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plus de 30 % pour les sociaux-démocrates et 25 % environ pour le Mouvement<br />
Gauche-Verts. On peut cependant se demander s’il est sage d’accepter de corriger<br />
le gâchis causé par le précédent gouvernement et le Parti de l’indépendance.<br />
N’y a-t-il pas un risque que la gauche suive une ligne politique jugée<br />
très à droite par la population, avec des coupes dans le secteur public et les<br />
acquis sociaux, etc. <br />
Steingrímur : Nous mènerons une politique différant clairement de celle<br />
de la droite sur un point : nous essaierons de défendre le système de protection<br />
sociale d’une manière totalement différente de la leur. Nous n’allons pas<br />
tenter de résoudre la crise seulement par des coupes budgétaires, bien que<br />
certaines réductions des dépenses publiques soient nécessaires. Bien sûr, nous<br />
avons besoin d’argent pour éviter les coupes excessives et nous sommes prêts<br />
à augmenter les impôts. Par exemple, nous allons faire payer plus d’impôts<br />
aux gens qui connaissent le plein emploi et qui ont de bons salaires. La réduction<br />
des dépenses préconisée par la droite porte préjudice à l’Etat-providence.<br />
Le choix est donc clair : les électeurs veulent-ils des mesures de droite ou<br />
veulent-ils que nous fassions ce qu’il faut faire, mais d’une manière socialement<br />
juste Une autre chose est certaine : les gens savent ce qu’ils ont déjà eu,<br />
ils connaissent les conséquences des politiques néolibérales de privatisation.<br />
Nous pouvons leur demander s’ils veulent encore ce système, le système qui<br />
a mis l’Islande à genoux. Ce système était non seulement nuisible sur le plan<br />
économique, mais nous avons aussi chaque jour plus d’informations sur la<br />
corruption et la cupidité présentes dans ce système.<br />
La mission de la gauche islandaise : sauver l’état-providence<br />
L’UE et l’euro<br />
En Islande, le taux de chômage était de 8,2 % en février et les prévisions<br />
pour mars sont autour de 9 %. À la fin de l’année, environ 10 % de la population<br />
active devrait être au chômage. Bien que cette prévision puisse sembler<br />
optimiste dans les circonstances actuelles, la spirale descendante de l’économie<br />
islandaise s’est arrêtée. Dans les rues du centre de Reykjavik, la vie continue<br />
comme d’habitude, peut-être pas de façon aussi trépidante qu’au moment<br />
du pic de prospérité économique, mais le tableau d’ensemble est quand même<br />
prospère. Les prix ont baissé mais Reykjavik reste assez cher, ce qui signifie<br />
que le salaire moyen d’un Islandais (d’environ 2 000 euros), ne permet pas de<br />
beaucoup acheter dans la capitale. Un signe notable de la récession est l’arrêt<br />
de la construction de la nouvelle salle de concert en raison du manque de financement.<br />
Un autre signe visible de la crise est le vide de l’immense aéroport<br />
de Keflavik, qui dispose d’environ 30 portes d’embarquement pour quelques<br />
vols quotidiens seulement.<br />
Les politiques néolibérales peuvent détruire une société, mais si la mise en<br />
œuvre de ces politiques est stoppée suffisamment tôt, la société reste viable,