Nuisances sonores aéroportuaires - Centre d'information et de ...
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À l’occasion <strong>de</strong> ces quatrièmes Assises, la revue Acoustique<br />
& Techniques a consacré un dossier spécial au programme<br />
Bruit <strong>et</strong> nuisances <strong>sonores</strong>. Les sept travaux <strong>de</strong> recherche<br />
présentés dans le cadre <strong>de</strong> c<strong>et</strong> atelier ont fait l’obj<strong>et</strong> d’un<br />
article dans ce numéro. Les lecteurs souhaitant approfondir<br />
sur ces suj<strong>et</strong>s se reporteront donc au n°39 <strong>de</strong> la revue<br />
éditée par le CIDB.<br />
Pertinence <strong>de</strong>s <strong>de</strong>scripteurs d'ambiance sonore urbaine - Application aux<br />
bruits <strong>de</strong>s transports pendant les pério<strong>de</strong>s sensibles<br />
Jean-Dominique Polack (Laboratoire<br />
d’acoustique musicale)<br />
Dans le principe, une première classification, limitée aux<br />
seules variables physiques jouant un rôle dans la <strong>de</strong>scription<br />
du bruit <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa perception, est tout d’abord élaborée. Pour<br />
parfaire c<strong>et</strong>te hiérarchisation, <strong>de</strong>s mesures acoustiques sur<br />
site tentent ensuite <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r certains paramètres.<br />
Troisième acte, une catégorisation perceptive <strong>de</strong> ces zones<br />
urbaines est menée, pour aboutir à la qualification <strong>de</strong><br />
“zones prototypes”. Sont enfin définis <strong>de</strong> nouveaux indices,<br />
plus en phase avec la gêne propre à chacun <strong>de</strong> ces<br />
prototypes.<br />
La classification basée sur les variables physiques, <strong>de</strong> façon<br />
très classique, convoque <strong>de</strong>s critères liés à la configuration<br />
du site (rue en U ou tissu ouvert, pente, type <strong>de</strong><br />
revêtement, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> aux conditions <strong>de</strong> trafic (type <strong>de</strong><br />
véhicules, caractéristiques du trafic, <strong>et</strong>c.). Un gros effort <strong>de</strong><br />
simplification s’impose alors, afin <strong>de</strong> ne considérer au final<br />
qu’une vingtaine <strong>de</strong> situations. Chacune d’entre elles <strong>de</strong>vant<br />
bien sûr offrir un environnement propice aux relevés<br />
acoustiques.<br />
Le proj<strong>et</strong> regroupe, autour du département Transport <strong>et</strong><br />
environnement <strong>de</strong> l’Inr<strong>et</strong>s, le Laboratoire d’acoustique<br />
musicale (LAM, Université Pierre <strong>et</strong> Marie<br />
Curie/CNRS/Ministère <strong>de</strong> la Culture), l’Institut polytechnique<br />
<strong>de</strong> Turin <strong>et</strong> les bureaux d’étu<strong>de</strong> Acouphen <strong>et</strong><br />
Acouphen Environnement. Début 2005, ce proj<strong>et</strong> n’avait<br />
encore que six mois d’existence, si bien que sont<br />
essentiellement rappelés ici les objectifs poursuivis par ces<br />
travaux.<br />
La vocation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te recherche est d’améliorer la<br />
<strong>de</strong>scription du bruit perçu en m<strong>et</strong>tant l’accent sur les<br />
pério<strong>de</strong>s sensibles que sont l’endormissement <strong>et</strong> le réveil.<br />
Dépassant les indices <strong>sonores</strong> traditionnels, l’on s’intéresse<br />
ici aux notions d’émergence, d'évènements <strong>sonores</strong>. Point<br />
fort du proj<strong>et</strong>, la démarche fait largement appel à la<br />
catégorisation perceptive pour explorer <strong>de</strong>s indices <strong>sonores</strong><br />
capables <strong>de</strong> représenter les diverses situations <strong>sonores</strong><br />
rencontrées en milieu urbain.<br />
Début 2005, date <strong>de</strong> ces Assises, l’équipe s’apprêtait à<br />
entrer dans la <strong>de</strong>uxième phase du proj<strong>et</strong>, celle <strong>de</strong>s mesures<br />
acoustiques. Pour les prises <strong>de</strong> son, il était prévu d’utiliser<br />
avant tout le système Ambisonics conçu pour une restitution<br />
ultérieure à six canaux, <strong>et</strong> <strong>de</strong> cantonner les microphones<br />
classiques à la mesure <strong>de</strong>s indices.<br />
La salle d’écoute du LAM sera alors le théâtre du troisième<br />
acte <strong>de</strong> ce proj<strong>et</strong>, à savoir l’appréciation perceptive <strong>de</strong> ces<br />
données <strong>sonores</strong>. Les conditions d’écoute r<strong>et</strong>enues ont fait<br />
preuve <strong>de</strong> leur efficacité : six haut-parleurs disposés dans le<br />
plan <strong>de</strong> la tête <strong>de</strong> la personne, plus un caisson <strong>de</strong> basse,<br />
dissimulé, bien sûr, afin <strong>de</strong> ne pas influencer la perception.<br />
Quels sont les indices <strong>sonores</strong> nouveaux qui sortiront<br />
finalement <strong>de</strong> ces travaux ? Ils pourront bien évi<strong>de</strong>mment<br />
être recrutés parmi les indices statistiques tels que L Aeq ,<br />
L <strong>de</strong>n , L 10 , L 50 ou L 90 , mais il se pourrait aussi qu’ils émergent<br />
d’une décomposition du signal sonore en processus<br />
aléatoires élémentaires, sous la forme d’un “temps<br />
d’attente entre évènements <strong>sonores</strong>”. Pour chacun <strong>de</strong> ces<br />
indices, il conviendra d’étudier l’influence <strong>de</strong> la typologie<br />
<strong>de</strong> zone urbaine <strong>et</strong> <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la journée.<br />
Étu<strong>de</strong> interculturelle pour une classification physique <strong>et</strong> perceptive <strong>de</strong>s<br />
sources <strong>sonores</strong> urbaines<br />
Frédérique Guyot (LAPS Design sonore)<br />
La dimension interculturelle <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> tient au fait<br />
qu’elle concerne <strong>de</strong>ux villes européennes : Paris <strong>et</strong><br />
Thessalonique (Grèce). L’équipe réunit <strong>de</strong>ux psychoacousticiens<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong>ux acousticiens, avec, pour l’un d’entre<br />
eux, un profil tourné vers les sciences humaines <strong>et</strong> les<br />
technologies <strong>de</strong> la cognition.<br />
C<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> se consacre à la question <strong>de</strong> l’influence relative<br />
<strong>de</strong> différentes sources <strong>sonores</strong> urbaines sur la qualité globale<br />
<strong>de</strong> l’environnement ou d’une ambiance. Deuxième objectif :<br />
vérifier l’existence ou non <strong>de</strong> différences culturelles dans la<br />
perception <strong>de</strong> ces sources. À plus long terme, l’intérêt d’un<br />
tel travail est multiple : établir une métho<strong>de</strong> d’investigation<br />
pouvant être systématisée ; approfondir la connaissance <strong>de</strong>s<br />
critères <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s environnements urbains (en d’autres<br />
termes, baser les critères <strong>de</strong> qualité sonore <strong>et</strong> <strong>de</strong> gêne sur<br />
les sources <strong>et</strong> leur signification) ; constituer une base <strong>de</strong><br />
données <strong>sonores</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>scriptives <strong>de</strong>s sources <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
ambiances. Du reste, <strong>de</strong> tels résultats pourraient<br />
avantageusement venir en ai<strong>de</strong> aux urbanistes dans leur<br />
tâche <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s sources <strong>sonores</strong> ; ou venir qualifier,<br />
Actes <strong>de</strong>s 4 es Assises <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’environnement sonore — Avignon — 18, 19 <strong>et</strong> 20 janvier 2005 PAGE 55