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Nuisances sonores aéroportuaires - Centre d'information et de ...

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Les points qui font débat<br />

Parmi les points abordés dans le gui<strong>de</strong>, un certain nombre<br />

doivent encore faire l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> discussions mais, bien<br />

évi<strong>de</strong>mment, dans la version 2005 du document, ces points<br />

auront trouvé réponse. Il s’agit, d’une part, <strong>de</strong> préciser ce<br />

qu’on entend par « la faça<strong>de</strong> la plus exposée ». Les cartes<br />

<strong>de</strong> bruit stratégiques doivent être évaluées sur la faça<strong>de</strong> la<br />

plus exposée <strong>de</strong>s bâtiments, mais la directive en donne une<br />

définition plutôt géométrique, à savoir « la faça<strong>de</strong> qui, au<br />

regard <strong>de</strong> l’infrastructure, est la plus proche <strong>de</strong> celle-ci ».<br />

Or, le groupe <strong>de</strong> travail a jugé qu’une définition acoustique<br />

serait plus adaptée <strong>et</strong> qu’il convenait <strong>de</strong> prendre la faça<strong>de</strong><br />

réellement exposée au niveau sonore le plus élevé. Le<br />

<strong>de</strong>uxième point <strong>de</strong> discussion concerne la localisation <strong>de</strong>s<br />

points d’évaluation. Que dit la directive ? Il faut évaluer les<br />

niveaux <strong>sonores</strong> sur la faça<strong>de</strong> la plus exposée en vue <strong>de</strong><br />

déterminer la population exposée par plages <strong>de</strong> niveaux<br />

<strong>sonores</strong>. Pour déterminer les faça<strong>de</strong>s calmes, il faut évaluer<br />

les niveaux <strong>sonores</strong> à 2 mètres en avant <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s. Pour<br />

évaluer les superficies <strong>de</strong>s espaces exposés, il faut évaluer<br />

les niveaux <strong>sonores</strong> en champ libre dans l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

espaces, indépendamment <strong>de</strong>s bâtiments. Autrement dit, si<br />

l’on s’en tient à la stricte lecture <strong>de</strong> la directive, pour<br />

évaluer le niveau sonore en chacun <strong>de</strong> ces points, il faut<br />

réaliser trois séries <strong>de</strong> calculs. Le groupe <strong>de</strong> travail, pour sa<br />

part, recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne faire qu’une seule série <strong>de</strong> calculs,<br />

mais en prenant en compte toutes les réflexions, pour<br />

l’évaluation <strong>de</strong>s niveaux <strong>sonores</strong> sur les faça<strong>de</strong>s les plus<br />

exposées <strong>et</strong> pour évaluer les niveaux à 2 m ; le groupe<br />

préconise enfin <strong>de</strong> r<strong>et</strong>irer 3 dB pour correspondre à un<br />

niveau sonore en champ libre <strong>et</strong> ainsi se conformer à<br />

l’indicateur L <strong>de</strong>n <strong>de</strong>mandé.<br />

On est aussi en plein débat sur l’estimation <strong>de</strong>s populations.<br />

Les populations sont réparties dans les bâtiments, lesquels<br />

occupent une superficie <strong>et</strong> un volume en trois dimensions.<br />

La directive <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’évaluer les niveaux <strong>sonores</strong> à<br />

laquelle la population est exposée. L’ennui, c’est qu’elle<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne considérer qu’un seul point récepteur, situé<br />

sur la faça<strong>de</strong> la plus exposée d’un bâtiment, à 4 m <strong>de</strong><br />

hauteur. Comment affecte-t-on une population à un<br />

récepteur unique, sachant que le bruit se propage dans<br />

l’espace ? Sur ce point, le groupe <strong>de</strong> travail suggère <strong>de</strong><br />

déterminer <strong>de</strong>s ratios <strong>de</strong> population par m 2 , ou d’utiliser <strong>de</strong>s<br />

ratios officiels <strong>de</strong> population par m 2 , puis d’appliquer ces<br />

ratios à la surface estimée <strong>de</strong> chaque bâtiment multipliée<br />

par le nombre d’étages.<br />

Un autre point <strong>de</strong> la directive qui est remis en question <strong>et</strong><br />

qui, c<strong>et</strong>te fois-ci, ne bénéficie pas encore <strong>de</strong><br />

recommandations, concerne les zones calmes. C’est un suj<strong>et</strong><br />

difficile qui a donné lieu à un premier rapport en 2003<br />

réalisé par un bureau d’étu<strong>de</strong> britannique. Faute <strong>de</strong><br />

définitions satisfaisantes émanant <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>, il a été<br />

décidé <strong>de</strong> réaliser un bilan <strong>de</strong>s pratiques en matière <strong>de</strong><br />

définition <strong>et</strong> d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s zones calmes dans les pays<br />

ayant mis en œuvre c<strong>et</strong>te notion. Pour compléter ce travail,<br />

en 2004, une réunion entre le groupe WG-AEN <strong>et</strong> le groupe<br />

Santé <strong>et</strong> aspects socioéconomiques (WG-H & SEA) a permis<br />

d’élargir notre point <strong>de</strong> vue à <strong>de</strong>s considérations davantage<br />

teintées d’aspects socioéconomiques. Des idées<br />

intéressantes sont apparues <strong>et</strong> seront probablement reprises<br />

dans les recommandations que produira le groupe, mais,<br />

pour l’instant, aucune définition n’a émergé. Tout porte à<br />

croire que l’on s’oriente vers plusieurs définitions : l’une<br />

basée sur l’acoustique <strong>et</strong> l’autre sur l’usage <strong>de</strong>s espaces.<br />

Pour la définition acoustique, se posent notamment<br />

quelques interrogations. Faut-il recomman<strong>de</strong>r l’usage <strong>de</strong><br />

l’indicateur L <strong>de</strong>n ? Faut-il distinguer les trois pério<strong>de</strong>s — jour,<br />

soirée, nuit —, qui correspondraient à une occupation réelle<br />

<strong>de</strong> ces zones calmes ? Faut-il préconiser l’utilisation <strong>de</strong><br />

niveaux <strong>sonores</strong> absolus ? Ou plutôt recomman<strong>de</strong>r une<br />

émergence sonore par rapport au bruit ambiant, avec un<br />

dépassement <strong>de</strong> certains seuils pendant certaines pério<strong>de</strong>s ?<br />

Toutes ces questions restent encore en suspens.<br />

État d’avancement <strong>de</strong>s travaux<br />

Où en est le gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> bonne pratique ? Les travaux<br />

s’appuient d’ores <strong>et</strong> déjà sur l’enquête lancée en 2004. Une<br />

nouvelle étu<strong>de</strong>, lancée en octobre 2004 <strong>et</strong> dont<br />

l’achèvement est prévu pour février 2005, vise à compléter<br />

le gui<strong>de</strong>, d’une part, par <strong>de</strong> nouveaux outils couvrant les<br />

domaines non encore pris en compte <strong>et</strong>, d’autre part, à<br />

quantifier l’impact <strong>de</strong>s solutions proposées. L’idée consiste<br />

à évaluer la précision <strong>de</strong>s données d’entrée au moyen <strong>de</strong><br />

valeurs chiffrées, <strong>et</strong> non <strong>de</strong> simples signes +++ <strong>et</strong> ---.<br />

Parmi les éléments envisagés dans la nouvelle version du<br />

gui<strong>de</strong>, figurent <strong>de</strong>s outils relatifs à la prise en compte <strong>de</strong>s<br />

revêtements <strong>de</strong> chaussée. Il s’agit <strong>de</strong> préciser quelles sont<br />

les hypothèses à prendre quand on ne connaît pas les<br />

revêtements <strong>de</strong> chaussée, quand on connaît mal la<br />

topographie <strong>de</strong>s sites, quand on ne sait pas estimer les<br />

hauteurs d’écrans à proximité <strong>de</strong>s infrastructures ou quand<br />

on ne connaît pas précisément la pente <strong>de</strong> l’infrastructure<br />

étudiée. De fait, tous ces éléments influent sensiblement sur<br />

la propagation.<br />

Quel impact en France d’un tel document ?<br />

L’utilisation <strong>de</strong> ce gui<strong>de</strong> dans les différents Etats membres<br />

ne sera pas obligatoire. Néanmoins, il est envisagé d’adapter<br />

ce gui<strong>de</strong> européen au contexte national français, en y<br />

convoquant les données <strong>et</strong> recommandations dont on dispose<br />

sur les spécificités françaises. C<strong>et</strong>te adaptation serait<br />

intégrée dans un Gui<strong>de</strong> méthodologique pour la réalisation<br />

<strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> bruit stratégiques commandité par le<br />

ministère <strong>de</strong> l’Ecologie <strong>et</strong> du Développement durable.<br />

Destiné essentiellement aux collectivités locales, ce gui<strong>de</strong><br />

aura une portée large puisqu’il intègrera non seulement la<br />

prise en compte <strong>de</strong>s données d’entrée <strong>de</strong>s modèles mais<br />

également les métho<strong>de</strong>s envisageables, les outils disponibles<br />

pour m<strong>et</strong>tre en œuvre ces métho<strong>de</strong>s, <strong>et</strong> les<br />

recommandations sur la façon <strong>de</strong> produire les cartes. Tout<br />

ceci pour savoir répondre à la question suivante : quelles<br />

cartes fait-on, pour quels usages, comment les présente-t-on<br />

au public <strong>et</strong> comment les utilise-t-on pour élaborer les plans<br />

d’action ? Enfin, ce gui<strong>de</strong> sera complété par la présentation<br />

<strong>de</strong> quelques expériences existantes en France ou en Europe.<br />

Pour 2005, est donc prévue une nouvelle version du gui<strong>de</strong><br />

européen ; une première version du gui<strong>de</strong> français est<br />

prévue pour 2006.<br />

Le programme européen GIpSynoise : complémentarité entre calculs <strong>et</strong><br />

mesures ; stratégie <strong>de</strong> communication pour les cartographies du bruit<br />

Julie Vall<strong>et</strong> (Grand Lyon)<br />

Je suis en charge, au sein <strong>de</strong> la Communauté urbaine <strong>de</strong><br />

Lyon, du proj<strong>et</strong> GIpSynoise <strong>et</strong> <strong>de</strong> la cartographie du bruit sur<br />

l’agglomération lyonnaise. Sont également associés à ce<br />

proj<strong>et</strong> GIpSynoise, Jacques Lambert, <strong>de</strong> l’Inr<strong>et</strong>s, Christine<br />

Aujard, <strong>de</strong> la société 01dB-Métravib, Bruno Vincent, qui<br />

Actes <strong>de</strong>s 4 es Assises <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’environnement sonore — Avignon — 18, 19 <strong>et</strong> 20 janvier 2005 PAGE 113

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