Nuisances sonores aéroportuaires - Centre d'information et de ...

Atelier
Recherche en acoustique : bilan d'étape du programme "Bruit et
nuisances sonores"
Séance présidée par Jean-Dominique Polack (LAM) et Jean-Claude Serrero (consultant)
Introduction
Jean-Claude Serrero (consultant en
acoustique, ex responsable de la recherche
sur le bruit au ministère chargé de l’écologie)
aussi des problèmes de bruit) étant également membres du
comité scientifique du programme Bruit et nuisances
sonores.
Dominique Polack s’exprime ici sur la pertinence des
descripteurs d’ambiance sonore urbaine. Ces travaux
souhaités à la fois par le ministère chargé de la recherche,
l’Ademe et le ministère chargé de l’écologie, confirment le
constat fait lors de la séance plénière qui a précédé, à
savoir l’importance de développer des barèmes de
pertinence des indicateurs. Frédérique Guyot a quant à elle
rappelé les objectifs et précisé l’avancement des travaux
engagés au titre de l’étude interculturelle visant à classifier
les sources sonores urbaines de manière physique et
perceptive. Ces deux premières contributions témoignent
bien du positionnement “qualité sonore” de ce programme
de recherche. Si la dimension psycho-acoustique y est bien
représentée, la mesure physique n’est pas en reste. Cette
attitude cadre bien avec les observations rapportées dans les
exposés précédents, à savoir la pertinence qu’il y a à
anticiper les tendances au moyen d’indicateurs qualitatifs,
en complément des indicateurs quantitatifs.
Après cinq années de répit, le ministère de l’Écologie et du
Développement durable a renoué, en 2003, avec le soutien à
la recherche en acoustique, en lançant un programme
intitulé Bruit et nuisances sonores. Réparti sur quatre ans,
ce programme a exclusivement porté sur des travaux
directement liés au bruit des transports, remettant le sujet
de l’application de la directive européenne sur le bruit
ambiant entre les mains d’un deuxième volet du programme.
Lequel exigeait que les porteurs de projets constituent des
équipes pluridisciplinaires. De fait, la richesse des équipes
constituées autour de ces projets témoigne de ce que cette
exigence a été respectée. Seul regret de ce premier appel
d’offres, l’absence de projets portant sur les aspects
socioéconomiques du bruit, alors que les chiffres sur ce
thème manquent cruellement. Il conviendra de faire porter
les efforts de recherche dans ce domaine.
Les présentations qui suivent ne rapportent pas de résultats
définitifs, la plupart des projets n’étant, à l’heure de ces
Assises [NDLR : début 2005], pas encore achevés. Les deux
ministères décisionnaires, la Recherche et l’Écologie, ont
volontairement ancré leurs choix dans la problématique du
bruit dans l’environnement. Ainsi ne s’étonnera-t-on pas de
trouver plusieurs contributions étudiant l’influence des
conditions météorologiques sur la propagation du bruit à
longue distance, rejoignant par là les préoccupations de
certains programmes de recherche européens, tels que
Harmonoise.
Ajoutons que tous ces projets ont été “avalisés” par le
Predit 1 , nombre des experts du groupe Predit 7 (qui traite
1 Predit : Programme national de recherche et d'innovation dans les transports
Dans un registre plus “science dure”, les deux études
suivantes sur la propagation du bruit font suite à des
demandes émanant de diverses instances publiques, le
ministère de l’Équipement notamment, pour ce qui concerne
les infrastructures de transports et le logement.
Fabrice Junker et son équipe se sont penchés sur la
classification de l’influence relative des paramètres
physiques affectant les conditions de propagation à grande
distance. Ce projet a été retenu pour sa cohésion avec les
préoccupations du programme européen Harmonoise. Ce
problème récurrent de la propagation à longue distance pose
de sérieux problèmes d’environnement, ne serait-ce que
dans la construction d’infrastructures dans les vallées
alpines par exemple, et les conditions météorologiques sont
loin d’avoir un effet négligeable sur les niveaux sonores à la
réception. Judicaël Picaut et son équipe se sont quant à eux
intéressés au milieu urbain, et plus particulièrement à la
réflexion diffuse sur les façades.
La contribution suivante, consacrée à l’évaluation de la
sonie des bruits non stationnaires, correspond à une
demande émanant du ministère de la Recherche. Jérémy
Marozeau présente cette approche fondamentale qui
constitue une tentative intéressante de faire émerger un
indicateur psycho-acoustique.
La présentation de Thierry Legouis qui suit constitue un
exemple concret de traitement du bruit et des vibrations des
tramways. Ce projet-ci ne rentre pas dans le cadre “bruit”
du Predit, mais relève plutôt de l’application de la directive
européenne sur le bruit ambiant.
terrestres
PAGE 54
Actes des 4 es Assises de la qualité de l’environnement sonore — Avignon — 18, 19 et 20 janvier 2005