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UNICEF-Rap 185x255•Tome1.indd - Oxford Policy Management

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Etat des lieux, défis et perspectives de renforcement de la protection sociale en Côte d’Ivoire2.2.2 Transferts sociauxCette branche non contributive de la protection sociale est constituée des transferts enespèces ou en nature en faveur de ménages, d’individus pauvres ou de groupes vulnérablesspécifiques, comme dans le cas des pensions sociales de vieillesse et des allocations familialespour enfants. Dans la plupart des pays d’Afrique francophone, ce volet de la protection socialese limite à de petits programmes publics de secours ponctuels en espèces ou en nature endirection de personnes indigentes, ainsi que des programmes d’aide humanitaire, d’appui nutritionnelet de cantines scolaires, financés et/ou mis en œuvre principalement par des organisationsinternationales, des organisations non gouvernementales (ONG) ou des confessions religieuses.Ces programmes sont rarement conçus pour renforcer les capacités des populations vulnérableset pour réduire la pauvreté sur une base durable.Cependant, des programmes de transferts en espèces, sous forme d’allocations payées sur unebase régulière, sont devenus un instrument important de lutte contre la pauvreté et la vulnérabilitédans quelques pays africains. C’est le cas notamment des régimes non contributifs de pensionssociales de vieillesse établis dans des pays d’Afrique australe tels que l’Afrique du Sud,le Botswana, le Lesotho, l’Ile Maurice, la Namibie et le Swaziland (Devereux, 2007) ainsi que desprogrammes d’allocations familiales pour enfants, mis en place en Afrique du Sud (avec 8 millionsd’enfants bénéficiaires) et en Namibie.Des programmes plus restreints de transferts ciblés aux ménages ultra-pauvres sont actuellementen phase d’expansion dans des pays comme le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Mozambiqueet la Zambie. Par exemple, le programme LEAP (« Livelihood Empowerment Against Poverty »)au Ghana, lancé en 2008, bénéficie actuellement à 42 000 ménages ultra-pauvres et a pour objectifde couvrir à terme un ménage vivant au dessous du seuil de pauvreté extrême sur six. 1Dans beaucoup de pays d’Amérique Latine et d’Asie, de vastes programmes de « transferts sociauxconditionnels » ont été mis sur pied dans le but de renforcer le revenu des ménages pauvres,d’améliorer la nutrition et de promouvoir l’accès aux services sociaux de base (enseignement,services sanitaires, etc.) comme stratégie de renforcement du capital humain et de rupture du cyclede pauvreté (Samson et al., 2006 ; Grosh et al., 2008).Des transferts indirects aux ménages sont quelquefois mis sur pied sous forme de subventionsau consommateur pour soutenir le pouvoir d’achat des populations, notamment ensituations de chocs inflationnistes comme les hausses des prix internationaux des produitsalimentaires et énergétiques de 2008 et 2009. Les subventions sont souvent critiquées pourleur coût budgétaire élevé et pour leur mauvais ciblage, dû au fait que souvent les subventionssont appliquées aux produits importés qui sont principalement consommés par les ménages lesplus aisés.Les mesures de gratuité dans les secteurs sociaux peuvent aussi être vues comme destransferts indirects en faveur de ceux qui utilisent ces services. La gratuité dans les secteursde la santé et de l’enseignement traduit un objectif de protection sociale dans le sens où elle viseà relever le défi des barrières financières d’accès aux services sociaux de base, surtout pour lesplus pauvres. De nombreux gouvernements africains, y compris le gouvernement de la Côte d’Ivoire,ont aboli les frais scolaires au niveau de l’enseignement primaire, au moins partiellement, envue de promouvoir les objectifs de l’éducation pour tous. Plusieurs pays ont introduit la gratuitépour les soins de santé, soit de manière générale comme en Ouganda et en Zambie, soit pourdes services spécifiques (traitement du paludisme, traitement du VIH/SIDA, césariennes, etc.) oupour des groupes spécifiques (par exemple, les enfants de moins de 5 ans ou les femmes enceintes).1 Entretien avec le Directeur des Affaires Sociales au Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi et des Affaires Sociales, Accra, le 22 juin 2011.6

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