Nuisances sonores aéroportuaires - Centre d'information et de ...
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sous une forme restant à déterminer, les cartes <strong>de</strong> bruit,<br />
afin d’en améliorer la compréhension ou la pertinence.<br />
Les sites sélectionnés<br />
Le choix <strong>de</strong>s sites a été motivé par le souhait d’étudier trois<br />
ambiances <strong>sonores</strong> contrastées : une rue piétonne avec<br />
commerces, correspondant à une ambiance où l’activité<br />
humaine est au premier plan, prédominante par comparaison<br />
à la circulation automobile ; une rue étroite avec<br />
commerces, où <strong>de</strong>s sources <strong>sonores</strong> autres que celles <strong>de</strong> la<br />
circulation — <strong>de</strong> nature humaine notamment — coexistent <strong>de</strong><br />
manière équilibrée avec la circulation ; un boulevard, où<br />
prédomine la circulation automobile. On imagine volontiers<br />
la difficulté, dans <strong>de</strong>ux villes ayant leur propre architecture,<br />
leur propre structure urbanistique, <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s paires <strong>de</strong><br />
sites équivalents. Une classification s’imposait : nombre <strong>et</strong><br />
largeur <strong>de</strong>s voies, type <strong>de</strong> bâti, flux <strong>de</strong> circulation, types<br />
d’activité, niveau sonore, sont parmi les différents critères<br />
recrutés pour tenter d’objectiver la sélection <strong>de</strong>s sites.<br />
Enregistrements <strong>sonores</strong><br />
Il importait d’acquérir un matériau se prêtant à la fois à une<br />
analyse acoustique <strong>de</strong>s signaux <strong>et</strong> à une restitution<br />
stéréophonique convaincante, dans l’optique d’une<br />
exploitation éventuelle <strong>de</strong> ces ambiances par <strong>de</strong>s tests<br />
d’écoute en laboratoire. Un microphone Soundfield dédié au<br />
format Ambisonics a été envisagé dans un premier temps<br />
pour ses différentes possibilités <strong>de</strong> matriçage offrant une<br />
excellente restitution <strong>de</strong>s ambiances <strong>sonores</strong>. Problème : ce<br />
microphone est rare, le système d’acquisition lourd <strong>et</strong><br />
coûteux, les matriçages complexes. Lui a été préféré une<br />
solution plus simple, la métho<strong>de</strong> MS, constituée <strong>de</strong><br />
microphones <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> son <strong>et</strong> d’un système d’acquisition<br />
classiques : un microphone omni (ou cardioï<strong>de</strong>, plus<br />
classiquement) <strong>et</strong> un microphone Forme 8 placés en<br />
coïnci<strong>de</strong>nce. L’omni perm<strong>et</strong> l’analyse acoustique <strong>de</strong>s<br />
signaux, un matriçage A+B <strong>et</strong> A-B offrant la possibilité d’une<br />
restitution stéréophonique finale. Six séquences d’une durée<br />
<strong>de</strong> 1h30 ont été enregistrées, entre 11h00 <strong>et</strong> 14h00.<br />
Caractérisation acoustique <strong>et</strong> physique<br />
Reste maintenant à caractériser ces lieux, ces ambiances <strong>et</strong><br />
ces sources. Ici, les <strong>de</strong>scripteurs à caractère acoustique tels<br />
que le temps <strong>de</strong> réverbération <strong>et</strong> le niveau L <strong>de</strong>n trouveront<br />
toute leur utilité pour expliciter les spécificités acoustiques<br />
<strong>de</strong>s lieux. Concernant les ambiances, il conviendra d’évaluer<br />
la sonie moyenne, la répartition spectrale <strong>de</strong>s ambiances <strong>et</strong><br />
certains paramètres psycho-acoustiques, tels que l’acuité.<br />
Pour les sources <strong>sonores</strong>, niveaux d’émergence <strong>et</strong> niveaux<br />
<strong>sonores</strong> (en dB, dB(A) <strong>et</strong> sonie) viendront compléter certains<br />
paramètres psycho-acoustiques. On citera, pour les plus<br />
légitimes <strong>de</strong> ces paramètres, la rugosité, pour le bruit <strong>de</strong><br />
circulation, l’acuité, l’absence ou la présence <strong>de</strong> raies (le<br />
caractère plus ou moins chantant <strong>de</strong>s ambiances), le<br />
caractère impulsif <strong>de</strong>s sources, les distributions temporelles<br />
<strong>et</strong> d’autres critères encore. Sur le plan <strong>de</strong> la caractérisation<br />
physique, les sources <strong>sonores</strong> seront passées au crible <strong>de</strong>s<br />
critères <strong>de</strong> localisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> temporalité (fréquence<br />
d’occurrence dans les lieux, par exemple) ; les lieux seront,<br />
eux, décrits sous l’angle <strong>de</strong>s activités qui s’y tiennent (type,<br />
localisation <strong>et</strong> proportion en faça<strong>de</strong>, rythme).<br />
Les enquêtes<br />
L’étape suivante consistera, enquêtes à l’appui, à établir<br />
<strong>de</strong>s corrélations entre différents critères objectifs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
critères perceptifs liés à l’environnement <strong>et</strong> aux sources<br />
<strong>sonores</strong>. C<strong>et</strong>te consultation aura notamment vocation à<br />
livrer <strong>de</strong>s enseignements d’ordre qualitatif sur l’importance<br />
qu’accor<strong>de</strong>nt les usagers <strong>de</strong> ces rues à l’ambiance sonore,<br />
en comparaison à d’autres enjeux d’environnement. À noter<br />
que le terme d’usager ne se résout pas ici aux seuls riverains<br />
<strong>et</strong> leur particularisme <strong>de</strong> relations <strong>de</strong> voisinage, mais à<br />
l’éventail compl<strong>et</strong> que constituent les passants,<br />
commerçants <strong>et</strong> clients fréquentant ces sites.<br />
Classification <strong>de</strong>s sources<br />
La classification <strong>de</strong>s sources — le but <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te recherche<br />
rappelons-le —, s’appuiera sur les corrélations entre les<br />
paramètres acoustiques <strong>et</strong> la qualité perçue <strong>de</strong>s sources.<br />
Seront également pris en compte les travaux existants, à<br />
savoir ceux d’Alain Leobon, <strong>de</strong> Murray Schafer ou ceux<br />
accomplis au LAM par Valérie Maffiolo. En l’occurrence,<br />
c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> ambitionne bien sûr <strong>de</strong> débor<strong>de</strong>r largement le<br />
cadre très ordonné d’un classement <strong>de</strong>s sources qui se<br />
partagerait entre les sources d’origine mécanique, les<br />
sources <strong>sonores</strong> révélant la présence humaine (pas, voix…)<br />
<strong>et</strong> les sources <strong>sonores</strong> révélant l’activité humaine (bruit <strong>de</strong>s<br />
loisirs, les commerces…). Autre évi<strong>de</strong>nce, ces sources seront<br />
classées suivant leur pertinence par rapport aux données<br />
perceptives obtenues dans le registre <strong>de</strong> l’appréciation<br />
qualitative. De fait, c’est avant tout ce type d’enseignement<br />
qui est recherché à travers ce travail. Enfin, les sources<br />
seront aussi classifiées à la lumière <strong>de</strong>s relations<br />
qu’entr<strong>et</strong>iendront, dans c<strong>et</strong>te recherche, la <strong>de</strong>scription<br />
physique <strong>de</strong>s sources <strong>et</strong> leur appréciation qualitative.<br />
Une fois encore, rappelons qu’une telle démarche pourrait<br />
contribuer à l’émergence d’une métho<strong>de</strong> à fort pouvoir<br />
systématisant, susceptible d’être appliquée dans d’autres<br />
quartiers, d’autres villes <strong>et</strong> d’autres cultures. À terme,<br />
c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> pourrait perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> déduire la qualité<br />
d’une ambiance urbaine, <strong>de</strong>s activités qui s’y déroulent ou<br />
<strong>de</strong>s sources qui s’y font entendre. Ou servir à sensibiliser les<br />
différents “compositeurs” d’une ambiance sonore à leur<br />
poids relatif dans l’appréciation qualitative <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />
<strong>de</strong>rnière.<br />
Classification <strong>de</strong> l'influence relative <strong>de</strong>s paramètres physiques affectant les<br />
conditions <strong>de</strong> propagation à gran<strong>de</strong> distance<br />
Fabrice Junker (EDF)<br />
Ce proj<strong>et</strong> a été mis en place dans le sillage d’une<br />
collaboration amorcée au sein du GDR “bruit <strong>de</strong>s<br />
transports”. Il réunit quatre partenaires : EDF, la SNCF, le<br />
Laboratoire <strong>de</strong>s Ponts <strong>et</strong> Chaussées, <strong>et</strong> l’École centrale <strong>de</strong><br />
Lyon. Son but : réaliser une étu<strong>de</strong> approfondie, sur un cas<br />
concr<strong>et</strong>, <strong>de</strong> la sensibilité à certains paramètres <strong>de</strong> la<br />
propagation du bruit à gran<strong>de</strong> distance. Démarré en avril<br />
2004, ce proj<strong>et</strong> s’étend sur une durée <strong>de</strong> 24 mois.<br />
Les paramètres physiques influents<br />
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Actes <strong>de</strong>s 4 es Assises <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’environnement sonore — Avignon — 18, 19 <strong>et</strong> 20 janvier 2005