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Il blêmit, bégaie, s’agite, tremblote et s’enfuit vers l’escalier et la porte<br />

d’entrée.<br />

« Mes, mes, mes… médicaments ! Hur<strong>le</strong>-t-il. Maman ! Vite ! C’est,<br />

c’est… mortel, un scorpion ! »<br />

Il court vers sa chambre, trébuche, se relève, ouvre ses tiroirs à grands<br />

coups de bras et cherche ses fio<strong>le</strong>s. Il tremb<strong>le</strong> tel<strong>le</strong>ment qu’il en fait<br />

tomber une. C’était justement cel<strong>le</strong> contre <strong>le</strong>s piqûres vénéneuses. Le<br />

liquide se répand sur <strong>le</strong> sol.<br />

« Oh non ! P<strong>le</strong>ure-t-il »<br />

Il se met à genoux et lape <strong>le</strong> produit au risque de se couper la langue<br />

avec <strong>le</strong>s morceaux de verre.<br />

Les deux aînés l’ont suivi et pissent de rire.<br />

« Mon Dieu, je suis perdu ! Oh que ça fait mal! Je vous salue<br />

Marie… Pourquoi moi ? »<br />

122<br />

Marc Dutoit et Bill poussent brusquement <strong>le</strong>s frères Lemaître de côté<br />

pour entrer dans la chambre.<br />

« …p<strong>le</strong>ine de grâce. C’est toujours à moi que ça arrive ! J’ai si mal !<br />

Maman ! »<br />

De grosses larmes de dou<strong>le</strong>ur et d’angoisse cou<strong>le</strong>nt sur ses joues. Bill lui<br />

saisit <strong>le</strong> bras et <strong>le</strong> force à s’allonger sur <strong>le</strong> lit. Il lui tire <strong>le</strong> pantalon.<br />

« On va voir son cul ! » Lance Gonzague avec un autre éclat de rire.<br />

Olivier réagit et veut empêcher Bill mais celui-ci est trop fort.<br />

« J’ai mal ! Notre père qui êtes…<br />

-Relaxe-toi, Olivier, dit son onc<strong>le</strong>. Calme-toi. Il n’y a aucun risque.<br />

C’est un gros brun. Ils ne sont pas dangereux.<br />

-Mais ça fait mal, tonton. Mon Dieu, ayez pitié de moi ! Miséricorde !<br />

-Mais non, tu verras. On va te guérir. Les bruns ne sont pas mortels. On<br />

va poser quelques plantes pour soulager la dou<strong>le</strong>ur.<br />

-Vous êtes sur ? Je vous salue…Notre père… Mais tous <strong>le</strong>s scorpions<br />

sont mortels ! … Marie… Je vais mourir ici. Je <strong>le</strong> sais… P<strong>le</strong>ine de<br />

grâce… Je n’aurais jamais du venir ici. Tout ça pour un héritage…<br />

-Un héritage ? Demande Marc en <strong>le</strong>vant <strong>le</strong> sourcil.<br />

-C’est d’la foutaise ! Mais j’ai si mal… Marie… Jésus ! »<br />

Tout à coup un autre cri déchire la nuit. Aussi puissant que <strong>le</strong> précédent,<br />

mais étouffé par <strong>le</strong>s quatre murs de la chambre et <strong>le</strong>s gloussements des<br />

aînés. Marc Dutoit vient d’apposer un charbon ardent sur la fesse<br />

d’Olivier. Celui-ci beug<strong>le</strong> et son corps se tend comme un fouet. Il fait des<br />

efforts considérab<strong>le</strong>s pour se <strong>le</strong>ver. Bill <strong>le</strong> tient fermement.<br />

Marc prend la relève pour tenir son neveu alors que Bill sort des<br />

plantes d’une poche en papier brun et <strong>le</strong>s applique sur la piqûre.

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