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Nouvelle crise d’un vieux système :
propositions de gauche pour l’Europe
Elena Papadopoulou
À la veille de sa 6 e convention nationale, Bloco de Esquerda a organisé un
débat sur la crise du système capitaliste, avec la participation de représentants
de dix-huit partis de la gauche européenne, GUE/NGL et Transform ! Europe.
L’objectif était d’examiner la crise et les propositions formulées par la gauche
en Europe pour la surmonter. Les interventions d’ouverture et de clôture
ont été prononcées respectivement par Francisco Louca et Miguel Portas, de
Bloco de Esquerda. Toutes les interventions ont été axées, d’une part sur le
caractère structurel et systémique de la crise, et d’autre part sur l’urgence de
mesures immédiates pour la protection des classes populaires, leur pouvoir
d’achat, leurs droits au travail, leur accès aux biens publics.
Dans son intervention d’ouverture, Francisco Louca a souligné les trois principaux
problèmes causés par l’évolution du système capitaliste néolibéral au
cours des trente dernières années : précarisation, privatisation, développement
de l’expansion géographique des capitaux en Europe de l’Est, Chine, etc. (et
ses résultats pour l’économie et la société chinoises). Il a fait ensuite une courte
analyse des spécificités de la crise actuelle en soulignant que ce n’est pas la
première crise économique que le capitalisme ait connue. D’autres crises ont
conduit à des baisses importantes de PIB, des récessions, etc. La différence,
cette fois, est que nous sommes face à une récession simultanée dans le monde
entier. Il y a eu des profits mais pas d’accumulation ni d’investissements dans
l’économie réelle. C’est la raison pour laquelle le système est en train de s’effondrer
et c’est pourquoi il ne peut pas répondre à cela en supprimant des