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brutale et coloniale. La spoliation de la terre, la démolition des maisons ; des
postes de contrôle où les Palestiniens sont traités avec mépris, battus, humiliés
; des colonies qui se développent dangereusement, prenant les terres et les
ressources en eau, détruisant les récoltes ; des milliers de prisonniers politiques
qui se sont même vus refuser la visite de membres de leur famille.
Au lieu de mener une politique d’assistance, nous devons œuvrer pour une
solution politique. Les Palestiniens ont non seulement besoin d’aide mais
aussi – et surtout – de justice.
C’est pourquoi l’UE doit faire tout son possible en utilisant tous les moyens
et en cessant sa politique deux poids, deux mesures ; à commencer par suspendre
l’accord d’association et mettre un coup d’arrêt au rehaussement des
relations avec Israël qui ne respecte pas les droits de l’homme et la légalité
internationale. Le Parlement européen a, jusqu’à présent, refusé de voter sur
le rehaussement des relations et de nombreuses résolutions ont appelé à la fin
du siège de Gaza et à la nécessité d’œuvrer pour l’unité des dirigeants palestiniens
et des territoires.
Jusqu’à présent nous n’avons pas aidé au dialogue entre le Fatah et le Hamas ;
et ce fut une grossière erreur de ne pas reconnaître le gouvernement démocratiquement
élu par le peuple palestinien, et plus encore de ne pas reconnaître
le gouvernement d’unité né des efforts des prisonniers palestiniens appartenant
à toutes les factions, principalement grâce à Marwan Barghouti. Aujourd’hui
encore, nous devons aider le Hamas à travailler à un système démocratique et à
lutter contre l’occupation par la résistance non violente ; nous devons travailler à
un gouvernement palestinien d’unité, plus indispensable que jamais.
À cet égard, nous exhortons vraiment les États-Unis à changer immédiatement
de politique, sinon les espoirs résultant de l’élection d’Obama commenceront
à sombrer. Au cours de sa dernière visite en Cisjordanie, la nouvelle
secrétaire d’État des États-Unis, Hillary Clinton, a défini la solution de deux
États comme « inéluctable » mais elle n’a pas fermement condamné les violations
des droits humains commises par Israël et n’a pas prononcé un mot de
condamnation concernant les implantations de colonies.
Je crois fermement qu’il est indispensable pour la communauté internationale
de prendre en considération les changements à l’intérieur de la société israélienne
à l’issue des élections et, en particulier, ce qui concerne les nouveaux
représentants politiques israéliens tels que le raciste extrémiste Lieberman qui
s’est déclaré pour le déplacement forcé des Arabes « quelque part ailleurs »,
mais aussi M. Netanyahou qui n’a jamais accepté la solution de deux États et
soutient clairement les implantations de colonies en Cisjordanie.
Aujourd’hui, les implantations de colonies représentent toujours le principal
obstacle pour les négociations de paix ; leur développement correspond à une
agression de plus, quotidienne et persistante, envers le peuple et le territoire
palestiniens.
Visite à Gaza