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Cependant, même maintenant, après que la conférence des donateurs à
Sharm Alshaikh en Égypte a atteint plus de 5 milliards de dollars pour aider
l’économie palestinienne et reconstruire la bande de Gaza, les incursions
menées par les forces aériennes israéliennes continuent à frapper Gaza et à
tuer des habitants, tandis que les passages frontaliers restent fermés ou ne
sont ouverts par les autorités israéliennes que quelques heures par jour et ne
concernent même pas tous les biens ni les habitants : les pâtes par exemple ont
été interdites dans la bande de Gaza car considérées comme un luxe et non
comme de l’aide humanitaire comme l’est le riz, par exemple ; de même des
jouets envoyés par l’UNICEF ont été refusés parce qu’ils n’étaient pas « une
priorité humanitaire ».
Nous devons trouver un moyen pour obliger Israël à ouvrir sans condition
tous les points de passage pour les personnes et les biens.
Les habitants de Gaza ont été réduits à des rations de survie depuis plus de
20 mois maintenant. Des restrictions sur la nature des aliments, les vêtements
et les livres scolaires condamnent des enfants innocents à la malnutrition, au
froid et à l’absence d’instruction. Des hôpitaux, des écoles et des milliers de
maisons doivent être reconstruits. « Nous ne pouvons pas parler sérieusement
de la reconstruction de Gaza sans l’ouverture de tous les passages » a déclaré
le Directeur exécutif d’Oxfam International, Jeremy Hobbs.
Alors que les bombardements frappaient encore Gaza, avec la délégation de
députés du Parlement européen nous avons vraiment vu l’enfer : nous avons
vu des êtres humains tétanisés par la terreur, épuisés par l’insomnie provoquée
par la violence des bombardements, des habitants désespérés à la recherche
de cadavres parmi les décombres et souffrant du blocus déjà imposé à la population
civile de la bande de Gaza comme forme de punition collective avant
l’opération « plomb durci ». Des centaines de Palestiniens malades sont morts
depuis juin 2007 parce qu’ils ne pouvaient pas quitter Gaza en raison du bouclage
imposé par Israël. Parmi ces décès, 35 pour cent sont des enfants.
Notre délégation de députés européens a assisté à une volonté de destruction
manifeste à Gaza. Les forces israéliennes ne manquaient pas leurs cibles,
détruisant la plupart des infrastructures souvent financées par les aides
européennes : c’est un choix délibéré de la part des autorités israéliennes, non
seulement avec l’armée de l’air mais aussi avec des chars, de la dynamite, des
bulldozers, afin de transformer les frontières de Gaza avec Israël en désert, en
terre brûlée, pour créer une zone morte à la place de la zone industrielle installée
là en raison de la proximité des frontières et de la « facilité » du commerce
et du transport de marchandises.
Il n’y avait pas de militants qui lançaient des roquettes dans l’école américaine
que nous avons vue complètement détruite : c’était une école d’avantgarde
fréquentée par des fils et filles d’hommes d’affaires, d’intellectuels ; celle-là
même que le Hamas a tenté de fermer à plusieurs reprises. Les bombes
Visite à Gaza