14.01.2015 Views

journal pdf - Transform Network

journal pdf - Transform Network

journal pdf - Transform Network

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

290<br />

Sissy Vovou<br />

férentes formes, notamment par l’occupation du bâtiment de la Confédération<br />

générale du travail le 17 décembre. De nombreux dirigeants syndicaux ont été<br />

expulsés de leurs bureaux et une occupation de cinq jours a suivi, avec des<br />

assemblées, des activités, des événements culturels, des discussions et une<br />

planification. Cette occupation a été organisée et mise en œuvre par de petits<br />

syndicats de travailleurs précaires et par des forces politiques anarchistes et<br />

autonomes, mais de nombreux jeunes et travailleurs « désobéissants » s’y sont<br />

ralliés et ont participé aux activités.<br />

Leur déclaration était la suivante :<br />

« Nous, travailleurs manuels, employés de bureau, chômeurs, précaires,<br />

autochtones et immigrants, qui ne sommes pas des consommateurs télévisuels<br />

et qui prenons part aux affrontements avec la police, à l’occupation du Centre<br />

et des alentours depuis l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos […], avons<br />

décidé d’occuper le bâtiment de la GSEE afin de le transformer en un espace<br />

de libre expression et un lieu de rencontre pour les travailleurs.<br />

[Nous agissons ainsi] afin de contrer le mythe répandu par les médias selon<br />

lequel les travailleurs auraient été et seraient toujours absents des affrontements<br />

et que la rage exprimée ces derniers jours serait l’œuvre de 500 « hooligans<br />

cagoulés » et autres fables. La télévision a présenté les travailleurs comme<br />

victimes des affrontements, alors qu’au même moment la crise capitaliste en<br />

Grèce et partout dans le monde entraîne des centaines de milliers de licenciements,<br />

rapportés par ces mêmes médias comme un « phénomène naturel ». »<br />

La tentative d’assassinat a eu lieu seulement quelques jours plus tard, alors<br />

que l’opposition, les protestations et la solidarité étaient toujours vives pendant<br />

cette fièvre de décembre. « De l’acide sur le visage, des balles tirées pour tuer,<br />

nous vivons chaque jour dans la guerre » était l’un des slogans des nombreuses manifestations<br />

organisées en soutien à Konstandina Kouneva en janvier et février, ce<br />

qui témoigne de la façon dont la connexion entre ces deux événements majeurs<br />

était perçue.<br />

Réaction et action<br />

La première grande réaction à l’agression de K. Kouneva a été l’occupation<br />

pendant deux jours, à compter du 27 décembre, du siège de la compagnie ferroviaire<br />

publique de la ville, HSAP, pour laquelle K. Kouneva travaillait par le biais<br />

d’un sous-traitant. Cette occupation a été organisée et mise en œuvre par des anarchistes,<br />

des gauchistes autonomes, le Réseau pour les droits politiques et sociaux, et<br />

d’autres.<br />

Par la suite, plusieurs manifestations ont été organisées par différentes forces<br />

politiques et autonomes et par des féministes, tandis que des comités locaux<br />

étaient créés pour organiser des opérations de solidarité systématiques<br />

dans différentes parties d’Athènes et à travers le pays.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!