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testing - International Labour Organization

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La totalité des enquêtes conduites à ce jour enregistrent un bien plus grand nombre de tests<br />

manifestant une discrimination à l’encontre des candidats testeurs qui présentent une origine<br />

supposée extra-européenne, que vis-à-vis des candidats testeurs qui présentent une origine<br />

supposée européenne et autochtone. Les études réalisées sous l’égide du Bureau <strong>International</strong><br />

du Travail recourent aux expressions de candidats minoritaires pour les premiers, et de<br />

candidats majoritaires pour les seconds.<br />

Le nombre de cas, relativement faible, de discriminations subies par les candidats<br />

majoritaires, est retranché du nombre de cas, bien plus important, de discriminations subies<br />

par les candidats minoritaires, pour donner, en volume, l’écart de discrimination nette<br />

enregistré entre les deux types de candidats. Le rapport de cet écart au nombre total de tests<br />

valides et utilisables ayant été réalisés — où s’ajoutent, aux deux sortes de cas précédents, les<br />

cas d’égalité de traitement — permet d’établir le taux de discrimination nette 41 .<br />

Des taux de discrimination nette peuvent être calculés pour chacune des étapes des processus<br />

de recrutement, en ramenant toujours l’écart de discrimination nette enregistré à l’étape<br />

concernée au nombre total de tests valides et utilisables. La somme de ces taux aux différentes<br />

étapes donne le taux de discrimination nette cumulée 42 . Tous ces calculs seront illustrés<br />

dans la Partie IV consacrée à la présentation des résultats de l’enquête.<br />

6.2.4. Le contrôle de la significativité statistique des taux<br />

La signification d’un taux ou d’une proportion est étroitement liée au niveau des effectifs sur<br />

la base desquels ce taux ou cette proportion sont calculés. Ce point devient particulièrement<br />

flagrant, et peut particulièrement poser problème, lorsque les effectifs impliqués sont très<br />

faibles. Une illustration évidente en est donnée plus haut, dans la section « 2.2. Les tests de<br />

discrimination comme outil de mesure statistique », avec les tests produits au printemps 2006<br />

par l’Observatoire des discriminations pour le compte de la HALDE 43 .<br />

Combien faut-il de tests valides et utilisables pour qu’un taux de discrimination nette de t%<br />

apparaisse significatif, autrement dit soit significativement différent de 0% ? À l’inverse, pour<br />

un nombre donné (N) de tests valides et utilisables, quel est le taux minimal de discrimination<br />

nette (tmdn) en dessous duquel, avec un risque d’erreur limité, l’hypothèse de discrimination<br />

ne doit plus être retenue ?<br />

41 Alternativement, un taux brut de discrimination peut être calculé pour chacun des deux types de<br />

candidats, en rapportant le nombre de cas de discrimination que chaque type a rencontrés au nombre<br />

total de tests valides et utilisables réalisés. La différence entre le taux brut de discrimination contre les<br />

candidats minoritaires et le taux brut de discrimination contre les candidats majoritaires donne alors<br />

directement le taux de discrimination nette.<br />

42 Les mêmes opérations, de détail par étapes et de cumul, peuvent être effectuées sur les taux bruts de<br />

discrimination de chaque type de candidats.<br />

43 Amadieu J.-F., « Synthèse du test du recrutement réalisé à la demande de la HALDE », 2006,<br />

Observatoire des discriminations.<br />

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