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Le Graal tome 6 - Perceval Le Gallois

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solaire celtique Belenos (« brillant »), en gallois Beli. Cette transposition me semble justifiée par le caractère solaire et lumineux de<br />

Blanchefleur-Condwiramur.<br />

17 Cette belle image appartient à Chrétien de Troyes.<br />

18 L’essentiel de ce chapitre suit Chrétien de Troyes, non sans emprunts au Peredur gallois. Wolfram von Eschenbach a également<br />

fourni quelques détails.<br />

19 L’essentiel de ce chapitre est tiré de Peredur. Toutefois, nombre de détails et de descriptions proviennent de Chrétien de Troyes et,<br />

dans une moindre mesure, de Wolfram von Eschenbach.<br />

20 <strong>Le</strong>s détails qui concernent ce mystérieux forgeron sont rares et divergent selon les versions. Chrétien et Wolfram le nomment<br />

Trébuchet, les continuateurs du premier, Trébuet. Chrétien le fait habiter près du lac Cotoatre (le Firth of Forth d’ Écosse), Wolfram dans les<br />

environs de Kernant (Nantes). Seul Chrétien parle de mort inéluctable en cas de réparation de l’épée, seul Wolfram de la fontaine<br />

miraculeuse. Et tandis que Peredur n’en souffle mot, la tradition galloise mentionne un certain Govannon, alias Gobhniu pour l’Irlande,<br />

forgeron divin comme l’attestent le celtique gobh ou goff et sa filiation avec la déesse Dôn. Par cette dernière, il est donc le frère de<br />

Gwyddon, d’Arianrod et, surtout, de Gilvaethwy – Girflet –, compagnon d’Arthur qui, à la fin du cycle, jettera l’épée du roi dans l’étang où la<br />

Dame du Lac – Viviane – est censée la récupérer : n’est-elle pas la dépositaire des trois lames magiques et sacrées liées à la Quête du <strong>Graal</strong>,<br />

soit, outre Excalibur évoquée ci-dessus, l’épée de <strong>Perceval</strong>, ainsi que l’Épée aux Étranges Renges, celle-ci apparaissant dans des épisodes<br />

ultérieurs.<br />

21 Kaerloyw (« forteresse lumineuse ») est le nom gallois de Gloucester.<br />

22 Cette expression, qui figure à plusieurs reprises dans différents récits irlandais, désigne ce qu’on appellera plus tard de « brèves<br />

rencontres », dépourvues de toute connotation sentimentale. Toute provisoire qu’elle est, la liaison de <strong>Perceval</strong> avec Uatach conserve au<br />

contraire sa signification amoureuse. Il y a, dans cet épisode, de nombreuses réminiscences des temps celtiques où l’art militaire était<br />

réellement une magie guerrière et sexuelle, le jeune héros n’étant capable d’accomplir des prouesses qu’en faisant preuve de ses capacités<br />

amoureuses. Il est d’ailleurs significatif que ce soient des femmes qui initient le jeune héros. Voir J. Markale, l’épopée celtique d’Irlande, op.<br />

cit., pp. 108-115 et 161-169.<br />

23 La notion de fidélité, chez les Celtes, diffère de la nôtre, ainsi que de celle qui s’exprime, dans les textes du Moyen Âge, à propos de<br />

Lancelot ou de Tristan dont les aventures sont déjà marquées par la morale chrétienne. <strong>Perceval</strong>, du moins tel qu’il apparaît dans les textes<br />

gallois, peut aimer plus que les autres une femme privilégiée, en l’occurrence la belle Blodeuwen. Mais si, comme on l’a vu, <strong>Perceval</strong> est<br />

fondamentalement « fidèle » à Blodeuwen, il n’éprouve aucun scrupule à aimer moins que Blodeuwen les autres femmes qu’il rencontre. La<br />

suite de ses aventures en témoignera largement. Il y a loin de ce <strong>Perceval</strong> archaïque à celui que mettront en scène les auteurs du XIIIe siècle<br />

influencés par la pensée cistercienne. <strong>Perceval</strong> deviendra « fidèle » au sens moderne du terme, voire entièrement chaste.<br />

24 Cette image poétique est célèbre. Ses plus anciennes mentions se trouvent dans des récits irlandais antérieurs au XIe siècle, ce qui<br />

prouve son origine proprement celtique. Chez Chrétien de Troyes et Wolfram von Eschenbach, l’image s’est affaiblie, car il n’est fait état que<br />

du sang et de la neige. <strong>Le</strong>s trois couleurs, blanc, rouge et noir, ne se trouvent que dans Peredur, où elles prennent évidemment toute leur<br />

puissance d’évocation. À noter que de nombreux commentateurs ont été intrigués par le fait que ces trois couleurs correspondent<br />

symboliquement aux trois étapes du Grand Œuvre des alchimistes.<br />

25 Ce chapitre suit essentiellement le récit de Peredur, non sans menus détails empruntés à Chrétien de Troyes et à Wolfram von<br />

Eschenbach. L’épisode de l’Orgueilleux de la Lande suit le texte de Chrétien, et celui du séjour de <strong>Perceval</strong> à la cour des sorcières un récit<br />

irlandais, l’Éducation de Cûchulainn (texte et trad. anglaise de W. Stokes. Revue celtique, XXXI, p. 110 sqq.).<br />

26 Un épisode analogue figure dans le récit irlandais (antérieur au XIe siècle) de la Navigation de Maelduin : sur une île mystérieuse,<br />

une palissade sépare un troupeau de moutons blancs d’un troupeau de moutons noirs. Cette image mythologique symbolise la frontière entre<br />

l’univers des vivants et l’Autre Monde.<br />

27 Autre symbole des deux mondes, fréquent dans les récits concernant le <strong>Graal</strong>, et qui fait état la plupart du temps d’un arbre sec d’un<br />

côté et verdoyant de l’autre.<br />

28 La tradition celtique fourmille d’anecdotes analogues où l’on voit une héroïne amoureuse d’un héros qu’elle n’a jamais vu, sur la foi<br />

des prouesses que lui imputent les récits oraux.<br />

29 <strong>Le</strong> don de la pierre magique à Etlym, le cavalier rouge, n’a pas manqué de retenir l’attention des commentateurs. La pierre au<br />

rouge est en effet, pour les alchimistes, le stade final des opérations du Grand Œuvre, autrement dit la pierre philosophale, laquelle peut –<br />

entre autres – transmuter le plomb en or. Toutefois, sans se perdre dans la symbolique alchimique, il convient de remarquer que cet épisode est<br />

conforme à de nombreuses traditions populaires, notamment à celle de la Vouivre, la femme-serpent de type mélusinien qui recèle en sa queue<br />

une pierre précieuse qu’on peut lui arracher en certaines circonstances bien précises, par exemple quand elle boit l’eau d’une fontaine. Sur ce<br />

sujet, voir J. Markale, Mélusine, Albin Michel, Paris, 1993.<br />

30 Il est bien évident que cette mystérieuse « Impératrice » – qui n’apparaît que dans le récit gallois – n’est autre que la fée Morgane.

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