testing - International Labour Organization
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7.2. Spécifications des profils des candidats testeurs<br />
En ce qui concerne maintenant les profils des candidats testeurs, les spécifications opérées en<br />
France ont été les suivantes.<br />
Il a été décidé que tous les candidats testeurs devaient paraître avoir entre 20 et 25 ans. La<br />
variable de l’âge doit en effet être contrôlée, les tests ne portant pas sur ce critère possible de<br />
discrimination, mais uniquement sur celui de « l’origine » ou de « l’appartenance, vraie ou<br />
supposée, à une ethnie, une nation ou une race ». La tranche d’âge choisie permettra de<br />
mesurer l’ampleur de la discrimination en raison de « l’origine » rencontrée à l’embauche en<br />
France par des candidats à l’emploi qui débutent leur vie active et vivent leurs premières<br />
confrontations au marché du travail. À l’avenant, les CV de tous les candidats testeurs ont fait<br />
valoir une expérience professionnelle seulement débutante.<br />
Les batteries de tests de discrimination ont été réalisées, sur trois des six agglomérations, par<br />
des paires de candidatures féminines, et sur les trois autres par des paires de candidatures<br />
masculines. Il ne s’agit ici que de prendre en compte la réalité de la population active<br />
française et du marché du travail français en matière de genres, de façon à ce que l’enquête<br />
soit représentative de cette réalité. Il demeure cependant que les résultats des tests ne<br />
mesurent strictement que la discrimination à l’embauche en fonction de l’origine réelle ou<br />
supposée, sans interférence avec la discrimination à l’embauche en fonction du genre : la<br />
variable de « l’origine » a varié entre l’un.e et l’autre des deux candidat.e.s de la même paire,<br />
mais la variable du genre est restée contrôlée au sein de toutes les paires.<br />
Compte tenu des faits connus en matière de discrimination selon « l’origine » en France, la<br />
Direction de l’animation de la recherche du Ministère de l’emploi, le Bureau <strong>International</strong> du<br />
Travail et le cabinet ISM-Corum retenu pour conduire l’étude, ont décidé que les tests<br />
porteraient sur la discrimination à l’embauche rencontrée, d’une part, par les jeunes actifs<br />
communément perçus en France comme étant « d’origine maghrébine », et d’autre part, par<br />
ceux communément perçus comme étant « d’origine africaine ». Il a été convenu que ces<br />
candidats testeurs seraient tous de nationalité française, afin d’écarter toute différence liée au<br />
statut légal des candidats et d’invalider tout argument des recruteurs relatifs aux permis de<br />
séjour ou de travail. Il a été décidé, plus précisément, que ces profils de candidats relèveraient<br />
tous de la population souvent qualifiée de « deuxième génération issue de l’immigration »,<br />
que l’on pourrait aussi bien nommer « première génération née en France ».<br />
Les tests de discrimination de la présente enquête ont donc confronté les recruteurs à deux<br />
candidat.e.s de 20-25 ans, français.e.s, né.e.s en France, ayant les deux suivi leur scolarité et<br />
leur formation dans l’Hexagone, et apparaissant tout à fait comparables du point de vue de<br />
cette formation et de leurs premières expériences professionnelles. L’un.e des candidat.e.s<br />
portait un prénom et un nom évoquant une « origine hexagonale ancienne », l’autre portait un<br />
prénom et un nom évoquant soit une « origine maghrébine », soit une « origine noire<br />
africaine ».<br />
Sachant que la méthode du Bureau <strong>International</strong> du Travail préconise que chaque origine soit<br />
endossée par deux testeurs distincts pendant la conduite les tests de discrimination, voici les<br />
noms et les prénoms que les candidat.e.s à l’emploi ont portés lors de cette enquête :<br />
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