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La gauche doit présenter dans le contexte parlementaire et extraparlementaire
des propositions qui reprennent et font avancer des aspects précis de ce programme
(reconstruction du système de sécurité sociale, réforme fiscale, intervention de
l’État dans la législation sur la propriété privée, régulation du capital, transformation
écologique, programmes de conjoncture, politique de sécurité, etc.).
Dans des conditions de crise économique, cette lutte doit être articulée avec
un nouvel internationalisme.
La diffusion de masse d’exemples concrets qui montrent que les choses
peuvent être différentes, la promotion de formes d’échange d’expériences,
dans lesquels l’expérience de l’individu peut devenir un bien commun, sont,
dans cette situation, d’importantes formes d’apprentissage et d’éducation. Des
formes d’expertise sociale venant du bas ou la surveillance des politiques budgétaires
en font également partie ; ces formes visent l’éducation à travers la
transparence.
La confrontation avec les causes et les conséquences mondiales de la crise
économique doit déboucher sur une culture de résistance face à l’insécurité et
aux menaces. C’est précisément en période de crise que les mouvements de
gauche doivent se penser eux-mêmes comme réseaux où la solidarité peut être
vécue et où la sécurité peut donc être trouvée.
Urgence d’un appel à une société solidaire
Mettre des projets concrets alternatifs à l’ordre du jour
Les mouvements de gauche doivent, en particulier, travailler là où ils sont
forts – surtout au niveau local et municipal et dans les lieux de travail. Il faut
mettre au premier plan les actions politiques qui visent simultanément à la
mise en œuvre de formes démocratiques de régulation sociale et à agir contre
les conséquences de la crise sur la société.
Lutter contre la pauvreté : 2010 dans l’UE est censée être l’année de lutte
contre la pauvreté. Sa préparation et sa réalisation ne devraient pas être subordonnées
à des « crises ».
Redistribution du haut vers le bas et du secteur privé vers le secteur public
: l’accumulation de richesses entre les mains d’un nombre toujours plus
faible de personnes et de groupes sociaux est un cauchemar monstrueux pour
la société. Il faut, avant tout, soustraire ce qui relève de la sécurité sociale à
l’emprise des marchés financiers et refonder les systèmes de sécurité sociale
sur les bases de la démocratie et de la solidarité.
Socialisation du secteur financier : le système financier dans son ensemble
doit être mis sous contrôle public. Il doit être orienté vers les besoins de développement
municipal et régional, vers le soutien à des projets supranationaux
et de coopération fondés sur la solidarité.
Tout d’abord, on doit avoir l’assurance que les banques coopératives et les caisses
d’épargne municipales sont préservées et démocratisées. Deuxièmement, il