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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’IvoireAfrique subsaharienne que dans d’autres régions (l’Amérique Latine et l’Asie), ces types de programmessont devenus de plus en plus présents ces dernières années. Les formes les plus répandues enAfrique subsaharienne sont, d’une part, les pensions sociales de vieillesse (c’est-à-dire de pensionsnon contributives et financées par l’Etat) dans plusieurs pays d’Afrique Australe (Devereux, 2008),et d’autre part, les transferts aux ménages ultra-pauvres (du premier décile ou premier quintile) dansdes pays comme le Ghana, le Kenya, le Libéria, le Malawi, le Mozambique, l’Ouganda, le Sénégal,la Sierra Leone, la Zambie et le Zimbabwe (Banque Mondiale, 2011).Un programme de transferts monétaires à large échelle aurait des impacts importants surla réduction de la pauvreté. Dans le cadre des préparatifs de la Stratégie Nationale de ProtectionSociale, une analyse de diverses options de programme de transferts sociaux monétaires a étéréalisée (Tome 2, Une première analyse du rôle, de l’ impact, des coûts et de la faisabilité dediverses options de programmes de transferts sociaux monétaires). Cette analyse, qui comprenddes simulations basées sur les données de l’ENV 2008 et des données démographiques etéconomiques, a comparé la pertinence, les impacts, les coûts et la faisabilité de sept options : desallocations familiales universelles pour enfants de moins de 15 ans ou pour enfants de moins de 5ans ; des pensions sociales universelles pour personnes âgées de 65 ans et plus ; des allocationsde maternité ; des transferts ciblés aux ménages du premier quintile ; des allocations familialesciblées aux enfants de moins de 15 ans du premier quintile ; et un programmes de travaux publicsà HIMO ciblant les jeunes chômeurs du premier quintile. Cette analyse a montré que les transfertsciblés aux ménages du premier quintile, sous leurs deux variantes (transferts à tous les ménagesdu premier quintile et transferts aux ménages du premier quintile ayant des enfants de moins de15 ans), seraient les options les plus efficaces à coût égal en raison du ciblage des ménagesles plus pauvres, et ce malgré des erreurs de ciblage (erreurs d’inclusion et d’exclusion).Leur impact sur la pauvreté serait fort pour les ménages bénéficiaires (réduction d’environ uncinquième de l’écart de pauvreté) et moyen par rapport à l’ensemble de la population pauvre (lesplus pauvres bénéficiant plus que les « pauvres modérés »). Ces options auraient aussi des impactspositifs mais modestes sur l’accès des enfants à l’école (accroissement d’environ 3,5% pourles enfants de 6 à 11 ans) et aux services de santé (+4% pour les enfants de moins de 5 ans).Compte tenu du coût d’un tel programme (1,5% à 1,8% du PIB), l’étude a suggéré de commencerpar un programme ciblant le premier décile (les plus pauvres des pauvres).Mais les défis opérationnels ne devraient pas être sous-estimés. L’analyse a souligné l’importancedes défis opérationnels, notamment ceux de la mise en application efficiente de méthodes de ciblagedes ménages les plus pauvres (au moyen d’un test de revenu par approximation (PMT) et/ou demécanismes communautaires), de la mobilisation des ressources budgétaires nécessaires et dudéveloppement des capacités administratives requises. Pour la mise en œuvre de n’importe quelleoption de transferts sociaux, l’étude a mis en relief la nécessité d’investir dans le développementde capacités en ressources humaines et systèmes administratifs, tout en reconnaissant quequelques fonctions opérationnelles, telles que le paiement des transferts aux bénéficiaires, pourraientêtre déléguées sous contrat à des opérateurs spécialisés.L’expansion de l’approche HIMO serait un moyen de réduire le chômage et le sous-emploi,notamment parmi les jeunes. Les programmes de travaux publics à HIMO sont un des principauxinstruments potentiels pour faire face aux taux élevés de chômage et ainsi accroître lesrevenus des ménages pauvres. Selon les données de l’ENV de 2008, 17,5% de la populationéconomiquement active est au chômage. Le phénomène est particulièrement concentré enmilieu urbain (35,7%) et parmi les jeunes (MEMPD et INS, 2008). En milieu rural, il y a unphénomène de sous-emploi à large échelle, notamment pendant la période de soudure dansles zones de savane du nord, où les défis en termes de sécurité alimentaire et d’améliorationde la nutrition sont particulièrement sérieux. Dans ce contexte, la revue et l’expansion des petitsprogrammes existants de travaux publics de type HIMO devraient en principe jouer un rôleimportant dans la réduction du chômage, notamment parmi les jeunes en milieu urbain et pendantla période de soudure en milieu rural. Ce type de programme se justifie aussi par les opportunitésque les programmes HIMO fournissent pour la formation des jeunes et surtout par l’impact81

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