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Elena Papadopoulou
avec des programmes d’investissement dans l’éducation, les infrastructures et
l’environnement ; une nouvelle politique industrielle avec une forte représentation
des salariés et la restructuration des branches essentielles comme celle
de l’industrie automobile ; la stabilisation mondiale et la coopération transnationale
basée sur un nouveau système mondial de réserves ; de nouveaux objectifs
pour les banques centrales, orientés vers la défense de l’emploi et non
vers l’inflation ; et enfin des règles de fiscalité internationale et de commerce
basées sur l’équité.
La partie principale de la rencontre a consisté en interventions des différents
partis politiques de gauche par rapport à leurs expériences nationales sur la façon
dont la crise se manifeste dans chaque pays et sur les idées et les solutions
proposées comme réponses à ce jour. Toutes les présentations comportaient
des éléments communs : le caractère systémique de la crise non seulement
dans le domaine financier, ou dans une sphère économique plus large, mais
aussi sur le plan social, écologique, énergétique et alimentaire, les expériences
communes de la phase néolibérale du capitalisme avec les privatisations,
les dérégulations, la précarité, le recul de la sphère publique par rapport à la
sphère privée.
En ce qui concerne la crise financière, tous les intervenants ont souligné la
nécessité de nationalisation du système bancaire (ainsi que la renationalisation
des entreprises publiques, par exemple dans le secteur de l’énergie), de
contrôle public démocratique du système financier notamment des principales
institutions telles que la BCE, de suppression des paradis fiscaux, d’une
réforme de la fiscalité et du système fiscal pour la redistribution des revenus
et de l’urgence de remplacer le pacte de stabilité et de croissance par de l’investissement
public, de la conversion à des technologies qui contribuent à la
durabilité de la planète, du renforcement des services publics, de sécurité de
l’emploi et de sécurité sociale.
D’autres propositions ont été également avancées pour lutter pour la réduction
du temps de travail, la mise en place de systèmes de protection sociale
durables, la suppression des dettes des chômeurs et contre l’augmentation de
l’âge de la retraite. Il y avait encore un autre point commun dans les interventions
des partis de gauche : l’appel et l’urgence à unir les forces pour développer
des coalitions et construire des majorités sociales. C’est essentiel
pour élaborer un nouveau modèle alternatif pour une autre Europe. Selon les
termes de Lothar Bisky, la crise a été causée par l’effondrement d’un capitalisme
de casino absurde et sans complexe, une escalade de l’idéologie néolibérale
vers son point culminant. Toutefois, les discours du néolibéralisme ont
montré leur inefficacité : les forces non régulées du marché ne conduisent pas
à de meilleurs résultats économiques et au bien-être de la société – comme
promis. Dans le même temps, les forces inhérentes au capitalisme menacent
de détruire les fondements de notre société : les systèmes de sécurité sociale,