Nuisances sonores aéroportuaires - Centre d'information et de ...
Nuisances sonores aéroportuaires - Centre d'information et de ...
Nuisances sonores aéroportuaires - Centre d'information et de ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Séance plénière<br />
La gestion <strong>de</strong> l'environnement sonore<br />
urbain : cadres européen <strong>et</strong> national<br />
Séance présidée par Pascal Valentin, chef <strong>de</strong> la Mission bruit du ministère <strong>de</strong> l'Écologie <strong>et</strong> du Développement durable,<br />
<strong>et</strong> David Delcampe, chargé <strong>de</strong> mission à la Direction générale <strong>de</strong> l’environnement <strong>de</strong> la Commission européenne<br />
David Delcampe, qui est en charge du dossier bruit à la Commission européenne, se frotte ici à l’exercice <strong>de</strong> dresser un<br />
panorama compl<strong>et</strong> du cadre communautaire en matière <strong>de</strong> bruit dans l’environnement. Partant du traité instituant la<br />
Communauté, il précise la teneur du sixième programme d’action pour l’environnement <strong>et</strong> passe en revue les différentes<br />
directives existantes, pour terminer par l’accompagnement technique <strong>et</strong> financier mis en place au niveau communautaire<br />
pour supporter la politique européenne en matière <strong>de</strong> bruit dans l’environnement.<br />
Pascal Valentin précise ensuite les dispositions réglementaires relatives à la transposition en droit français <strong>de</strong> la directive<br />
européenne sur le bruit dans l'environnement.<br />
Présentation <strong>de</strong> la politique communautaire<br />
David Delcampe (Direction générale <strong>de</strong><br />
l’Environnement, Commission européenne)<br />
Le traité instituant la CE<br />
Dans le traité instituant la Communauté européenne, un seul<br />
article, l’article 174, traite <strong>de</strong>s questions d’environnement.<br />
Les orientations politiques <strong>et</strong> les principes fondateurs qui y<br />
sont précisés constituent le socle <strong>de</strong> la législation<br />
communautaire en matière d’environnement. On r<strong>et</strong>iendra<br />
que la politique <strong>de</strong> la communauté doit contribuer à la<br />
préservation, à la protection <strong>et</strong> à l’amélioration <strong>de</strong> la<br />
qualité <strong>de</strong> l’environnement ; que c<strong>et</strong>te politique a<br />
également vocation à protéger la santé <strong>de</strong>s Européens ; <strong>et</strong><br />
que la Communauté doit m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s dispositions<br />
visant à un niveau <strong>de</strong> protection élevé dans ces domaines,<br />
en tenant compte <strong>de</strong> la diversité géographique <strong>et</strong> historique<br />
<strong>de</strong> l’Europe. Quant aux principes qui gui<strong>de</strong>nt l’action <strong>de</strong> la<br />
communauté, ils sont au nombre <strong>de</strong> quatre : principe <strong>de</strong><br />
précaution ; principe <strong>de</strong> prévention ; principe <strong>de</strong> correction<br />
<strong>de</strong>s nuisances en priorité à la source ; principe<br />
pollueur/payeur. Si leur application pratique est loin d’être<br />
aisée, ils restent néanmoins la référence fondamentale sur<br />
laquelle repose toute la législation européenne en matière<br />
d’environnement.<br />
Le sixième programme d’action communautaire en<br />
matière d’environnement<br />
Deuxième niveau <strong>de</strong> prescription communautaire, le<br />
programme d’action, actuellement sixième du genre, décrit<br />
<strong>de</strong> manière plus détaillée la politique communautaire en<br />
matière d’environnement. Il précise pour la pério<strong>de</strong> 2002-<br />
2012 les objectifs <strong>de</strong> protection environnementale, les<br />
actions à m<strong>et</strong>tre en place <strong>et</strong> les instruments à utiliser pour<br />
atteindre ces objectifs. Fait important, ce sixième<br />
programme d’action liste <strong>de</strong>s priorités qui gui<strong>de</strong>nt fortement<br />
l’action <strong>de</strong> la Commission dans le domaine <strong>de</strong><br />
l’environnement ou <strong>de</strong> la santé. Ces priorités sont réparties<br />
en cinq chapitres : changement climatique ; protection <strong>de</strong> la<br />
biodiversité ; protection <strong>de</strong> la santé <strong>et</strong> maintien <strong>et</strong><br />
amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie ; protection <strong>de</strong>s ressources<br />
naturelles <strong>et</strong> <strong>de</strong> la nature ; déch<strong>et</strong>s.<br />
Les objectifs du vol<strong>et</strong> “Santé <strong>et</strong> qualité <strong>de</strong> vie”, qui traite <strong>de</strong><br />
la problématique du bruit, sont <strong>de</strong>s plus ambitieux : « la<br />
communauté doit contribuer à atteindre un niveau élevé <strong>de</strong><br />
qualité <strong>de</strong> vie <strong>et</strong> <strong>de</strong> bien-être social pour les citoyens, […],<br />
en leur procurant un environnement dans lequel la pollution<br />
n’a pas d’eff<strong>et</strong> nuisible sur la santé humaine <strong>et</strong><br />
l’environnement, […], ainsi qu’en encourageant un<br />
développement urbain durable ». On le voit, la spécificité<br />
urbaine est pointée dès le programme d’action.<br />
L’article 7 du programme d’action apporte <strong>de</strong>s précisions sur<br />
la nature <strong>de</strong>s actions à conduire. L’une d’elles consiste à<br />
“réduire sensiblement le nombre <strong>de</strong> personnes soumises <strong>de</strong><br />
manière régulière à <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> bruit moyens élevés,<br />
provoqués notamment par la circulation, qui selon les<br />
étu<strong>de</strong>s scientifiques réalisées, ont <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s néfastes sur la<br />
santé humaine”. On r<strong>et</strong>rouve ici l’origine <strong>de</strong>s indicateurs <strong>de</strong><br />
bruit moyen préconisés par la directive 2002/49 : dès le<br />
programme d’action <strong>de</strong> 2002, priorité est donc donnée à la<br />
réduction <strong>de</strong> l’exposition <strong>de</strong> longue durée à <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong><br />
bruit permanent moyen relativement élevés. Avec, pour<br />
cible principale, la circulation routière, dont les eff<strong>et</strong>s<br />
néfastes pour la santé sont révélés, données scientifiques à<br />
l’appui. L’action qui, elle, consiste à “préparer la prochaine<br />
étape <strong>de</strong>s travaux sur la directive sur le bruit dans<br />
l’environnement” a été accomplie, comme chacun sait, avec<br />
l’adoption <strong>de</strong> la directive. Quant à l’action qui préconise <strong>de</strong><br />
“tenir compte <strong>de</strong>s normes, orientations <strong>et</strong> programmes <strong>de</strong><br />
l’Organisation mondiale <strong>de</strong> la santé (OMS)”, elle exprime<br />
PAGE 16<br />
Actes <strong>de</strong>s 4 es Assises <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’environnement sonore — Avignon — 18, 19 <strong>et</strong> 20 janvier 2005