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Nuisances sonores aéroportuaires - Centre d'information et de ...

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Quels sont les phénomènes jouant un rôle dans la<br />

propagation du bruit considérés dans le cadre <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

étu<strong>de</strong> ? La hauteur <strong>de</strong> la source, du récepteur <strong>et</strong> la distance<br />

qui les sépare. La dissipation par absorption atmosphérique,<br />

dont la contribution sera facile à estimer (cf. norme<br />

ISO 9613). Ce paramètre est à prendre en compte dans les<br />

calculs ; il constitue même une opportunité <strong>de</strong> s’affranchir<br />

<strong>de</strong> certains calculs coûteux, notamment en haute fréquence,<br />

pour les gran<strong>de</strong>s distances. Les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> sol : hypothèse est<br />

faite d’un sol homogène, mais dont la résistance au passage<br />

<strong>de</strong> l’air est variable. Enfin, <strong>de</strong>rnier paramètre considéré, les<br />

eff<strong>et</strong>s micro-métérologiques : leur incorporation se fait au<br />

moyen <strong>de</strong> plages <strong>de</strong> profils <strong>de</strong> célérité effective, basés sur<br />

<strong>de</strong>s profils <strong>de</strong> vent <strong>et</strong> <strong>de</strong> température issus d’observations<br />

météorologiques. La turbulence atmosphérique est aussi<br />

prise en compte. L’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>s obstacles, le plus souvent<br />

tridimensionnel, est en revanche mis <strong>de</strong> côté pour le<br />

moment dans c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>.<br />

Le déroulement <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />

Quelles sont les hypothèses <strong>de</strong> travail ? Une source<br />

ponctuelle, omnidirectionnelle, dont on fera varier la<br />

hauteur ; un sol plan, homogène, en présence d’eff<strong>et</strong>s<br />

micro-métrologiques ; un récepteur, situé à une distance <strong>et</strong><br />

une hauteur variables. Quelques spectres typiques <strong>de</strong>s<br />

sources routières, ferroviaires <strong>et</strong> industrielles, une dizaine<br />

tout au plus, vont être considérés.<br />

Fait important, les plages <strong>de</strong> paramètres sont choisies <strong>de</strong><br />

telle façon qu’une précision <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> +/- 1 dB(A) soit<br />

obtenue sur l’ensemble <strong>de</strong>s types <strong>de</strong> sources. Compte tenu<br />

<strong>de</strong> la complexité <strong>de</strong>s cas concr<strong>et</strong>s, c<strong>et</strong> ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s<br />

variations est tout à fait satisfaisant.<br />

La métho<strong>de</strong> consiste donc à définir les plages pour chaque<br />

paramètre, en cohérence les +/- 1 dB(A) <strong>de</strong> variation définis<br />

sur <strong>de</strong>s cas « enveloppe », <strong>et</strong> à réduire notablement le<br />

nombre <strong>de</strong> cas à prévoir (ou à mesurer). Deuxième acte <strong>de</strong><br />

la métho<strong>de</strong> : réaliser <strong>de</strong>s calculs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mesures définis pour<br />

l’ensemble <strong>de</strong> ces plages <strong>de</strong> paramètres, <strong>et</strong> (ou) <strong>de</strong>s mesures<br />

couvrant l’ensemble <strong>de</strong>s cas possibles, <strong>de</strong> manière couplée<br />

avec <strong>de</strong>s modèles plus ou moins évolués, selon les<br />

phénomènes considérés.<br />

Les limites adoptées pour la hauteur <strong>de</strong> la source sont<br />

comprises entre 5 cm (bruit routier), <strong>et</strong> 50 m (bruit<br />

industriel). Six hauteurs <strong>de</strong> référence ont d’ores <strong>et</strong> déjà été<br />

arrêtées : 5 cm ; 1 m (hauteur équivalente côté récepteur) ;<br />

2 m ; 4 m (hauteur imposée par la directive bruit ambiant) ;<br />

10 m (hauteur intéressante pour les calculs météo) <strong>et</strong> 50 m<br />

(à compléter en interaction avec les résultats d’une étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> sensibilité réalisée pour l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> sol). Côté récepteur,<br />

les hauteurs limites sont comprises entre 1 <strong>et</strong> 10 mètres. La<br />

distance entre la source <strong>et</strong> le récepteur, elle, varie entre<br />

une vingtaine <strong>de</strong> mètres <strong>et</strong> mille mètres. Le but étant<br />

d’obtenir les classes <strong>de</strong> distance correspondant à une<br />

variation <strong>de</strong> +/- 1 dB(A), avec un eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> sol <strong>de</strong> type<br />

herbeux (eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> décroissance maximum au centre du<br />

spectre <strong>et</strong> donc en dB(A)). Des gains significatifs peuvent<br />

être ainsi obtenus sur le nombre <strong>de</strong> calculs, pour peu que les<br />

paramètres soient fixés à l’avance.<br />

pour chaque tiers d’octave, le nombre <strong>de</strong> valeurs <strong>de</strong><br />

fréquence considérées pour le calcul, tout en restant<br />

compatible avec la précision <strong>de</strong> l’ordre du décibel fixée<br />

initialement. Ce principe a été validé par une étu<strong>de</strong> menée<br />

sur les phénomènes <strong>de</strong> lissage. Classiquement, l’examen <strong>de</strong><br />

la littérature montre qu’une moyenne <strong>de</strong> 10 points est<br />

considérée par tiers d’octave. Avec c<strong>et</strong>te approche<br />

optimisée, le gain sur le nombre <strong>de</strong> calculs à réaliser est<br />

d’un facteur <strong>de</strong>ux ou trois.<br />

Il en va <strong>de</strong> même pour la délimitation du domaine spatial :<br />

jusqu’à quelle fréquence <strong>et</strong> à quelle distance arrêter les<br />

calculs ? Pour répondre à c<strong>et</strong>te question, l’examen <strong>de</strong>s<br />

courbes d’absorption atmosphérique suffit. Il en ressort une<br />

faible influence <strong>de</strong>s hautes fréquences à gran<strong>de</strong> distance :<br />

typiquement, à partir <strong>de</strong> 1000 mètres <strong>de</strong> distance, toutes les<br />

fréquences supérieures à 1600 Hz peuvent être négligées.<br />

Sans que l’exigence <strong>de</strong> précision <strong>de</strong> 1 dB(A) sur l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s types <strong>de</strong> sources ne soit remise en cause. C<strong>et</strong>te<br />

simplification constitue un gain sur le nombre <strong>de</strong> calculs à<br />

réaliser, gain qui, c<strong>et</strong>te fois, est <strong>de</strong> facteur 10.<br />

Pour l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> sol, phénomène sur lequel les travaux <strong>de</strong><br />

l’équipe sont moins aboutis, l’unique paramètre considéré<br />

est la résistance au passage <strong>de</strong> l’air σ. Les valeurs <strong>de</strong> σ sont<br />

comprises entre 100 kNsm - 4 (sol très absorbant) <strong>et</strong> 20 000<br />

kNsm - 4 (sol très réfléchissant). Là encore, les plages <strong>de</strong><br />

σ sont déterminées par <strong>de</strong>s calculs relativement<br />

conservatifs : un premier calcul est réalisé en conditions<br />

homogènes (calculs analytiques), puis un test <strong>et</strong> une<br />

correction éventuelle <strong>de</strong>s plages obtenues sont effectués en<br />

conditions favorables.<br />

Concernant enfin l’influence <strong>de</strong> la météorologie, le registre<br />

<strong>de</strong> vent adopté s’inscrit dans la plage <strong>de</strong> vitesses [0 ;10<br />

m/s], pour une hauteur <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> 10 m. À ce sta<strong>de</strong>, il<br />

convient <strong>de</strong> considérer <strong>de</strong>s plages <strong>de</strong> profils réalistes, en<br />

termes <strong>de</strong> température notamment. Une consultation <strong>de</strong><br />

météorologues a été menée dans l’intention <strong>de</strong> définir les<br />

types <strong>de</strong> profils possibles, étant données <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong><br />

vent <strong>et</strong> d’humidité fixées. Quand bien même <strong>de</strong>s plages <strong>de</strong><br />

profils <strong>de</strong> célérité effective (lin-log) peuvent ainsi être<br />

déterminées, il faut gar<strong>de</strong>r à l’esprit que la direction du<br />

vent peut influer. L’influence <strong>de</strong> la turbulence n’est bien<br />

entendu pas occultée, mais faute <strong>de</strong> pouvoir mener <strong>de</strong>s<br />

calculs pour chaque valeur <strong>de</strong> ce paramètre, on s’en tiendra<br />

à <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur s’appuyant sur <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong><br />

diffusion simplifiés, associés à quelques calculs <strong>de</strong> référence<br />

avec l’équation parabolique.<br />

Enfin, la limite basse associée aux niveaux calculés est fixée<br />

à 25 dB(A), soit le bruit résiduel propre à une zone assez<br />

calme. Pour ce faire, <strong>de</strong>s spectres <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> bruit<br />

résiduel sont intégrés au modèle, afin <strong>de</strong> pouvoir écarter les<br />

situations qui, pour une fréquence donnée, correspondraient<br />

à un niveau inférieur à 25 dB(A).<br />

Autre choix important, la gamme <strong>de</strong> fréquence, pour les<br />

mesures comme pour les calculs, s’étend quant à elle <strong>de</strong> 50<br />

Hz à 4 kHz. Mais avec un principe systématique : optimiser,<br />

La campagne d’essai sera réalisée sur le site <strong>de</strong> recherche<br />

atmosphérique <strong>de</strong> Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Ce site<br />

Actes <strong>de</strong>s 4 es Assises <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’environnement sonore — Avignon — 18, 19 <strong>et</strong> 20 janvier 2005 PAGE 57

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