Graphique 1 - Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
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C- Troubles leucocytaires<br />
1. Neutrophiles<br />
La découverte d’une neutropénie conduit à la pratique d’un myélogramme<br />
pour rechercher le caractère central (défaut <strong>de</strong> précurseurs myéloï<strong>de</strong>s-sta<strong>de</strong><br />
éventuel <strong>de</strong> blocage) ou périphérique (granulopoïèse présente <strong>et</strong> souvent<br />
accentuée). Le myélogramme, décisif, élimine une hémopathie maligne, sépare les<br />
moelles riches <strong>et</strong> normales, ou présentant un blocage tardif <strong>de</strong> maturation, <strong>de</strong>s<br />
moelles hypoplasiques ou présentant un blocage précoce <strong>de</strong><br />
maturation<br />
granuleuse. L'existence d'une hémophagocytose spécifique <strong>de</strong>s polynucléaires est en<br />
faveur d'une neutropénie auto-immune. Les tests <strong>de</strong> stimulation au glucagon <strong>et</strong><br />
l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la démargination <strong>de</strong>s polynucléaires sont aujourd'hui peu utilisés. La<br />
recherche d'autoanticorps antigranuleux est indispensable, <strong>de</strong> même qu'un<br />
caryotype médullaire. La recherche d’anticorps fixés sur les polynucléaires (Coombs<br />
direct) ou sériques capables <strong>de</strong> se fixer sur les polynucléaires (Coombs indirect)<br />
perm<strong>et</strong> d’authentifier <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> neutropénie périphérique avec auto-anticorps.<br />
Les neutropénies auto-immunes correspon<strong>de</strong>nt à une <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s<br />
polynucléaires neutrophiles par <strong>de</strong>s anticorps dirigés contre <strong>de</strong>s cibles antigéniques<br />
spécifiques dominées par les antigènes du complexe CD16 Fc γ RIIIb. Le dépistage<br />
<strong>de</strong>s anticorps anti-polynucléaires neutrophiles reste encore difficile, <strong>et</strong> la preuve <strong>de</strong><br />
l'origine auto-immune n'est pas toujours aisée à démontrer [103].<br />
Ces anticorps anti-neutrophiles sont à l’origine <strong>de</strong> syndromes dont la<br />
pathogénie est semblable à celle <strong>de</strong> l’AHAI <strong>et</strong> du PTT [104]. Les auto-anticorps<br />
réagissant avec <strong>de</strong>s antigènes <strong>de</strong>s neutrophiles sont difficilement détectables parce<br />
que les cellules elles-mêmes ingèrent rapi<strong>de</strong>ment le complexe formé par leur<br />
antigène membranaire <strong>et</strong> l’auto-anticorps. Il est difficile <strong>de</strong> distinguer ceux-ci <strong>de</strong>s<br />
complexes immuns IgG qui se lient aux récepteurs Fc <strong>de</strong>s IgG.<br />
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