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Nuisances sonores aéroportuaires - Centre d'information et de ...

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trafic d’une route moyenne. L’ordonnance <strong>de</strong> transposition<br />

<strong>de</strong> novembre 2004, par rapport à la définition <strong>de</strong> la<br />

directive, a introduit une modification du critère <strong>de</strong><br />

qualification <strong>de</strong>s axes : seul le critère du seuil <strong>de</strong> trafic est<br />

conservé, celui <strong>de</strong> la fonctionnalité — qui distinguait les<br />

routes régionales, nationales <strong>et</strong> internationales — étant<br />

abandonné. D’un côté, cela apporte une simplification : on<br />

s’affranchit ainsi <strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> définir, en France, ce<br />

qu’est une route régionale ; mais, <strong>de</strong> l’autre, la<br />

conséquence est qu’une route relativement locale sur le<br />

plan, disons, fonctionnel, mais qui dépasse les 8200<br />

véhicules/jour, <strong>de</strong>vra être cartographiée. Autre<br />

conséquence : dans une agglomération <strong>de</strong> 99 000 habitants<br />

qui, normalement, n’est pas concernée par les cartes <strong>de</strong><br />

bruit stratégiques, si une avenue dépasse les 8200<br />

véhicules/jour, une carte spécifique pour c<strong>et</strong>te avenue<br />

<strong>de</strong>vra être établie.<br />

Le linéaire concerné<br />

Pour les routes nationales, on peut dire qu’environ la moitié<br />

du linéaire dépasse le seuil <strong>de</strong> trafic <strong>de</strong> 8200 véhicules/jour.<br />

Pour les autoroutes, 90% <strong>de</strong>s 10 000 km <strong>de</strong> linéaire<br />

autoroutier sont concernés. En revanche, pour les routes<br />

départementales (RD) <strong>et</strong> les voies communales (VC), on est,<br />

pour l’heure, incapables d’estimer le linéaire concerné par<br />

ce seuil <strong>de</strong> trafic. Le pourcentage est certainement assez<br />

faible, mais quelques pourcents <strong>de</strong> 360 000 km (RD) ou<br />

610 000 km (VC) ne sont pas forcément négligeables. Pour le<br />

réseau routier national, le linéaire à cartographier atteint<br />

donc 23 000 km. Pour les routes départementales, une<br />

hypothèse <strong>de</strong> 3% du linéaire représenterait 10 000 km<br />

environ. Quant aux voies communales, l’estimation est par<br />

trop hasar<strong>de</strong>use.<br />

Intéressons-nous maintenant à la distance transversale à<br />

l’axe routier sur laquelle la cartographie doit porter. La<br />

carte doit représenter les zones exposées à un niveau sonore<br />

L <strong>de</strong>n supérieur à 55 dB(A). Sur site dégagé, dans certains cas<br />

<strong>de</strong> trafic élevé, ce niveau peut être atteint à 600 m <strong>de</strong> l'axe<br />

routier. Par conséquent, pour les sites dont on ne connaît<br />

pas a priori la topographie, le recueil <strong>de</strong> données <strong>de</strong>vra<br />

porter sur une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong> ordre <strong>de</strong> chaque côté <strong>de</strong> la<br />

route. Si l’on applique c<strong>et</strong>te valeur aux 23 000 km<br />

d’autoroutes <strong>et</strong> <strong>de</strong> routes nationales, on aboutit à une<br />

superficie maximum à cartographier <strong>de</strong> 25 000 km 2 . Même si<br />

c<strong>et</strong>te zone ne doit pas nécessairement être étudiée<br />

finement, la collecte <strong>de</strong> données sur une telle zone<br />

représente pour le moins un travail conséquent.<br />

Démarche préconisée par la directive<br />

Pour réaliser ce travail, lorsque l’État membre ne dispose<br />

pas <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> nationale approuvée, la directive<br />

recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> recourir à la métho<strong>de</strong> NMPB-Routes-96, la<br />

métho<strong>de</strong> française développée pour les étu<strong>de</strong>s d’impact <strong>de</strong><br />

proj<strong>et</strong>s d’infrastructures <strong>et</strong> le dimensionnement <strong>de</strong><br />

protections acoustiques. L’avantage <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> est sa<br />

précision, son inconvénient, sa complexité (temps <strong>de</strong> calculs<br />

importants, nécessité d’une <strong>de</strong>scription très détaillée <strong>de</strong>s<br />

sites). Recueillir <strong>de</strong>s données très détaillées prend du temps<br />

<strong>et</strong> coûte cher. Qui plus est, <strong>de</strong> telles données ne sont pas<br />

toujours disponibles. Le traitement <strong>de</strong>s données est lourd <strong>et</strong><br />

très onéreux même lorsqu'une <strong>de</strong>scription détaillée <strong>de</strong>s sites<br />

est disponible. On peut certes appliquer la NMPB-Routes sans<br />

données d’entrée détaillées, mais alors, à quoi bon utiliser<br />

un outil complexe ? Certes, les systèmes <strong>de</strong> bases <strong>de</strong><br />

données géographiques se répan<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> plus en plus, mais,<br />

malheureusement, elles sont moins répandues pour le milieu<br />

rural que pour le milieu urbain. Même si les prévisions sont<br />

optimistes, il faut s’attendre à ce que l’objectif d’une<br />

couverture <strong>de</strong> l’ensemble du territoire français pour 2007 ne<br />

soit pas atteint.<br />

Rappels <strong>de</strong> la directive sur le contenu <strong>de</strong>s cartes<br />

Tout d’abord, la directive <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s calculs à<br />

4 m au-<strong>de</strong>ssus du sol <strong>et</strong> <strong>de</strong> caractériser chaque bâtiment par<br />

le niveau sonore <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> la plus exposée. Il ne s’agit ni<br />

<strong>de</strong> donner le niveau sonore à chaque fenêtre, ni en faça<strong>de</strong><br />

arrière du bâtiment, ni au dixième étage, quand celui-ci<br />

comporte dix étages, mais <strong>de</strong> représenter l’exposition au<br />

bruit <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s habitants du bâtiment par un seul<br />

point d’évaluation. Un raccourci réducteur mais nécessaire,<br />

compte tenu du linéaire important à traiter. D’autant que<br />

les cartes stratégiques, telles qu’elles sont définies dès le<br />

premier article <strong>de</strong> la directive, visent trois objectifs<br />

principaux : informer la population <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong>s<br />

nuisances <strong>sonores</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’exposition <strong>de</strong> la population ;<br />

fournir à la Commission une base pour établir <strong>de</strong>s<br />

propositions d’action <strong>de</strong> l’Union européenne ; fournir aux<br />

autorités locales une base pour l’établissement <strong>de</strong>s plans<br />

d’action. Or, quelle est la démarche usuelle d’élaboration<br />

d’un plan d’action, adoptée notamment par les<br />

observatoires du bruit ? On réalise en premier lieu un<br />

diagnostic, afin d’i<strong>de</strong>ntifier les situations répondant aux<br />

critères d’intervention préalablement fixés (seuil <strong>de</strong> niveau<br />

sonore, type <strong>de</strong> population, type d’activité). On définit<br />

ensuite <strong>de</strong>s priorités d’intervention, car, naturellement,<br />

tous les sites i<strong>de</strong>ntifiés ne peuvent être traités d’un coup.<br />

Pour c<strong>et</strong>te première étape, une métho<strong>de</strong> simplifiée suffit.<br />

Dans un <strong>de</strong>uxième temps, pour les situations répondant aux<br />

priorités, les mesures techniques à appliquer sont définies,<br />

en ayant là recours à une précision relevant <strong>de</strong> la démarche<br />

<strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’impact. En d’autres termes, ce n’est que dans<br />

un <strong>de</strong>uxième temps que <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s précises sont requises. À<br />

l’étape n°1, une métho<strong>de</strong> simplifiée, non seulement suffit,<br />

mais est nécessaire, pour alléger les coûts d’étu<strong>de</strong>.<br />

Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité d’une métho<strong>de</strong> simplifiée <strong>de</strong><br />

cartographie du bruit <strong>de</strong>s routes interurbaines<br />

Ce constat effectué, le S<strong>et</strong>ra a engagé une étu<strong>de</strong>, à laquelle<br />

participent un certain nombre <strong>de</strong> centres d'étu<strong>de</strong>s<br />

techniques <strong>de</strong> l'Équipement (CETE <strong>de</strong> l'Est, <strong>de</strong> Lyon,<br />

Méditerranée, Nord-Picardie, du Sud-Ouest). L’objectif ?<br />

Tester l’intérêt <strong>de</strong> diverses sources <strong>de</strong> données disponibles,<br />

<strong>de</strong> sources <strong>de</strong> données géographiques notamment <strong>et</strong>,<br />

surtout, évaluer la faisabilité d’une métho<strong>de</strong> simplifiée <strong>de</strong><br />

cartographie <strong>de</strong>s routes interurbaines qui pourrait être<br />

utilisée en l'absence <strong>de</strong> données <strong>de</strong> site détaillées, ou<br />

lorsque <strong>de</strong>s données détaillées sont disponibles mais que<br />

leur traitement est jugé trop lourd. C<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>vrait<br />

bien entendu conserver un niveau <strong>de</strong> précision acceptable.<br />

La démarche a consisté à considérer une douzaine <strong>de</strong> sites,<br />

chacun d’une longueur moyenne <strong>de</strong> 1,5 km, ayant fait<br />

l’obj<strong>et</strong> d’étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s CETE. Pour chacun <strong>de</strong>s sites,<br />

une <strong>de</strong>scription précise, s’appuyant sur <strong>de</strong>s relevés<br />

géométriques <strong>et</strong> topographiques, était disponible. Dans le<br />

choix <strong>de</strong>s sites, l’on a recherché une gran<strong>de</strong> variété<br />

typologique, tant du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la topographie que du<br />

type <strong>de</strong> bâti, <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité, du profil en travers <strong>de</strong> la route<br />

ou <strong>de</strong> la présence d’écrans acoustiques.<br />

Dans une première phase, <strong>de</strong>s cartes strictement conformes<br />

à la directive ont été établies, en appliquant la métho<strong>de</strong><br />

NMPB-Routes-96. Les calculs n’ont pas été directement<br />

réalisés en L <strong>de</strong>n , mais en niveau équivalent L Aeq , moyennant<br />

donc une équivalence grossière, mais, l’idée étant <strong>de</strong> tester<br />

une faisabilité, il n’importait pas tant <strong>de</strong> travailler<br />

directement sur les L <strong>de</strong>n . Pour chacun <strong>de</strong>s sites, ont été<br />

évaluées les surfaces <strong>de</strong> L <strong>de</strong>n dépassant les seuils fixés par la<br />

directive, soit 55, 65 <strong>et</strong> 75 dB. Le nombre <strong>de</strong> bâtiments<br />

exposés a également été déterminé, par classe <strong>de</strong> 5 dB.<br />

L’idée était <strong>de</strong> fixer <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> référence, auxquels<br />

pourraient ensuite être comparée l’information obtenue au<br />

moyen <strong>de</strong> diverses métho<strong>de</strong>s simplifiées.<br />

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Actes <strong>de</strong>s 4 es Assises <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’environnement sonore — Avignon — 18, 19 <strong>et</strong> 20 janvier 2005

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