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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’IvoireLa plupart des ONG, qui sont les principales destinataires du financement extérieur, ne fournissentpas de services directs aux familles, selon l’étude de cartographie du système de protection del’enfant. 28 Elles se consacrent plutôt à la formation, au plaidoyer et à la coordination (MFFAS,2010g). Dans le cas des Centres Sociaux du Ministère chargé des Affaires Sociales, on noteégalement une dispersion de leurs ressources limitées. Ceci est dû notamment au fait que leurresponsabilité s’étend à la prestation de certains services socio-sanitaires (vaccinations, surveillancepondérale, éducation nutritionnelle) qui recouvrent des fonctions des structures de santéet détournent le personnel des Centres Sociaux de leurs responsabilités principales.Les services existants semblent largement orientés vers un nombre réduit de problèmesspécifiques en raison des incitations du financement extérieur. L’aide des partenairestechniques et financiers (PTF) est concentrée de manière déséquilibrée sur des programmescloisonnés en faveur des OEV (dans le cadre d’un programme conçu de manière étroite etrestrictive pour prendre en compte uniquement les enfants rendus vulnérables en raison duVIH/SIDA), sur le travail des enfants dans les plantations de cacao et café, et sur les violencesbasées sur le genre (VBG). Dans l’absence d’un cadre politique de protection sociale, qui établitdes priorités nationales, et sans financements internes significatifs pour répondre aux besoinsplus larges, ces flux de fonds externes incitent les structures étatiques, notamment les CentresSociaux, et les ONG à orienter la plupart de leurs propres ressources (cadres et travailleurssociaux) à ces programmes au lieu de construire des systèmes plus intégrés et équilibrés. Commeil a été constaté par un Directeur Régional du Ministère chargé des affaires sociales, cité dans lerapport de la cartographie (MFFAS, 2010g, p. 73) : « Le travail des OEV prend pas mal de temps.En principe on devrait traiter toutes les vulnérabilités, mais les OEV sont une cible spécifique au VIH.On n’arrive pas à s’occuper des autres aspects. » L’étude de cartographie a tiré la conclusion quela prédominance des approches ciblées sur des problématiques précises réduit le temps d’interventiondes travailleurs de première ligne (étatiques comme non gouvernementaux) et limite leurcapacité à conformer leurs prestations aux réalités des communautés dans lesquelles ilsinterviennent. La cartographie a constaté, d’ailleurs, que « les problématiques de protectionabordées par les acteurs formels ne correspondent pas forcément aux besoins ressentis parles communautés », parmi lesquels le problème le plus souvent cité dans les groupes dediscussion a été celui de la maltraitance d’enfants (MFFAS, 2010g, p. 101).4.5.1 La prise en charge des OEV du fait du VIH/SIDALe Programme National de prise en charge des Orphelins et autres Enfants rendusVulnérables du fait du VIH/SIDA (PN-OEV) est le programme le mieux financé, impliquantun grand nombre d’acteurs et mobilisant une large partie du temps des travailleurs sociaux.Rattaché au Ministère d’Etat, Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité(MEMEASS), il est largement appuyé techniquement et financièrement par les Etats-Unis à traversle programme PEPFAR. D’autres appuis aux OEV sont financés par la Banque Mondiale, l’<strong>UNICEF</strong>et le Gouvernement ivoirien.Les Centres Sociaux sont responsables de la coordination des 32 plateformes de coordinationlocale des acteurs impliqués dans le PN-OEV et, dans le cas des « Centres Sociaux Restructurés »(voir la section 5.2), ils sont particulièrement impliqués dans le suivi et l’évaluation des activités.Comme indiqué dans la section 2.2.2, le « paquet minimum » des services qu’un OEV devrait recevoir,selon les « standards » établis par le PN-OEV, a été défini selon sept catégories : la nutrition(les vivres, les formations nutritionnelles) ; la santé ; l’éducation (les kits scolaires, les kits d’apprentissage,la formation technique et professionnelle) ; le renforcement économique (le microcrédit,les dons, les activités récréatives) ; le logement (le loyer, les familles d’accueil, les kits hygiéniques,les vêtements) ; l’appui psychosocial (le conseil, l’appui spirituel, les consultations psychologiques) ;et la protection (les documents légaux, l’identification des risques, la promotion de la Conventiondes Droits de l’Enfant, l’éducation sur la maltraitance) (MFFAS, 2009b).28 Seules 6 des 27 ONG interrogées lors de la récente cartographie du système de protection de l’enfant offraient des services directs (MFFAS,2010g).44

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