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Gaël De Santis<br />

sation qui regroupe les forces socialistes, sociales-démocrates et travaillistes<br />

en Europe – n’a plus formellement de représentation au Parlement italien. Les<br />

Démocrates de gauche (issus de l’ancien Parti communiste italien en 1992)<br />

qui étaient adhérents de l’Internationale socialiste ont choisi de fonder avec la<br />

Marguerite (ancienne aile gauche de la Démocratie chrétienne) le Parti démocrate.<br />

Un débat est engagé dans ce parti sur l’affiliation internationale, mais<br />

un secteur important de la formation penche davantage pour l’adhésion à l’Alliance<br />

des démocrates et libéraux pour l’Europe (ALDE). Francesco Rutelli,<br />

un des leaders de ce parti, est l’un des fondateurs de l’ALDE.<br />

Quand la gauche dirige, elle le fait souvent en grande coalition ou sans majorité<br />

absolue au Parlement ou dans les urnes. Le premier cas se présente en<br />

Autriche où le Parti social-démocrate se maintient à la direction du gouvernement<br />

en alliance avec le Parti populaire autrichien (ÖVP, droite). Une victoire<br />

qui ne doit pas masquer qu’il enregistre son plus bas score depuis plus d’un<br />

siècle. Le Parti socialiste bulgare (PSB) du Premier ministre Sergeï Stanichev<br />

l’a emporté en 2005 avec seulement 35 % des voix, le conduisant à s’allier<br />

avec deux formations affiliées à la ALDE en Europe, le parti du Premier ministre<br />

précédent, le Mouvement national Siméon II (19,9 %), et le parti de<br />

la minorité turque, le Mouvement pour les droits et libertés. À Chypre, seul<br />

pays de l’UE dirigé par un parti communiste, le Parti progressiste des travailleurs<br />

(AKEL) ne tient le pouvoir que grâce à l’élection à la présidence de<br />

la République de Dimitris Christofias, dans le cadre d’un régime présidentiel.<br />

La majorité parlementaire comprend les socialistes (8 %) et l’appui de l’un<br />

des partis de droite 1 . Au Royaume-Uni, le Parti travailliste ne doit sa majorité<br />

parlementaire qu’à un mode de scrutin uninominal majoritaire à un tour qui<br />

transforme 35 % des voix en 54 % de sièges (355 sur 646).<br />

Car à l’échelle de l’Europe, le Parti socialiste européen (PSE) apparaît comme<br />

en perte de vitesse. Il obtient 32 % des voix durant la période ici décrite.<br />

C’est la famille politique la plus cohérente. Il n’a en général qu’un parti membre<br />

par pays, ce qui n’est pas le cas des groupes de droites comme le Parti<br />

populaire européen (PPE) et Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe<br />

(ALDE, centre droit), qui ont parfois deux ou trois membres par État. En<br />

moyenne, dans les élections législatives entre 2004 et 2008 2 dans les États<br />

membres de l’UE à 27, les socialistes ont obtenu 32 % des suffrages (27,5 sans<br />

le Parti démocrate italien 3 ). Dans seulement quatre pays ils obtiennent plus de<br />

40 % 4 . Dans trois autres ils obtiennent plus de 35 %. C’est dire si le discours<br />

à gauche dans certains pays comme l’Italie ou la France par les forces de centre<br />

gauche, qui invoquent la « normalité européenne » d’une grande force de<br />

gauche à 35 %, n’est pas empreint de réalité. Au total, seuls treize pays ont une<br />

force sociale-démocrate qui dépasse 30 %. Par ailleurs, si le Nord-Ouest de la<br />

Baltique a été cité comme modèle social-démocrate (même si la social-démocratie<br />

n’exerce plus le pouvoir dans ces pays-là), le Sud-Est baltique apparaît

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