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renforcement de la répression et de la concurrence et de devenir le levier d’un
véritable système d’exploitation néocoloniale.
Réponses néolibérales à la crise de suraccumulation
La crise du capitalisme néolibéral de marché financier a éclaté en son centre
et a une cause systémique centrale : elle a été déclenchée par une autonomisation
de la sphère financière à l’égard des autres domaines économiques et
par l’inclusion de tous les domaines sociaux dans la spéculation financière
au-delà de toute possibilité d’organisation sociale ou de l’État.
Fondamentalement, au regard de la réalité des rapports de force, on peut
imaginer différentes manières de surmonter la crise économique actuelle et
on doit les considérer, autant que possible, du point de vue historique. Chacun
de ces moyens est de nature politique et ne surgit pas spontanément de l’économie.
Ils supposent tous un rôle actif de l’État. Ce serait une catastrophe si la
crise économique devait se conjuguer à un effondrement l’État.
On peut essayer d’orienter l’excédent de capital vers de nouveaux domaines
d’investissement. Une des possibilités actuelles, qu’on ne peut nullement écarter,
réside aussi dans une politique d’inflation, associée à des tensions sociales
et internationales intenses. Les deux possibilités – l’ouverture de nouveaux
champs d’accumulation et la dévalorisation des capitaux par l’inflation – peuvent
également aller de pair. Si la tendance actuelle de suraccumulation du
capital n’est pas stoppée, les matières explosives d’une plus grande crise financière,
économique et sociale s’accumuleront.
Urgence d’un appel à une société solidaire
Crise sociale du capitalisme de marché financier et nécessité d’alternatives
systémiques
On ne sait pas encore si la crise actuelle deviendra une crise systémique.
En tant que crise structurelle du capitalisme, en revanche, elle est, à bien des
égards, une crise sociale du capitalisme.
Premièrement : avec la crise du mode radical de régulation du marché qui s’est
traduite par la crise financière, l’idéologie du néolibéralisme a été ébranlée.
Deuxièmement : le néolibéralisme a développé des structures qui ne sont
pas viables. La production des marchandises nécessaires pour une vie de dignité
humaine a été insuffisante. La crise actuelle pousse une grande partie de la
société mondiale vers une insécurité croissante et conduit de plus en plus à des
révoltes parmi ceux qui sont frappés le plus durement à la périphérie extérieure
et intérieure. Des protestations et des résistances existent à tous les niveaux, encore
fragmentées et souvent sans direction claire, mais elles grandissent.
Troisièmement : des formes de gouvernement démocratique ont été mises
en œuvre dans de nombreux pays au cours des vingt dernières années. Dans