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Nuisances sonores aéroportuaires - Centre d'information et de ...

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clairement les relations étroites entre l’action<br />

communautaire <strong>et</strong> l’OMS.<br />

Dans un contexte <strong>de</strong> marché communautaire, l’échelle<br />

européenne est pertinente pour tenter <strong>de</strong> réduire les<br />

émissions <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> bruit. Principe <strong>de</strong> priorité <strong>de</strong> la<br />

correction <strong>de</strong>s nuisances à la source oblige, véhicules,<br />

pneumatiques, revêtements routiers <strong>et</strong> machines bruyantes<br />

sont ainsi visés dès le programme d’action, à travers le vol<strong>et</strong><br />

appelant à “compléter <strong>et</strong> améliorer les dispositions en<br />

matière d’émissions <strong>sonores</strong> <strong>de</strong>s véhicules <strong>et</strong> machines”.<br />

Signe <strong>de</strong> la priorité que constitue le bruit <strong>de</strong> circulation, la<br />

réduction du bruit dû au trafic routier fait l’obj<strong>et</strong> d’une<br />

action spécifique relevant <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong> mesures<br />

politiques <strong>et</strong> d’instruments visant à rationaliser la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> transport : réduction <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> transports,<br />

passage à <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s moins bruyants, mesures techniques,<br />

planification durable <strong>de</strong>s transports”.<br />

Côté maîtrise <strong>de</strong> l’environnement urbain, il conviendra<br />

également que la stratégie communautaire accor<strong>de</strong> une plus<br />

gran<strong>de</strong> place aux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transport alternatifs à la voiture,<br />

tels que le transport public, le rail, les voies navigables, la<br />

marche à pied ou le vélo. Il faudra aussi maîtriser le volume<br />

croissant <strong>de</strong> la circulation <strong>et</strong> instaurer un découplage entre<br />

développement <strong>de</strong>s transports <strong>et</strong> PIB, dont les courbes <strong>de</strong><br />

croissance sont parallèles <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années. Enfin, l’action<br />

<strong>de</strong> la communauté doit contribuer à promouvoir les<br />

véhicules à faible taux d’émission dans les transports<br />

publics.<br />

Le cadre législatif applicable aux sources <strong>de</strong> bruit<br />

De ces <strong>de</strong>ux blocs <strong>de</strong> prescriptions communautaires que sont<br />

le traité <strong>et</strong> le programme d’action découlent une législation<br />

relativement importante sur le bruit dans l’environnement,<br />

couvrant à la fois les différentes sources <strong>de</strong> bruit <strong>et</strong>, <strong>de</strong><br />

manière plus récente, la gestion du bruit ambiant perçu.<br />

D’autres législations, quoi que non purement dédiées aux<br />

nuisances <strong>sonores</strong>, contribuent aussi à réglementer la<br />

problématique du bruit.<br />

La première législation communautaire portant sur le bruit<br />

remonte à 1970 : la directive 70/157/CEE fixe les valeurs<br />

limites d’émission sonore <strong>de</strong>s véhicules à quatre roues <strong>et</strong><br />

plus. Depuis, <strong>de</strong>s modifications sont venues accroître la<br />

sévérité <strong>de</strong> ces limites, la <strong>de</strong>rnière révision datant <strong>de</strong> 1999<br />

(directive 1999/101/CE). Les modalités d’essai sont quant à<br />

elles établies par la Commission économique pour l’Europe<br />

<strong>et</strong> les Nations Unies (CENU) dans le cadre du règlement 51<br />

CEE/NU qui est en cours <strong>de</strong> révision. Les valeurs limites<br />

correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> bruit maximaux, L Amax ,<br />

mesurés au passage sur une piste normalisée, à 7,5 mètres<br />

du véhicule. Actuellement, la limite pour une automobile est<br />

<strong>de</strong> 74 dB(A), 76 ou 77 dB(A), suivant les cas, pour un<br />

utilitaire léger, <strong>de</strong> 77 à 80 dB(A) pour un camion ou un<br />

autobus. Dans les faits, il faut bien avouer que ces valeurs<br />

limites ont plus servi l’harmonisation <strong>de</strong>s spécifications<br />

techniques, dans une logique <strong>de</strong> marché unique, que tiré le<br />

marché vers <strong>de</strong> meilleures performances environnementales.<br />

Certes, en trente ans, les niveaux <strong>de</strong> bruit maximum<br />

admissibles à l’homologation <strong>de</strong>s véhicules ont notablement<br />

baissé. Mais ces gains ne doivent pas masquer la réalité, à<br />

savoir <strong>de</strong>s gains sur le bruit <strong>de</strong> trafic qui, eux, restent assez<br />

ténus. Des progrès sont attendus : le Parlement <strong>et</strong> la<br />

direction Environnement du Conseil agissent <strong>de</strong> concert pour<br />

que la Commission gui<strong>de</strong> le marché vers <strong>de</strong>s véhicules plus<br />

silencieux. Autre fait encourageant, certains modèles sont<br />

<strong>de</strong> 3 à 9 dB en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong> la limite admissible. On notera, non<br />

sans intérêt, que sous la récente prési<strong>de</strong>nce néerlandaise du<br />

Conseil, les États ont montré une certaine volonté <strong>de</strong> faire<br />

progresser c<strong>et</strong>te législation <strong>et</strong> d’améliorer les performances<br />

<strong>sonores</strong> <strong>de</strong>s véhicules. Mais il faut gar<strong>de</strong>r à l’esprit que le<br />

rythme <strong>de</strong> réduction du bruit <strong>de</strong>s véhicules est aussi<br />

tributaire <strong>de</strong>s autres émissions polluantes, elles aussi vécues<br />

comme <strong>de</strong>s freins à la bonne santé du marché automobile.<br />

Le bruit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux-roues <strong>et</strong> trois-roues à moteur est quant à<br />

lui réglementé par la directive 97/24/CE. Elle limite à 71<br />

dB(A) le bruit émis (L Amax au passage, comme pour les<br />

quatre-roues) par un cyclomoteur à <strong>de</strong>ux roues (la limite est<br />

comprise entre 66 <strong>et</strong> 71 dB(A), selon la vitesse autorisée du<br />

véhicule) ; un cyclomoteur à trois roues ne peut dépasser 76<br />

dB(A) ; quant aux motocycl<strong>et</strong>tes, suivant la cylindrée, les<br />

limites admissibles sont <strong>de</strong> 75, 77 ou 80 dB(A) — on voit donc<br />

que les plus grosses motos peuvent faire autant <strong>de</strong> bruit<br />

qu’un poids lourd. Faut-il faire mieux ? Assurément oui.<br />

Partout en Europe les émissions <strong>sonores</strong> en circulation <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux-roues motorisés s’avèrent anormalement élevées. Mais<br />

l’Europe ne peut pas tout : contrôle technique <strong>et</strong> contrôle<br />

<strong>de</strong>s véhicules en circulation sont du ressort <strong>de</strong>s États. À eux<br />

<strong>de</strong> faire en sorte que les véhicules anormalement bruyants<br />

soient contrôlés <strong>et</strong> rectifiés. De son côté, la Commission<br />

étudie <strong>de</strong>s solutions, en partenariat avec les États. Un<br />

rapport officiel prévu pour 2005 <strong>de</strong>vrait formuler <strong>de</strong>s<br />

propositions, semble-t-il sur le contrôle technique <strong>de</strong>s<br />

véhicules <strong>et</strong> sur le renforcement <strong>de</strong>s valeurs limites.<br />

Autre législation relative au bruit routier, la directive<br />

2001/43/CE réglemente les caractéristiques acoustiques <strong>de</strong>s<br />

pneumatiques neufs. Les limites sont fonction <strong>de</strong> la largeur<br />

du pneu <strong>et</strong> du type <strong>de</strong> véhicule sur lequel il est posé. Les<br />

conclusions <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce néerlandaise communiquées en<br />

octobre 2004 sont sans équivoque sur le souhait largement<br />

partagé, chez les vingt-cinq États, <strong>de</strong> voir se renforcer la<br />

législation dans ce domaine. On s’en doute, la difficulté<br />

tient à trouver <strong>de</strong>s solutions représentant un compromis<br />

acceptable entre coût <strong>et</strong> bénéfice. Un prochain rapport<br />

officiel <strong>de</strong> la Commission doit évoquer la question d’une<br />

secon<strong>de</strong> étape <strong>de</strong> valeurs limites. Au sommaire également,<br />

la faisabilité <strong>de</strong> l’abaissement <strong>de</strong>s valeurs limites en regard<br />

<strong>de</strong>s problèmes d’adhérence. Enfin, on l’a dit, les protocoles<br />

d’essai (règlement 51 CEE/NU) seront bientôt révisés, afin<br />

<strong>de</strong> mieux prendre en compte les performances <strong>de</strong>s<br />

pneumatiques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s revêtements <strong>de</strong> chaussée.<br />

Au chapitre du bruit ferroviaire, la démarche actuelle <strong>de</strong><br />

libéralisation du marché — celui du fr<strong>et</strong> dans un premier<br />

temps (2007), celui du transport <strong>de</strong> voyageurs par la suite<br />

(2012) — impose <strong>de</strong>s spécifications techniques<br />

d’interopérabilité, définies au niveau communautaire pour<br />

perm<strong>et</strong>tre la libre circulation <strong>de</strong>s trains. La réduction du<br />

bruit n’échappe pas à c<strong>et</strong>te vague d’uniformisation. Pour le<br />

réseau à gran<strong>de</strong> vitesse, les spécifications ont d’ores <strong>et</strong> déjà<br />

été adoptées : la directive 96/48/CE <strong>et</strong> les décisions<br />

2002/732/CE <strong>et</strong> 2002/735/CE limitent le bruit au passage <strong>et</strong><br />

le bruit à l’arrêt. Sont concernés les infrastructures <strong>et</strong> les<br />

véhicules neufs ou modifiés. À 25 mètres d’un train à gran<strong>de</strong><br />

vitesse neuf, la valeur limite du bruit au passage L Aeq,tp est<br />

<strong>de</strong> 87 dB(A) à 250 km/h, 91 dB(A) à 300 km/h <strong>et</strong> 92 dB(A) à<br />

320 km/h. Ces spécifications feront l’obj<strong>et</strong> d’une révision<br />

prochaine qui tiendra notamment compte <strong>de</strong>s résultats du<br />

proj<strong>et</strong> européen Noemie piloté par la SNCF. Le réseau<br />

conventionnel a lui aussi son propre vol<strong>et</strong> <strong>de</strong> spécifications,<br />

constitué par la directive 2001/16/CE <strong>et</strong> par une décision<br />

attendue pour 2005. Mais ces spécifications ne concernent<br />

que le matériel neuf ou rénové faisant l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

modifications importantes. Le bruit du matériel existant en<br />

circulation, <strong>et</strong> notamment <strong>de</strong>s wagons <strong>de</strong> marchandises, qui<br />

peuvent présenter une durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> 30 à 40 ans, qui<br />

circulent <strong>et</strong> circuleront sur le réseau trans-européen, la nuit<br />

surtout, est un enjeu <strong>de</strong> taille. Sur le suj<strong>et</strong> <strong>de</strong>s solutions<br />

techniques <strong>de</strong> réduction du bruit ferroviaire, les efforts<br />

consentis par la Commission européenne se sont révélés<br />

Actes <strong>de</strong>s 4 es Assises <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’environnement sonore — Avignon — 18, 19 <strong>et</strong> 20 janvier 2005 PAGE 17

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