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Nuisances sonores aéroportuaires - Centre d'information et de ...

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infrastructures ferroviaires dont le trafic est supérieur à<br />

30 000 passages <strong>de</strong> trains par an ; les aérodromes civils dont<br />

le trafic annuel est supérieur à 50 000 mouvements (hors<br />

mouvements effectués exclusivement à <strong>de</strong>s fins<br />

d’entraînement sur <strong>de</strong>s avions légers).<br />

La liste <strong>de</strong>s agglomérations <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 000 habitants sera<br />

déterminée par un décr<strong>et</strong> en Conseil d’État. En outre, c<strong>et</strong>te<br />

liste sera très proche <strong>de</strong> celle correspondant à la<br />

surveillance <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’air, par ailleurs visée par un<br />

autre décr<strong>et</strong>.<br />

L’article L. 572-3 rappelle le principe <strong>et</strong> l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong>s cartes<br />

<strong>de</strong> bruit. Leur objectif ? Perm<strong>et</strong>tre une évaluation globale <strong>de</strong><br />

l’exposition du bruit dans l’environnement <strong>et</strong> <strong>de</strong> son<br />

évolution à venir. Les cartes sont établies sur la base<br />

d’indicateurs du niveau sonore selon <strong>de</strong>s conditions qui<br />

seront précisées par décr<strong>et</strong> en Conseil d’État. Les cartes<br />

relatives aux agglomérations prennent en compte le bruit<br />

émis par les trafics routier, ferroviaire <strong>et</strong> aérien, les<br />

activités industrielles <strong>et</strong>, le cas échéant, d’autres sources <strong>de</strong><br />

bruit. En tout état <strong>de</strong> cause, en agglomération, il conviendra<br />

que les cartes <strong>de</strong> bruit reflètent la multi-exposition.<br />

Mais quelles sont les autorités compétentes pour établir les<br />

cartes <strong>de</strong> bruit ? Hors agglomérations, pour les<br />

infrastructures <strong>de</strong> transport correspondant aux critères <strong>de</strong><br />

trafic énoncés précé<strong>de</strong>mment, c’est le représentant <strong>de</strong><br />

l’État qui se charge <strong>de</strong> la cartographie ; dans le périmètre<br />

<strong>de</strong>s agglomérations <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 000 habitants, c’est aux<br />

communes ou, s’il en existe, aux établissements <strong>de</strong><br />

coopération intercommunale compétents en matière <strong>de</strong><br />

lutte contre les nuisances <strong>sonores</strong>, <strong>de</strong> réaliser les cartes <strong>de</strong><br />

bruit. On s’en doute, dans le cas d’une infrastructure<br />

importante traversant une agglomération <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 000<br />

habitants, il convient que le gestionnaire <strong>de</strong> l’infrastructure<br />

partage ses informations (cartes <strong>de</strong> bruit dans l’idéal,<br />

données entrantes sinon), afin d’éviter que le travail ne soit<br />

réalisé <strong>de</strong>ux fois.<br />

L’article 572-5 pose le principe d’un réexamen <strong>et</strong>, le cas<br />

échéant, d’une révision <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> bruit, tous les cinq ans<br />

au moins. Bien évi<strong>de</strong>mment, les cartes <strong>de</strong> bruit sont rendues<br />

publiques, éventuellement par voie électronique.<br />

On l’a vu, pour l’établissement <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> bruit, la<br />

directive <strong>et</strong> ses annexes laissent peu <strong>de</strong> place à l’à-peu-près.<br />

Les plans <strong>de</strong> prévention du bruit dans l’environnement,<br />

quant à eux, sont bien moins encadrés. Pourquoi c<strong>et</strong>te<br />

différence ? D’une part, parce que le financement <strong>de</strong>s plans<br />

d’action est assuré par les autorités chargées <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre les<br />

plans en œuvre. D’autre part, parce que les plans d’action<br />

ne sont pas un simple catalogue <strong>de</strong>s mesures pouvant être<br />

prises pour lutter contre le bruit, mais trouvent leur<br />

ancrage, le cas échéant, dans les mesures existantes. Seront<br />

donc comprises dans les plans <strong>de</strong> prévention du bruit les<br />

dispositions relatives au classement sonore <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s voies<br />

routières <strong>et</strong> ferroviaires. Il en va <strong>de</strong> même pour les<br />

servitu<strong>de</strong>s d’urbanisme définies par le plan d’exposition au<br />

bruit au voisinage <strong>de</strong>s aérodromes, ou pour celles qui<br />

concernent l’ai<strong>de</strong> à l’insonorisation. Mais il n’est bien sûr<br />

pas question <strong>de</strong> confier à qui que ce soit d’autre que l’État<br />

la réalisation du classement sonore.<br />

Compte tenu <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> réduction du bruit existantes<br />

en France, qui sont bien rôdées, l’on peut légitimement se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ce que c<strong>et</strong>te directive représente comme<br />

obligations nouvelles. Pour les collectivités territoriales, la<br />

nouveauté est évi<strong>de</strong>nte : dans les agglomérations <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

100 000 habitants, c’est à la commune ou, lorsqu’il existe, à<br />

l’établissement public <strong>de</strong> coopération intercommunal<br />

compétent en matière <strong>de</strong> lutte contre les nuisances <strong>sonores</strong>,<br />

que revient l’élaboration <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> bruit <strong>et</strong> la mise en<br />

œuvre <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> prévention du bruit. Pour les<br />

gestionnaires d’infrastructures, c’est la responsabilité <strong>de</strong>s<br />

plans d’action qui change la donne : pour les infrastructures<br />

qui ne relèvent pas <strong>de</strong> l’État, gestionnaires ou propriétaires<br />

d’infrastructures ont la charge d’élaborer les plans <strong>de</strong><br />

prévention du bruit dans l’environnement. Pour les<br />

autoroutes <strong>et</strong> les routes d’intérêt national <strong>et</strong> européen<br />

faisant parties du domaine public routier national, pour les<br />

infrastructures ferroviaires <strong>et</strong> pour les principaux<br />

aérodromes (ceux qui enregistrent plus <strong>de</strong> 50 000<br />

mouvements par an), l’autorité compétente sera le<br />

représentant <strong>de</strong> l’État.<br />

On le voit, le besoin se fait sentir <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s<br />

dispositifs <strong>de</strong> concertation <strong>et</strong> <strong>de</strong> dialogue, afin <strong>de</strong> prévenir<br />

le cas d’une agglomération qui prendrait <strong>de</strong>s dispositions qui<br />

ne seraient pas <strong>de</strong> son ressort. Prenons l’exemple d’un maire<br />

qui, soucieux <strong>de</strong> protéger ses administrés, déci<strong>de</strong>rait <strong>de</strong> la<br />

ferm<strong>et</strong>ure d’un aérodrome ou d’une infrastructure à<br />

certaines heures. De fait, il importe que les plans <strong>de</strong><br />

prévention du bruit dans l’environnement ne comportent<br />

que <strong>de</strong>s mesures qui puissent être mises en œuvre <strong>de</strong><br />

manière réaliste.<br />

Les plans <strong>de</strong> prévention du bruit dans l’environnement<br />

comporteront également <strong>de</strong>s prescriptions <strong>de</strong> nature à<br />

prévenir les eff<strong>et</strong>s du bruit ou à réduire, si nécessaire, les<br />

eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> bruit, ainsi qu’à protéger les zones calmes.<br />

L’ordonnance définit ces <strong>de</strong>rnières comme <strong>de</strong>s « espaces<br />

extérieurs remarquables par leur faible exposition au bruit<br />

dans lesquelles l’autorité qui établit le plan souhaite<br />

maîtriser l’évolution <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te exposition compte tenu <strong>de</strong>s<br />

activités humaines pratiquées ou prévues ». Autrement dit,<br />

il sera non seulement possible <strong>de</strong> protéger les zones calmes<br />

qui existent mais également <strong>de</strong> créer, autant que faire se<br />

peut, <strong>de</strong> nouvelles zones calmes. Les plans <strong>de</strong> prévention<br />

comporteront une évaluation du nombre <strong>de</strong> personnes<br />

exposées à un niveau <strong>de</strong> bruit excessif <strong>et</strong> i<strong>de</strong>ntifieront les<br />

sources <strong>de</strong> bruit dont les niveaux <strong>de</strong>vraient être réduits. Ils<br />

recenseront les mesures prévues par les autorités<br />

compétentes pour traiter les situations critiques i<strong>de</strong>ntifiées<br />

par les cartes <strong>de</strong> bruit, en particulier lorsque les valeurs<br />

limites (fixées dans <strong>de</strong>s conditions définies par décr<strong>et</strong>)<br />

seront dépassées ou risqueront <strong>de</strong> l’être. Comme pour les<br />

cartes <strong>de</strong> bruit, les plans <strong>de</strong> prévention du bruit dans<br />

l’environnement <strong>de</strong>vront être publiés <strong>et</strong> réexaminés au<br />

minimum tous les 5 ans <strong>et</strong> avant ce délai en cas d’évolution<br />

significative <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> bruit.<br />

Qu’en est-il maintenant <strong>de</strong>s délais d’application <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

directive ? Pour les agglomérations <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 250 000<br />

habitants, les infrastructures routières <strong>de</strong> trafic supérieur à<br />

6 millions <strong>de</strong> véhicules, les infrastructures ferroviaires <strong>de</strong><br />

trafic supérieur à 60 000 passages <strong>et</strong> les aérodromes <strong>de</strong><br />

trafic annuel supérieur à 50 000 mouvements, le délai pour<br />

la publication <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> bruit est fixé au 30 juin 2007 au<br />

plus tard. Pour ces mêmes agglomérations <strong>et</strong> infrastructures,<br />

les plans <strong>de</strong> prévention du bruit correspondants <strong>de</strong>vront être<br />

établis avant le 18 juill<strong>et</strong> 2008. Les agglomérations <strong>et</strong><br />

infrastructures plus réduites bénéficient d’un délai<br />

supplémentaire <strong>de</strong> 5 ans : publication <strong>de</strong>s cartes avant le 30<br />

juin 2012, mise en œuvre <strong>de</strong>s plans d’action correspondants<br />

avant le 18 juill<strong>et</strong> 2013.<br />

L’État français sera chargé <strong>de</strong> répercuter les cartes <strong>et</strong> les<br />

résumés <strong>de</strong>s plans d’action (en 10 pages maximum) à la<br />

Commission européenne. Par conséquent, pour les cartes <strong>de</strong><br />

bruit <strong>et</strong> les plans d’action dont l’établissement revient à <strong>de</strong>s<br />

autorités autres que l’État, les informations <strong>de</strong>vront être<br />

transmises à l’État.<br />

Actes <strong>de</strong>s 4 es Assises <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’environnement sonore — Avignon — 18, 19 <strong>et</strong> 20 janvier 2005 PAGE 21

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