journal pdf - Transform Network
journal pdf - Transform Network
journal pdf - Transform Network
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
240<br />
Gian Franco Benzi<br />
internationale), mais aussi celles, plus proches et plus complexes, que nous<br />
avons cherché à consolider dans quelques régions et secteurs (artisanal ou de<br />
l’agriculture) où la représentation syndicale et les formes mutualistes se sont<br />
superposées de façon sensible.<br />
En troisième lieu, il s’agissait – et il s’agit – de poursuivre le processus d’influence<br />
mutuelle entre syndicats et mouvements. Je pense, par exemple, à la<br />
portée qu’a eue l’engagement sans conditions contre la guerre en Irak pour<br />
d’importantes associations et pour le syndicalisme italien, en particulier la<br />
CGIL et la CISL. Cela a permis de construire une convergence politique entre<br />
laïcs et catholiques, entre les expressions du pacifisme des deux camps, ce qui<br />
a fini par influencer l’attitude de notre pays face à la guerre et les développements<br />
successifs du conflit, malheureusement encore actuel six années après<br />
son déclenchement.<br />
Il va sans dire que, depuis lors, le mouvement pacifiste italien n’a pas réussi<br />
à exprimer un engagement égal face aux conflits encore en cours ni à générer<br />
la même capacité attractive des forces de paix – que les sondages donnent majoritaires<br />
dans l’opinion publique – afin de les mobiliser et de leur faire trouver<br />
des issues aux conflits existants.<br />
De la même façon, les syndicats et les mouvements doivent être des acteurs<br />
convaincus et en dialogue sur le terrain qui est le nôtre, celui du travail. Et cela<br />
non seulement dans les forums et dans les événements ultérieurs que ceux-ci<br />
détermineront (comme les journées de mobilisation mondiale de ces dernières<br />
années, auxquelles les syndicats nationaux – parmi lesquels la CGIL – ont<br />
contribué significativement), mais aussi dans le processus de configuration de<br />
véritables plans d’actions, même limités, définis sur la base d’objectifs partiels<br />
mais significatifs, et surtout capables d’affronter les processus d’affaiblissement<br />
du travail que la crise économique et les processus de réorganisation des<br />
entreprises révèlent et exaspèrent.<br />
Dans ce cadre, la tenue d’une « conférence de printemps annuelle » du mouvement<br />
social et syndical européen prend tout son sens.<br />
Le projet qui a découlé du Forum européen de Malmö et de la rencontre de<br />
Paris qui lui a succédé se propose d’expérimenter une structure de savoir et de<br />
débats partagés entre mouvements, syndicats et ONG en visant les principaux<br />
défis européens – y compris ceux susmentionnés. Sur proposition des deux<br />
syndicats belges, en accord avec la CES et le réseau européen « Travail et<br />
globalisation » (T & G), un comité d’initiative a été constitué par les réseaux,<br />
mouvements et syndicats des différents pays de l’Union européenne.<br />
S’appuyant sur les échanges précédents qui ont nourri et consolidé le Réseau<br />
« T & G », la rencontre est prévue pour le mois de juin et impliquera, sous une<br />
forme expérimentale, six syndicats et six mouvements européens ou réseaux,<br />
des dirigeants de la CES et de l’Institut européen de formation, ainsi qu’un<br />
des animateurs du Réseau T & G. À cette fin, un comité préparatoire devra