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-C’est comme l’Afrique, dit Martine en s’essuyant <strong>le</strong>s mains a son<br />

tablier. On a colonisé et on a vacciné tout <strong>le</strong> petit monde. On a voulu faire<br />

<strong>le</strong> bien. Résultat ? Quarante ans plus tard, la population de l’Afrique a<br />

quadruplé. Et comme on <strong>le</strong>s a abandonnés à <strong>le</strong>ur propre sort personne ne<br />

s’est soucié de l’économie, l’entreprise, l’emploi et la santé. En Afrique,<br />

on a oublié de marier <strong>le</strong>s bonnes intentions avec <strong>le</strong> développement.<br />

-Je suis français par <strong>le</strong> cœur et je me débrouil<strong>le</strong>, poursuit Sanchez mais<br />

quand je vois <strong>le</strong> bordel que la mafia d’en haut s’efforce de maintenir et<br />

l’avenir qu’el<strong>le</strong> nous prépare, je me dis que <strong>le</strong>s petits chinois doivent se<br />

frotter <strong>le</strong>s mains et beaucoup rire. Le futur <strong>le</strong>ur appartient. Le cadavre de<br />

la France sera faci<strong>le</strong> à dévorer.<br />

-Ça sent quoi là ? S’écrie Louise affolée. Qu’est- ce qui brû<strong>le</strong> ?<br />

-C’est <strong>le</strong> cadavre de la France, suggère Raphaël en entrant dans <strong>le</strong>s<br />

cuisines.<br />

-Merde, c’est mon gigot ! S’exclame Sanchez en fonçant vers <strong>le</strong>s<br />

fourneaux »<br />

Un peu plus tard, Sanchez est revenu se placer derrière <strong>le</strong> bar et sert à<br />

boire.<br />

«Je prendrai bien un Johnny Black, annonce Hector Lemaître.<br />

-N’oubliez pas, beau-frère, que ‘la Pampa’ ne fait ni cadeau ni crédit.<br />

C’est exactement comme chez <strong>le</strong> receveur.<br />

-Je vous savais pingre, dit Lemaître.<br />

-Pingre? Vous êtes une grosse sangsue, Lemaître ! C’est pas étonnant<br />

que vous ayez fait carrière aux impôts.<br />

-Vous serez toujours jaloux de ma réussite, Sanchez.<br />

-Jaloux ! Vous rigo<strong>le</strong>z ? Vous n’avez jamais eu d’ambition réel<strong>le</strong>.<br />

-Qu’est-ce que l’ambition ?<br />

-Si vous en aviez eu vous seriez devenu vampire plutôt que sangsue. Et<br />

puis tant que j’y pense, vous avez oublié de laisser un pourboire la<br />

dernière fois.<br />

-Pourquoi vou<strong>le</strong>z-vous que j’en laisse un ?<br />

-Vous ne laissez jamais de pourboire quand vous al<strong>le</strong>z au restaurant ?<br />

-Bien sur que j’en laisse.<br />

-Et ici, vous n’en avez pas payé pour Raphaël et sa mère !<br />

-Eux, c’est la famil<strong>le</strong> ! C’est pas la même chose…<br />

-Comment ce n’est pas la même chose ! S’écrie Sanchez. Ils ont<br />

travaillé toute la journée. Ils vous ont servi admirab<strong>le</strong>ment et nettoyé<br />

toute la vaissel<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s sa<strong>le</strong>tés que vous avez laissées derrière vous.<br />

-Vous m’ennuyez Sanchez !<br />

*<br />

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