesaéroports intéressés devraientégalement pouvoir assister à laConférence de coordination deshoraires de l’IATA, ne serait-ce qu’enqualité d’observateurs.Dans les aéroports où il arrive que la demande excède les créneaux disponibles,des procédures de programmation des horaires plus strictes devraient êtreinstaurées afin d’obtenir une utilisation plus efficace de la capacité, notammentpour l’attribution des créneaux, sous la responsabilité d’un coordinateurindépendant. Ces procédures devraient dans la mesure du possible tenir comptedu droit d’antériorité, des nouveaux venus, de la fréquence des services surcertains itinéraires, de la dimension des avions, de leur niveau acoustique oud’autres restrictions environnementales et de la sous-utilisation des créneauxattribués. Les procédures devraient être à la fois transparentes et loyales. Il estégalement important que des dispositions relatives aux sanctions encouruessoient incluses afin de lutter contre l’utilisation abusive de certains créneaux,c’est-à-dire une exploitation répétée et délibérée largement en dehors ducréneau horaire attribué.L’implication directe des aéroports dans l’attribution des créneaux est essentiellepour assurer l’acheminement efficace des personnes et des marchandises, etpour faire en sorte que les aéroports jouent un rôle moteur dans ledéveloppement économique des agglomérations et des régions qu’ils desservent.Les caractéristiques varient d’un aéroport à l’autre et il est donc important que lesrègles d’attribution permettent l’instauration, avec la participation active desexploitants d’aéroports, de règles locales qui puissent tenir compte de cescaractéristiques.Afin de stimuler la concurrence, à la demande de l’aéroport intéressé, un certainpourcentage des créneaux disponibles de la journée pourrait être réattribué àdes nouveaux venus, sur la base soit de critères objectifs, soit d’autres modalitéstenant compte de la valeur économique des créneaux. Il devrait également êtrereconnu que dans certains aéroports, de nouveaux venus pourraient ne pasconstituer le meilleur moyen de stimuler la concurrence et que d’autres règleslocales devraient être élaborées. <strong>De</strong>s dispositions devraient également êtreappliquées, par exemple pour les nouveaux venus, de manière à attribuer descréneaux pour certains vols, tels que ceux des petits avions, des avions les plus<strong>Manuel</strong> de <strong>Politiques</strong> et <strong>Pratiques</strong> recommandées de l’ACI | Septième bruyants édition ou les | Novembre vols d’une 2009 durée spécifique, sous réserve que ces Section permissions 3 | Page 5spéciales soient accordées pour une période limitée seulement.
3.6Durée maximale des formalités de congé dans les aéroports internationauxPOLITIQUE DE L’ACI3.6.1 Les aéroports d’arrivée, en étroitecoopération avec les agencesgouvernementales et les compagniesaériennes, devraient tout faire pourlimiter la durée d’accomplissement desformalités des passagers “normaux”arrivant à 45 minutes.3.6.2 Les aéroports de départ, enétroite coopération avec les agencesgouvernementales et les compagniesaériennes, devraient tout faire pourlimiter la durée d’accomplissement desformalités des passagers normaux enpartance à 60 minutes.PRATIQUE RECOMMANDÉE PAR L’ACI / COMMENTAIRES3.6.1a ACI soutient la Pratique recommandée 3.39 de l’Annexe 9 de l’OACI, quivise à l imiter la durée des formalités à 45 minutes pour tous les passagersarrivant n’exigeant qu’une inspection normale, quelles que soient les dimensionsde l’aéronef et l’heure prévue de leur arrivée. Cet objectif s’avère si importantpour l’efficacité du transport aérien international que l’ACI continuera d’œuvrerpour que cette pratique recommandée soit élevée au rang de norme.3.6.1b Les passagers devraient être inf ormés des conditions d’admissionimposées par les services douaniers, d’immigration et autres afin d’éviter que lesformalités de congé ne prennent trop de temps. Les exploitants d’aéroports, lescompagnies aériennes et les services de c ontrôle devraient saisir toutes lesoccasions pour s ’assurer que ces informations sont aisément accessibles etportées à l’attention des passagers.3.6.2a ACI soutient la Pratique recommandée 3.36 de l’Annexe 9 de l’OACI, quivise à établir à 60 minutes la durée maximale d’accomplissement des formalitésde départ, enregistrement inclus, pour les passagers au départ de volsinternationaux. Cette durée totale devrait être calculée depuis le moment où lepassager se présente au premier point de traitement à l’aéroport (comptoird’enregistrement de la compagnie aérienne, point de contrôle de sûreté ou autrepoint de contrôle jusqu’à l’heure de départ prévue du vol.3.7Lutte contre la droguePOLITIQUE DE L’ACI3.7.1 Les aéroports doivent coopéreravec les administrations douanièrespour lutter contre le trafic illicite dedrogues et autres produits decontrebande.PRATIQUE RECOMMANDÉE PAR L’ACI / COMMENTAIRESLes administrations douanières ont un rôle vital à jouer dans le domaine de lalutte contre la drogue. Les exploitants d’aéroports peuvent les aider, à conditionque les douanes et la direction de l’aéroport entretiennent de bonnes relations.Les aéroports ont à faire face à de nombreuses obligations envers diversesautorités ; ces obligations peuvent parfois être contradictoires. Une bonnerelation, renforcée par un protocole d’accord, des lignes directrices ou tout autreinstrument convenu au niveau local, peut contribuer à résoudre les problèmeséventuels.ACI a signé un protocole d’accord avec l’Organisation mondiale des douanes etapprouvé le contenu des lignes directrices connexes. Ce protocole et ces lignesdirectrices peuvent servir de base à des protocoles d’accord et à desconventions locaux.<strong>Manuel</strong> de <strong>Politiques</strong> et <strong>Pratiques</strong> recommandées de l’ACI | Septième édition | Novembre 2009 Section 3 | Page 6