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Institut für Gesellschaftsanalyse der Rosa-Luxemburg-Stiftung
La tâche principale d’une nouvelle gauche sera :
– d’articuler la résistance contre les tentatives de faire payer la crise par les
salariés, les personnes socialement plus faibles et les pays du Sud, en développant
une perspective s’appuyant sur la solidarité mondiale, les luttes sociales
et les réseaux ;
– de créer un espace pour la collaboration et l’auto-organisation des acteurs
prêts à développer et à faire vivre des alternatives ;
– de répondre aux tentatives réactionnaires de poursuivre les politiques
d’expropriation, de dé-démocratisation et de nouvelles guerres ;
– d’empêcher le néolibéralisme conservateur de continuer par d’autres
moyens ;
– de soutenir les formes progressistes d’intervention de l’État, de rénovation
de la sphère publique, de transformation socio-écologique et de développement
mondial solidaire ;
– et, ce faisant, d’élaborer des approches pour des transformations permettant
le dépassement du capitalisme, d’initier et d’avancer vers une transformation
socio-écologique et de mettre en œuvre les bases d’une société fondée
sur la solidarité.
Cela requiert des processus de transformation des mouvements de gauche
eux-mêmes, des relations entre eux et des modes de vie qu’ils proposent.
Le triangle stratégique d’une politique de gauche
La gauche peut intervenir simultanément sur trois plans : la protestation, la
critique et l’éducation, la lutte sur la signification de la crise et le développement
de projets fondés sur la solidarité, ainsi que par une intervention sur les
processus de décision et l’organisation pratique. Elle doit faire ses preuves
dans le triangle stratégique de la gauche politique, la connaissance sociale, la
plus large coalition politique et la transformation de la propriété sociale et des
relations de pouvoir.
L’éducation et le développement efficace de dispositifs alternatifs
communs dans la sphère publique
Le travail éducatif émancipateur dans les syndicats, les mouvements sociaux,
les initiatives citoyennes, dans les entreprises, les écoles, les universités,
dans les partis et les églises ainsi que dans les médias et dans les parlements
est la condition pour surmonter l’hégémonie culturelle du néolibéralisme et de
ses principes directeurs fondés sur une société de marché, un État autoritaire et
des individus comme entrepreneurs de leur propre force de travail et des services
dont ils ont besoin. L’éducation signifie a contrario la création de bases
pour agir en commun dans la solidarité et l’encouragement à l’autogestion de
tous les acteurs intéressés par les alternatives, du local au mondial.