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que. Ce qui est commun, dans ces propositions, est le fait qu’elles offrent une<br />
solution venant « d’en haut ». Compte tenu de la nature de l’UE, tous ces organes<br />
s’appuieraient sur des appareils de gouvernement des pays membres. Or,<br />
sont-ils en mesure, dans cette situation, de constituer un intérêt commun de<br />
l’UE et de le défendre Cela présupposerait que l’on trouve des solutions pour<br />
les contradictions d’intérêts fondamentales mentionnées plus haut. Vu ainsi,<br />
il existe déjà un nombre suffisant d’organes de coordination. Le fait qu’ils ne<br />
produisent pas l’efficacité souhaitable au sens macro-économique ne dépend<br />
pas de leurs compétences en tant que telles. Si l’on prend en compte les intérêts<br />
divergents et les rapports de force à l’intérieur de l’UE, surgit à nouveau<br />
la question de savoir comment des décisions pourraient être appliquées contre<br />
des membres isolés. Par conséquent, sans un changement de comportement<br />
des divers États membres, tout renforcement du rôle, très souhaitable, de coordinateur<br />
de l’UE est impossible. Mais comment peut-on arriver à un tel changement,<br />
vu la faiblesse des partis et mouvements de gauche Une seule chose<br />
semble claire : il est improbable que le retour en arrière, avant l’euro, puisse<br />
résoudre des problèmes. Au contraire. Cela pourrait plutôt devenir le début<br />
d’une recul encore plus poussé, aussi et surtout dans les domaines sociaux. Au<br />
moment présent, beaucoup de choses indiquent que le dépassement de la crise<br />
dans l’UE sera un processus très douloureux.<br />
Dans cette situation, il n’y a que peu de marges de manœuvre à l’intérieur<br />
desquelles l’UE et aussi les États membres seront obligés d’agir. L’une d’elles<br />
pourrait être la nécessité de redéfinir les rapports entre mondialisation, centralisation<br />
et régionalisation. La crise rend évident que la politique de l’UE a affaibli,<br />
fondamentalement, les ressources qu’avaient les régions pour maîtriser<br />
la crise. Éventuellement, des alliances restent possibles, qui pourraient forcer<br />
l’UE à suivre une autre voie.<br />
Alternatives réelles <br />
Dans la crise se pose le problème que, pendant toutes ces années, les mouvements<br />
de gauche n’ont jamais su opposer autre chose à « l’idée européenne ».<br />
Il n’existe pas d’identité européenne de l’UE, encore moins une identité européenne<br />
de gauche. On peut toutefois déterminer des domaines de la confrontation<br />
dans lesquels il faudrait agir dans tous les pays, mais les domaines sur<br />
lesquels on pourrait travailler efficacement ensemble sont difficiles à définir.<br />
Dans la crise cela devient encore plus difficile, car le nationalisme local tend<br />
à se développer.<br />
C’est aussi pour ces raisons que la crise dans l’UE est une épreuve pour la<br />
gauche, parce que cette crise précisément met en évidence la contradiction<br />
du processus de socialisation en sa qualité de question stratégique de l’avenir<br />
: comment peut-on configurer une économie ayant un dynamisme de haut<br />
Dans cette crise, l’UE réussira-t-elle à être plus que la somme de ses parties